Depuis trois (3) jours, la Côte d'Ivoire connaît une grave crise des transports que l'Etat ne parvient pas à dénouer.
Avec la crise générale qu'on laisse perdurer, l'appauvrissement s'aggrave et se généralise; les Ivoiriens sont de plus en plus pauvres et peinent à se nourrir et à se soigner; la vie est devenue extrêmement dure pour chacun et pour tous.
Nous avions déjà mis en garde, plus d'une fois, en annonçant les risques d'explosion sociale.
Depuis le lundi 12 avril 2010, le Gouvernement a pris la décision de relever le prix du carburant à la pompe; cette mesure prise, de manière unilatérale, sans concertation avec les secteurs concernés, et à leur insu, a entraîné un mouvement de grève dans le milieu des transports, avec de graves répercussions sur le coût des produits de toutes sortes, avec la paralysie des moyens de transports, empêchant les Ivoiriens de circuler, de se rendre à l'école, de se rendre à leur lieu de travail, etc. Tout se passe " tranquillement ", et rien ne va, comme rien ne va dans ce pays.
Comment peut-on montrer tant de lenteur, et comme de l'indifférence ou de la désinvolture face à des problèmes aussi sérieux, avec des risques d'affrontements?
Aujourd'hui déjà, on annonce des bus calcinés ou cassés, et même un mort. Les négociations traînent, et le Gouvernement a fait des propositions ridicules qui ne peuvent, en aucune manière, dénouer cette crise qui se durcit.
On a déjà le délestage dont le Chef d'Etat a annoncé imprudemment et inconsidérément la fin et qui persiste avec toutes les perturbations qui en résultent; on a les pénuries d'eau, on a les pénuries de gaz ; on a maintenant la crise du transport; et le tout ne semble pas préoccuper sérieusement l'Etat dont les deux premiers responsables s'adonnent joyeusement à des balades sur la lagune.
Nous apprenons qu'on a commencé à procéder à des arrestations, arrestations de transporteurs et responsables de syndicats! Non et non. Ce n'est pas ainsi qu'on règle les problèmes sérieux: ce n'est pas par la force, comme si on voulait provoquer les travailleurs et provoquer des affrontements.
C'est sérieusement qu'on règle les problèmes sérieux.
Pourquoi ces augmentations en cascade du prix du carburant chez nous? Et seulement dans une partie de la Côte d'Ivoire, alors que les prix n'ont pas bougé à Bouaké et en zones CNO, alors que les prix ne bougent pas dans la sous région et même dans les pays non producteurs de pétrole: l'argent du pétrole doit servir aussi à améliorer le quotidien des Ivoiriens et pas seulement à financer les grands chantiers "sans endettement extérieur ". Pourquoi et pourquoi ?
Le Gouvernement, le Chef d'Etat doivent expliquer aux Ivoiriens et s'expliquer devant les Ivoiriens qui ont besoin de comprendre et d'être rassurés, au lieu de ce silence qui ressemble à l'insouciance ou à du mépris.
Il faut régler par des négociations sérieuses, la concertation du PIT, et au plus tôt, pour débloquer cette situation extrêmement préoccupante et préjudiciable à tous égards à la vie des Ivoiriens et à l'économie nationale.
L'Etat doit avoir des priorités et au milieu de cette crise générale, le sort des Ivoiriens en général et le quotidien doit constituer l'une de ses priorités.
On ne règle pas une crise en créant d'autres crises, de même qu'on n'éteint pas le feu en soufflant sur les braises.
Nous interpellons le Gouvernement, le Premier Ministre et le Chef d' Etat afin qu'ils prennent les dispositions pour mettre fin à cette crise en ayant satisfait aux revendications légitimes des transporteurs et des travailleurs en général et toutes les dispositions pour stabiliser le prix du carburant comme le prix des produits de première nécessité ou de large consommation en faveur des Ivoiriens déjà durement éprouvés par la crise et qui vivent dans la précarité.
On ne doit pas attendre, on ne peut pas attendre. Il faut savoir anticiper et prévenir tous les problèmes qui pourraient se poser dans le cadre du processus de sortie de crise.
Pour le Parti Ivoirien des Travailleurs
Le Président
Francis WODIE
Avec la crise générale qu'on laisse perdurer, l'appauvrissement s'aggrave et se généralise; les Ivoiriens sont de plus en plus pauvres et peinent à se nourrir et à se soigner; la vie est devenue extrêmement dure pour chacun et pour tous.
Nous avions déjà mis en garde, plus d'une fois, en annonçant les risques d'explosion sociale.
Depuis le lundi 12 avril 2010, le Gouvernement a pris la décision de relever le prix du carburant à la pompe; cette mesure prise, de manière unilatérale, sans concertation avec les secteurs concernés, et à leur insu, a entraîné un mouvement de grève dans le milieu des transports, avec de graves répercussions sur le coût des produits de toutes sortes, avec la paralysie des moyens de transports, empêchant les Ivoiriens de circuler, de se rendre à l'école, de se rendre à leur lieu de travail, etc. Tout se passe " tranquillement ", et rien ne va, comme rien ne va dans ce pays.
Comment peut-on montrer tant de lenteur, et comme de l'indifférence ou de la désinvolture face à des problèmes aussi sérieux, avec des risques d'affrontements?
Aujourd'hui déjà, on annonce des bus calcinés ou cassés, et même un mort. Les négociations traînent, et le Gouvernement a fait des propositions ridicules qui ne peuvent, en aucune manière, dénouer cette crise qui se durcit.
On a déjà le délestage dont le Chef d'Etat a annoncé imprudemment et inconsidérément la fin et qui persiste avec toutes les perturbations qui en résultent; on a les pénuries d'eau, on a les pénuries de gaz ; on a maintenant la crise du transport; et le tout ne semble pas préoccuper sérieusement l'Etat dont les deux premiers responsables s'adonnent joyeusement à des balades sur la lagune.
Nous apprenons qu'on a commencé à procéder à des arrestations, arrestations de transporteurs et responsables de syndicats! Non et non. Ce n'est pas ainsi qu'on règle les problèmes sérieux: ce n'est pas par la force, comme si on voulait provoquer les travailleurs et provoquer des affrontements.
C'est sérieusement qu'on règle les problèmes sérieux.
Pourquoi ces augmentations en cascade du prix du carburant chez nous? Et seulement dans une partie de la Côte d'Ivoire, alors que les prix n'ont pas bougé à Bouaké et en zones CNO, alors que les prix ne bougent pas dans la sous région et même dans les pays non producteurs de pétrole: l'argent du pétrole doit servir aussi à améliorer le quotidien des Ivoiriens et pas seulement à financer les grands chantiers "sans endettement extérieur ". Pourquoi et pourquoi ?
Le Gouvernement, le Chef d'Etat doivent expliquer aux Ivoiriens et s'expliquer devant les Ivoiriens qui ont besoin de comprendre et d'être rassurés, au lieu de ce silence qui ressemble à l'insouciance ou à du mépris.
Il faut régler par des négociations sérieuses, la concertation du PIT, et au plus tôt, pour débloquer cette situation extrêmement préoccupante et préjudiciable à tous égards à la vie des Ivoiriens et à l'économie nationale.
L'Etat doit avoir des priorités et au milieu de cette crise générale, le sort des Ivoiriens en général et le quotidien doit constituer l'une de ses priorités.
On ne règle pas une crise en créant d'autres crises, de même qu'on n'éteint pas le feu en soufflant sur les braises.
Nous interpellons le Gouvernement, le Premier Ministre et le Chef d' Etat afin qu'ils prennent les dispositions pour mettre fin à cette crise en ayant satisfait aux revendications légitimes des transporteurs et des travailleurs en général et toutes les dispositions pour stabiliser le prix du carburant comme le prix des produits de première nécessité ou de large consommation en faveur des Ivoiriens déjà durement éprouvés par la crise et qui vivent dans la précarité.
On ne doit pas attendre, on ne peut pas attendre. Il faut savoir anticiper et prévenir tous les problèmes qui pourraient se poser dans le cadre du processus de sortie de crise.
Pour le Parti Ivoirien des Travailleurs
Le Président
Francis WODIE