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Politique Publié le vendredi 16 avril 2010 | Nord-Sud

4 casernes délabrées à Bouaké

Le 3ème bataillon doit accueillir 1.340 soldats. Le camp du Génie militaire et celui de l'Ecole des Forces Armées (Efa) sont aussi des points d'accueil. Le constat est que ces enceintes sont totalement délabrées. Pourtant YJ Choi, patron de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (Onuci) les visitant, le 18 août dernier, avait promis un fonds additionnel de 500 millions Fcfa pour la réhabilitation. « Nos ingénieurs ont déjà visité les quatre sites. Ils ont été proposés tout récemment. Outre les anciens sites de Bouaké, de Séguéla, Man et de Korhogo, nous avons visité les sites proposés. Et notre évaluation était à peu près à 100 millions de Fcfa par site. Les réalités en font des supplémentaires. Donc nous avons mobilisé aujourd'hui 500 millions de Fcfa pour les réhabiliter», avait dit le diplomate onusien.

Beaucoup reste à faire, en commençant par la piste conduisant au site d'encasernement du 3è bataillon. Les graders n'ont pu jusque-là relier l'ancien camp au nouveau. L'eau de ruissellement ayant emporté une bonne partie de la chaussée, creusant de grands trous. La piste avait été reprofilée. Pareil pour quelques axes internes menant au bataillon d'artillerie sol-air (Basa) et au bataillon d'artillerie sol-sol (Bass). Mais ces travaux, initiés par le commandant Chérif Ousmane, s'avèrent insuffisants. Aussi, de hautes herbes occupent-elles comme si elles y avaient droit, le périmètre destiné aux militaires et futurs militaires. Quant à l'ancien camp, il tombe en ruine. Les bâtiments repeints, il y a un an, ont perdu leur éclat. « Voyez vous-même, tout est à reprendre ici. Aucun soldat n'acceptera de rester dans un tel bâtiment. Il n'y a pas de lit, pas de matelas. Comment voulez-vous qu'on loge les soldats dans ces conditions », s'interroge un soldat de faction. Avec ce dernier, une visite guidée laisse réaliser que les bâtiments ne sont pas électrifiés. « Ce n'est pas une question de délestage, précise-t-il, nous n'avons pas d'électricité dans les bâtiments. Et puis, même s'il y en avait, il n'y a pas d'ampoules ». Que dire des toilettes ? Là encore c'est la même désolation. Pas d'eau, et les installations sont usées.

La cuisine se fait avec du bois de chauffe, pour les nombreux soldats. La nourriture manque parfois. Conséquence : nombre de soldats se retrouvent en famille le temps que les centres de casernement soient disponibles et fonctionnels. Pis, le centre de santé n'existe que de nom. Au camp du Génie, situé à l'ouest de la ville, des réhabilitations ont été faites partiellement. Point d'eau courante, surtout dans la latrine. Les soldats encasernés se rendent dans la brousse, près de là, pour leurs besoins. Une grande partie du camp est engloutie par les broussailles. Des soldats unanimes disent régulièrement recueillir l'eau du barrage, à côté. Les baignades dans les ''bras'' du barrage présentent des risques de maladies. Ce camp, situé à proximité de la une voie publique, est muni d'infrastructures sportives d'un état acceptable. Contrairement à l'autre site de regroupement logé au sein de l'aéroport. Il est entièrement délabré.

Allah Kouamé à Bouaké
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