Présent à Bouaké hier jeudi 30 août 2012 pour inaugurer l’ONG FADEREV, le ministre chargé des Déplacés et victimes de guerre ainsi que les ex-combattants a assuré ces derniers de la disponibilité du gouvernement ivoirien à leur trouver une porte de sortie. Pour Babaud Darret, la question des ex combattants et les victimes de guerre dans le processus de sortie de crise est très cruciale. «Parce que ce sont deux populations vulnérabilisées de la crise dont la gestion a été confiée à mon ministère. Les ex-combattants, c’est aussi un problème délicat. Il s’agit de les réinsérer dans le tissu socio économique. Donc leur problème est primordial parce que touchant à la sécurité. Il y a des recensements qui se font. Il y a des opportunités d’emploi et de réinsertion qui sont en cours. Et très bientôt, ils vont porter leur fruit. Les ex-combattants seront aussi encadrés et il va falloir qu’on s’occupe d’eux » a-t-il indiqué. Toutefois, le ministre les a rassurés de ce qu’ils ne seront pas laissés pour compte. « Je voudrais dire aux victimes de guerre et aux ex-combattants que l’Etat ne les a pas abandonnés. Mais ces choses ont besoin de moyens très importants surtout en ce qui concerne la réparation des préjudices. Nous voulons aller vite mais ce n’est pas facile» confie-t-il. Sur la question de l’apport de son département à la FADEREV (Fédération des associations des déplacés et victimes de guerre) il a fait savoir que son ministère soutient cette structure qui est composée à 70 pour cent de femmes. Avant de clore son propos, le ministre Darret a invité les populations ivoiriennes à la paix, à la réconciliation, à la reconstruction et au développement de la Côte d’Ivoire. Aussi, en marge de la cérémonie, le ministre s’est-il rendu au 3ème bataillon militaire de Bouaké pour se convaincre de la poursuite du processus d’identification des ex-combattants. Selon Mme M’Boudzi Marie, chargée des affaires humanitaires à l’Union Africaine, le fait que son institution ait financé le projet de FADEREV ne signifie pas qu’elle est un bailleur de fonds. Seulement, à l’en croire, l’UA soutient les actions de paix, de réconciliation et de la reconstruction de la Côte d’Ivoire. Il faut indiquer que l’UA a financé à hauteur de 7 millions de francs la réhabilitation de ce projet.
Bosco de Paré
Bosco de Paré