Outre la question de la réunification du pays, la collaboration entre les composantes de La majorité présidentielle a cristallisé les débats lors de la réunion du comité central du Front populaire ivoirien (Fpi).
La réunion d'hier, aux Deux-Plateaux, du comité central du Front populaire ivoirien (Fpi) était incontestablement une rencontre de vérité. Car, même si les partisans de Laurent Gbagbo n'ont pas étalé au grand jour, leurs divergences, les mises au point, sur un ton ferme du président du parti, Pascal Affi N'Guessan témoignaient bien d'un malaise dans la grande famille des refondateurs. « Le Fpi n'a pas été dissous dans la Lmp (La majorité présidentielle, Ndlr) », a tenu, d'entrée à faire remarquer Pascal Affi N'Guessan, relativement au premier sujet à l'ordre du jour de la rencontre. La première mise au point du leader du parti présidentiel, de source proche de lui, a été motivée par les divergences de vue manifestes entre cadres du Fpi et des autres partis politiques qui soutiennent la candidature du chef de l'Etat sortant. C'est en faisant le bilan de la tournée que leur a demandé de faire la direction du parti, suite à l'affaire des 429.000 pétitionnaires litigieux que les directeurs départementaux de campagnes (Ddc) et responsables locaux du parti au pouvoir ont révélé les difficultés de collaboration. Selon notre source, Affi N'Guessan aurait, sans autre forme de procédure, invité ses « lieutenants » à prendre toute leur place dans la campagne de Laurent Gbagbo et surtout de faire prévaloir la place de leur parti. Outre la question du ménage au sein de La majorité présidentielle, le problème des moyens soulevés par les certains émissaires du Fpi a suscité des discussions qui n'auraient pas été du goût de l'ancien locataire de la primature. D'autant plus que certains « missionnaires » n'auraient pas déposé leur rapport comme cela avait été exigé. « Ils n'ont pas travaillé et ils veulent nous distraire », dénonçaient en sourdine certains cadres qui avaient choisi de suivre la réunion, loin de la salle. « Nous avions fait des choses plus grandes par le passé », a donc rappelé le chef du parti présidentiel qui a exhorté ses collaborateurs à faire avec les moyens de bord. Abordant le deuxième sujet inscrit à l'ordre du jour de la réunion, touchant à l'actualité politique nationale, Affi N'Guessan a presque redit la position du Fpi, s'agissant de la réunification du pays. « La direction du parti n'a pas encore arrêté de position claire sur la question. Nous sommes donc venus vous écouter», a-t-il argué, justifiant la demande de renouvellement des Commissions électorales locales par des arguments politico-juridiques. «Les Cei locales n'existent plus dans la mesure où elles ont été emportées, en même temps que la commission centrale par la décision du président de la République », a notamment expliqué Affi N'Guessan. Le 20e anniversaire de la fête de la liberté a constitué le troisième point abordé au cours de cette réunion du comité central du Fpi à laquelle ont pris part toutes les grosses têtes du parti.
Marc Dossa
La réunion d'hier, aux Deux-Plateaux, du comité central du Front populaire ivoirien (Fpi) était incontestablement une rencontre de vérité. Car, même si les partisans de Laurent Gbagbo n'ont pas étalé au grand jour, leurs divergences, les mises au point, sur un ton ferme du président du parti, Pascal Affi N'Guessan témoignaient bien d'un malaise dans la grande famille des refondateurs. « Le Fpi n'a pas été dissous dans la Lmp (La majorité présidentielle, Ndlr) », a tenu, d'entrée à faire remarquer Pascal Affi N'Guessan, relativement au premier sujet à l'ordre du jour de la rencontre. La première mise au point du leader du parti présidentiel, de source proche de lui, a été motivée par les divergences de vue manifestes entre cadres du Fpi et des autres partis politiques qui soutiennent la candidature du chef de l'Etat sortant. C'est en faisant le bilan de la tournée que leur a demandé de faire la direction du parti, suite à l'affaire des 429.000 pétitionnaires litigieux que les directeurs départementaux de campagnes (Ddc) et responsables locaux du parti au pouvoir ont révélé les difficultés de collaboration. Selon notre source, Affi N'Guessan aurait, sans autre forme de procédure, invité ses « lieutenants » à prendre toute leur place dans la campagne de Laurent Gbagbo et surtout de faire prévaloir la place de leur parti. Outre la question du ménage au sein de La majorité présidentielle, le problème des moyens soulevés par les certains émissaires du Fpi a suscité des discussions qui n'auraient pas été du goût de l'ancien locataire de la primature. D'autant plus que certains « missionnaires » n'auraient pas déposé leur rapport comme cela avait été exigé. « Ils n'ont pas travaillé et ils veulent nous distraire », dénonçaient en sourdine certains cadres qui avaient choisi de suivre la réunion, loin de la salle. « Nous avions fait des choses plus grandes par le passé », a donc rappelé le chef du parti présidentiel qui a exhorté ses collaborateurs à faire avec les moyens de bord. Abordant le deuxième sujet inscrit à l'ordre du jour de la réunion, touchant à l'actualité politique nationale, Affi N'Guessan a presque redit la position du Fpi, s'agissant de la réunification du pays. « La direction du parti n'a pas encore arrêté de position claire sur la question. Nous sommes donc venus vous écouter», a-t-il argué, justifiant la demande de renouvellement des Commissions électorales locales par des arguments politico-juridiques. «Les Cei locales n'existent plus dans la mesure où elles ont été emportées, en même temps que la commission centrale par la décision du président de la République », a notamment expliqué Affi N'Guessan. Le 20e anniversaire de la fête de la liberté a constitué le troisième point abordé au cours de cette réunion du comité central du Fpi à laquelle ont pris part toutes les grosses têtes du parti.
Marc Dossa
