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Politique Publié le samedi 17 avril 2010 | Nord-Sud

Alpha Blondy concernant la sortie de crise : "Attention, ça peut péter"

© Nord-Sud Par Prisca
Blocages répétés de la sortie de crise: Alpha Blondy met en garde les politiciens
Vendredi 16 avril 2010. Abidjan, Café de Versailles à Cocody. La star internationale de la musique reggae, Alpha Blondy fait part à la presse de ses inquiétudes quant à l`avenir des Accords politiques de Ouagadougou
La situation de ni paix ni guerre dans laquelle se trouve le pays, n’est pas faite pour rassurer la star internationale de reggae, Alpha Blondy. Estimant que « l’heure est grave », il a décidé de prendre son bâton de pèlerin pour aller au secours de l’Accord politique de Ouagadougou (Apo) qu’il dit « menacé ».

Le «koro» national, Alpha Blondy rencontrera bientôt le Facilitateur du dialogue inter-ivoirien, Blaise Compaoré, et les acteurs de la vie politique. Objectif, attirer leur attention sur la nécessité de sauver l’Apo pour aller à la paix. Mais avant, il a voulu échanger avec les hommes de presse pour bénéficier de leurs conseils et suggestions. Au cours de l’échange qui a eu pour cadre le Café de Versailles à Cocody, « Jagger » a fait part de son inquiétude de voir la situation «péter» à nouveau. « Le climat est explosif. C’est comme si on était devant un baril d’essence et qu’un individu allumait une cigarette », a caricaturé l’intervenant qui a poursuivi : «Nous sommes dans une trêve. Quand il n’y a pas la paix, il y a la guerre ». Pour Alpha Blondy, l’on ne doit pas se laisser endormir par cette accalmie, trop fragile pour être considérée comme la paix tant recherchée. Les violences verbales, les piques à l’endroit des adversaires instaurent, de son avis, un climat propice à la reprise de la lutte armée. « Maintenant, la Côte d’Ivoire est à la lisière de la guerre. La vraie guerre avec Go (G). Parce que ce qu’on a connu, était un échauffement », a prévenu l’artiste qui a invité les uns et les autres, en l’occurrence les journalistes (en modérant leurs écrits) à « tuer la guerre dans l’œuf ». « Voici la bombe que nous avons tous à désamorcer et, ce n’est pas de la rigolade », a-t-il insisté tout en confiant qu’il se sent coupable que la Côte d’Ivoire ait connu la guerre de son vivant. Poursuivant, il a déploré les attaques verbales d’Affi N’Guessan, le président du Front populaire ivoirien (Fpi), contre Guillaume Soro. A celui-ci, qui avait argué que le secrétaire général est « impuissant » à faire désarmer l’ex-rébellion, le chanteur a répondu : «Si Soro est impuissant, c’est Gbagbo qui est affaibli. Parce que ce sont les deux qui ont signé l’accord. Si l’un est affaibli, c’est que l’autre l’est aussi». Et de mettre les politiciens en garde contre un renouvellement brusque de la classe politique qui verrait leur départ à tous. «Il y a une frange de la population qui dit qu’il faut balayer Soro, Gbagbo, Bédié et Ouattara, a-t-il révélé. Je ne sais pas sur quoi ces personnes comptent, mais il faut les prendre très au sérieux ». Alpha Blondy pense que les deux signataires de l’Apo auraient réussi dans leur mission s’il n’y avait pas dans leurs entourages, des gens qui pagaient à contre-courant. Se prononçant sur ses divers flirts avec les hommes politiques au cours de l’histoire, il a reconnu avoir soutenu respectivement Houphouet-Boigny, Konan Bédié, Alassane Ouattara et maintenant Laurent Gbagbo. Mais pas Robert Guéi : «Je n’ai jamais été avec Guéi. Je ne lui ai jamais fait allégeance. J’ai vomi le coup d’Etat ». La rencontre a pris fin avec une projection de film qui présente une méthode pragmatique pour la réinsertion des ex-combattants. Dénommée « projet Adama », cette initiative consiste à créer un village pour les anciens soldats. Là, chacun d’eux recevra un logement avec une portion de terre cultivable. Une unité industrielle, installée dans ledit village, permettra d’acheter et de transformer les récoltes sur place. A en croire le « kôrô », ce concept a fait ses preuves en Angola.

Bamba K. Inza (stagiaire)
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