C'est comme s'ils s'étaient jurés de tout mettre en œuvre pour que les élections, que tout le monde considère comme la seule et unique voie de sortie de crise en Côte d'Ivoire, n'aient jamais lieu sinon pas maintenant.
M. Meleu Mathieu, Directeur de l'Institut national de la statistique (Ins) et surtout membre du comité d'experts en matière électorale du Fpi, parti au pouvoir, conteste la fiabilité de la liste électorale 2000. Pour lui, cette liste qui a servi à l'élection de M. Laurent Gbagbo en 2000 serait truffée d'étrangers. Le Dg de l'INS ne sait pas l'ampleur mais il est convaincu que cette liste 2000 retenue par les signataires de l'Apo comme une base de données fiable pour l'élaboration de la nouvelle liste électorale est suspecte. Tous ceux qui y figurent ne peuvent pas être considérés comme des Ivoiriens. Et pourtant, c'est l'Ins qui, après la signature de l'Apo a mis cette liste à la disposition de la Cei et des partis politiques. Non sans l'avoir préalablement passée au scanner. D'où vient-il aujourd'hui que le DG de l'Ins remette en cause son propre travail ? Car en fait, si l'on conteste la liste électorale 2000, c'est tout l'édifice, toute l'opération d'enrôlement et de recensement électoral pour laquelle la Côte d'Ivoire a consenti des milliards de francs qui s'écroule. Parce qu'après la phase d'enrôlement de la population qui s'est faite sur présentation d'un certain nombre de pièces administratives requises par les signataires de l'Apo, l'on avait identifié des fichiers historiques nationaux auxquels les résultats issus de l'enrôlement ont été confrontés ou croisés. Et les signataires de l'Apo se sont mis d'accord pour dire que le premier de ces fichiers historiques était la liste électorale 2000. En ouvrant aujourd'hui un tel débat sur la fiabilité de cette liste, Meleu Mathieu, le Dg de l'INS, ouvre en réalité une boîte de pandore. Car, autant on peut contester ou suspecter cette liste 2000, autant on peut en faire de même pour les fichiers de la CNPS, de la CGRAE et autres. Parce que par le passé, tous ceux qui ont servi l'Etat et qui ont été fichés à la CNPS ne sont pas tous Ivoiriens.
En remettant en cause le fichier 2000, le DG de l'INS conteste en outre la légitimité de Gbagbo qui aurait été élu en octobre 2000 sur la base d'une liste électorale truffés d'étrangers. Aujourd'hui donc, on ne parle plus d'audit de la liste des 5,3 millions d'électeurs appelée "liste blanche" et jugée crédible par les Nations Unies mais on remet totalement en cause un instrument, une base de données qui a permis d'élaborer la nouvelle liste électorale. A ce niveau du débat, il y a des conclusions à tirer pour l'opposition qui continue de rêver que Gbagbo veut organiser des élections en Côte d' Ivoire. La coupe est pleine, tout est accompli.
Akwaba Saint Clair
M. Meleu Mathieu, Directeur de l'Institut national de la statistique (Ins) et surtout membre du comité d'experts en matière électorale du Fpi, parti au pouvoir, conteste la fiabilité de la liste électorale 2000. Pour lui, cette liste qui a servi à l'élection de M. Laurent Gbagbo en 2000 serait truffée d'étrangers. Le Dg de l'INS ne sait pas l'ampleur mais il est convaincu que cette liste 2000 retenue par les signataires de l'Apo comme une base de données fiable pour l'élaboration de la nouvelle liste électorale est suspecte. Tous ceux qui y figurent ne peuvent pas être considérés comme des Ivoiriens. Et pourtant, c'est l'Ins qui, après la signature de l'Apo a mis cette liste à la disposition de la Cei et des partis politiques. Non sans l'avoir préalablement passée au scanner. D'où vient-il aujourd'hui que le DG de l'Ins remette en cause son propre travail ? Car en fait, si l'on conteste la liste électorale 2000, c'est tout l'édifice, toute l'opération d'enrôlement et de recensement électoral pour laquelle la Côte d'Ivoire a consenti des milliards de francs qui s'écroule. Parce qu'après la phase d'enrôlement de la population qui s'est faite sur présentation d'un certain nombre de pièces administratives requises par les signataires de l'Apo, l'on avait identifié des fichiers historiques nationaux auxquels les résultats issus de l'enrôlement ont été confrontés ou croisés. Et les signataires de l'Apo se sont mis d'accord pour dire que le premier de ces fichiers historiques était la liste électorale 2000. En ouvrant aujourd'hui un tel débat sur la fiabilité de cette liste, Meleu Mathieu, le Dg de l'INS, ouvre en réalité une boîte de pandore. Car, autant on peut contester ou suspecter cette liste 2000, autant on peut en faire de même pour les fichiers de la CNPS, de la CGRAE et autres. Parce que par le passé, tous ceux qui ont servi l'Etat et qui ont été fichés à la CNPS ne sont pas tous Ivoiriens.
En remettant en cause le fichier 2000, le DG de l'INS conteste en outre la légitimité de Gbagbo qui aurait été élu en octobre 2000 sur la base d'une liste électorale truffés d'étrangers. Aujourd'hui donc, on ne parle plus d'audit de la liste des 5,3 millions d'électeurs appelée "liste blanche" et jugée crédible par les Nations Unies mais on remet totalement en cause un instrument, une base de données qui a permis d'élaborer la nouvelle liste électorale. A ce niveau du débat, il y a des conclusions à tirer pour l'opposition qui continue de rêver que Gbagbo veut organiser des élections en Côte d' Ivoire. La coupe est pleine, tout est accompli.
Akwaba Saint Clair
