Electricité / Retour du Délestage : Voici ceux qui ne sont pas touchés

De février à mars 2010, la Côte d'Ivoire a connu un délestage qui a eu des effets néfastes dans tous les domaines d'activités notamment économiques. Cette situation a provoqué des grognes au sein de la population. Toutes choses qui ont contraint le Président de la République, aurent Gbagbo à aider le ministère de tutelle à régler ce problème. Depuis quelques semaines, l'on ne parlait plus de délestage en Côte d'Ivoire. Mais la semaine dernière, M. Simon Eddy, directeur général de l'Energie a annoncé son retour le 08 avril sur toute l'étendue du territoire. La raison évoquée est que la centrale de CIPMEL (producteur indépendant d'électricité) sera à l'arrêt pour des travaux d'entretien. La fourniture d'électricité connaîtra donc des perturbations jusqu'au 31 mai 2010. Néanmoins, M. Eddy rassure les populations du fait que cette semaine il y aura le retour des 21 mégawatts de la centrale de vridi. Aussi, le 1er mai prochain l'on pourra-t-il compter sur la mise en service de 50 mégawatts du Groupe Aggreko qui seront portés à 70 mégawatts dès le 15 mai 2010. Il a mentionné que les centres hospitaliers, les stations de pompage d'eau et les industriels seront épargnés par les coupures. En attendant, le gouvernement a décidé de suspendre les droits de douane et la TVA sur l'importation des groupes électrogènes pour permettre aux opérateurs économiques de mener à bien leurs activités. Apparemment, l'Etat ne pense pas aux ménages dont les appareils ont été endommagés par le premier délestage. Il fait la part belle à une minorité. En tout état de cause, l'Etat ivoirien devrait tout mettre en œuvre pour soulager de façon définitive les populations. Dans le discours du Président de la République concernant le problème, il n'a pas été question de manque de moyens financiers pour sortir le pays du délestage. Alors pourquoi les choses ont-elles tendance à trainer ? La volonté manque-t-elle ou l'on veut-il récupérer le problème du délestage pour ses ambitions personnelles au détriment du peuple qui crie déjà son ras-le-bol ?

Samuel Amani