x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le mercredi 21 avril 2010 | Le Mandat

Primature - Affi, Diarra, Banny, Soro : Tous passent

© Le Mandat Par Prisca
Préparatifs du 20ème anniversaire de la fête de la liberté - Le FPI reçoit la presse.
Jeudi 08 Avril 2010 – Ivotel / Dans le cadre des préparatifs du 20ème anniversaire de la fête de la liberté, le Front Populaire Ivoirien a convié la presse à un déjeuner- débat autour du thème : "Gagner les élections pour une Côte d`ivoire libre, indépendante et souveraine. Photo: Pascal Affi N`guessan, président du parti
En seulement dix (10) années de règne, Gbagbo a réussi le record d’offrir à la Côte d’Ivoire quatre (4) premiers Ministres. A part Affi N’guessan, les trois autres présentent la particularité d’être issus des accords politiques nés dans le cadre du règlement de la crise ivoirienne. Depuis 2002, date de l’éclatement de la crise jusqu’à maintenant, toutes ces personnalités qui ont défilé à la tête de la maison blanche du plateau, ont toutes lamentablement échoué dans les missions qui leur ont été assignées. En effet Diarra, Banny et Soro devaient, chacun en ce qui le concerne, réussir à sortir la Côte d’Ivoire de cette crise par des élections transparentes. Mais, une analyse objective de leurs différents échecs, leur fait bénéficier de circonstances atténuantes. En effet, la seule raison de l’échec de leurs missions se trouve dans le refus catégorique du Président Gbagbo d’aller aux élections. Deux raisons fondent la position du chef de l’Etat à ce sujet. Premièrement, Gbagbo accuse le PDCI et le RDR d’avoir attaqué son pouvoir à travers la rébellion menée par l’actuel premier Ministre Soro Guillaume. Dès lors, le chef de l’Etat ne veut point permettre à ses adversaires d’accéder à la magistrature suprême de la Côte d’ivoire. D’où toutes ses manigances pour empêcher les élections parce que le PDCI et le RDR y participent. Deuxièmement, Gbagbo ne veut pas partager son pouvoir. Deuxièmement, Laurent Gbagbo ne veut pas partager son pouvoir avec ses adversaires. Il le veut pour lui-seul. Gbagbo est dans sa logique parce qu’opposant, il n’a jamais voulu participer à un gouvernement. Il veut conduire les affaires selon la vision de son parti afin que le peuple le juge sur son travail. Pour cela, il combat farouchement tous les gouvernements hétéroclites constitués d’éléments épars. Ainsi, Soro et Banny et leurs gouvernements, ont fait les frais de la furia du président Gbagbo. Tant que son gouvernement, tel qu’il le souhaite n’est pas obtenu, il s’offrira toujours la tête de tous les premiers Ministres, même ceux qui sont issus de son propre accord.

Après Soro, à qui le tour ?

Les derniers développements de l’actualité sonnent définitivement le glas des relations déjà très aléatoires, sinon précaires, entre le chef de l’Etat et son premier ministre, Soro Guillaume. Les discours qui fusent des deux Etats-majors ont totalement perdu toute courtoisie pour emprunter le caractère incendiaire. La fissure est grande et consacre la rupture des amarres entre les deux prestigieuses institutions de la république, à travers leurs leaders. Ce n’est plus un secret, l’idylle est à sa fin et Soro est quasiment parti de la maison blanche du Plateau. Depuis quelques semaines, le chef du gouvernement issu de l’Apo, semble avoir pris ses distances vis-à-vis de ses responsabilités gouvernementales. Comme s’il voulait anticiper sur les choses. La pomme de la discorde, c’est le fameux chapitre du désarmement qui a élargi le fossé entre les deux camps, à savoir, la majorité présidentielle et la primature. En prenant la tête du gouvernement issu de Ouaga, Soro s’était assigné pour mission d’organiser les élections au terme de dix (10) mois. Après environ trois (3) ans, le processus n’a pas bougé d’un iota, Laurent Gbagbo ayant voulu les choses ainsi. Gbagbo ne veut pas faire la promotion de Soro, entendu que celui-ci est l’homme qui a porté le glaive dans le sein de la mère patrie. Il n’entend pas permettre à son premier ministre de régler cette crise et prendre l’ascendant sur lui au plan politique. Il faut alors abattre Soro, mieux, le remplacer par quelqu’un d’autre qui partira certainement par la même porte. Le secrétaire général des Forces nouvelles n’est pas non plus en odeur de sainteté avec sa base militaire sur la gestion de certains dossiers. Et Gbagbo le voyant en situation délicate, veut en profiter pour se débarrasser de lui. Comme quoi un malheur ne vient jamais tout seul. Vu la profondeur de la crise qui oppose Soro à Gbagbo et vu les stratégies du chef de l’Etat qui consistent à donner sa véritable position par ses thuriféraires, tandis que lui-même, fait entendre le contraire. Ce qui permet d’affirmer, sans aucun risque de se tromper, que la primature a définitivement échappé à Soro. L’exemple Mambé est encore vivace dans les esprits. La question fondamentale reste de savoir à qui le prochain tour ?

C’est la dictature

Gbagbo décide toujours seul du départ des premiers ministres dont il n’a pas besoin. Ni l’importance de leur mission, ni l’avis des autres acteurs politiques ne comptent pour le chef de l’Etat. Ce qui doit être fait, c’est ce qui lui profite. Ainsi, il foule au pied les principes cardinaux de la démocratie. Il fait et défait les gouvernements au gré de ses caprices. Pauvre Côte d’Ivoire ! Cela ne peut avoir d’autres noms que la dictature. Les autres leaders et leurs différentes chapelles politiques sont banalisés par le chef de l’Etat et sa clique. La dictature appelée Gbagbo est en train de se consolider en Côte d’Ivoire. Et nous en sommes tous témoins et pourquoi pas, complices.

Rodolphe Flaha
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ