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Société Publié le jeudi 22 avril 2010 | L’expression

Yamoussoukro/délestage : Des jeunes se soulèvent contre la Cie

Depuis plus 4 jours, la ville de Yamoussoukro est divisée en deux zones. L’une est éclairée tandis que l’autre est plongée dans l’obscurité. Toute chose qui a suscité, mardi nuit, le soulèvement des jeunes des quartiers ‘’Sopim-Cabinébo’’ et ‘’Pédagogue’’.

Ils étaient plus de 200 jeunes, filles et garçons, qui ont pris d’assaut les rues de la capitale, pour protester contre l’injustice dont souffre une partie de la ville depuis plus de 4 jours dans la distribution du courant. Aux environs de 20 heures, ils se sont regroupés au quartier ‘’Sopim-Cabinébo’’. De là, ils ont marché jusqu’à la direction régionale de la Cie pour comprendre les raisons de cette ’’discrimination’’. C’est à 21 heures qu’ils arrivent sur les lieux où les attendaient les éléments de la police du 2è arrondissement appelés en renfort pour empêcher toute casse. Le commissaire Doumbia leur a proposé de former une délégation de 5 personnes qui ira discuter avec le maire ou le préfet de Yamoussoukro. Tous en avaient marre de ces coupures prolongées de courant qui empiètent sur les activités. Ni les élèves, ni les fonctionnaires et autres travailleurs n’arrivent à vaquer à leurs occupations. A preuve, au collège la Fontaine Sopim, l’examen blanc qui était programmé n’a pu se tenir. «L’impression des sujets n’a pas été faite faute d’électricité. On ne peut pas faire des photocopies. Dans une telle condition, comment peut-on faire des examens ? Que le gouvernement nous prenne au sérieux», s’est plaint un enseignant sous le sceau de l’anonymat. Pour l’élève Dimi Didier, le délestage les empêche d’étudier. «On ne peut plus étudier alors qu’il y a de l’électricité dans d’autres quartiers 24h/24. Nous, voulons que la Cie revoie sa répartition. S’il y a délestage aujourd’hui dans un quartier, il faudrait que le jour suivant, ce quartier puisse être éclairé», a-t-il proposé. Pour Ntanon Christian, étudiant, lui et ses amis ne peuvent même plus faire de recherches dans les cybers. «On peut bien aller dans d’autres quartiers pour faire des recherches. Mais, avec quels moyens allons-nous le faire. Quand on quitte l’école, nous devons nous reposer. S’il faut encore parcourir une longue distance pour aller à la recherche de cyber, c’est difficile. On demande à l’Etat de prendre ses responsabilités vis-à-vis du peuple. Qu’il n’oublie pas que c’est le peuple qui choisit les gouvernants. On voit tout ce qu’il fait aujourd’hui et nous en tiendrons compte», a-t-il averti. Quant à Koné Nouhou, il se plaint du fait qu’il n’arrive plus à regarder la télévision. «On est coupé du monde alors que d’autres habitants de la capitale peuvent suivre les matchs de foot à la télévision. Il faut que la répartition soit équilibrée», a-t-il préconisé. Même les coiffeuses n’en sont pas épargnées. Daly Aubertine, coiffeuse, s’insurge contre le fait le Cinquantenaire soit célébré alors qu’aucune solution définitive n’a été trouvée au délestage. « Non seulement il n’y a plus de courant mais on paye des factures très élevées. Comment peut-on payer les impôts de l’Etat si nous n’arrivons pas à travailler », interroge Ségo Nadège, coiffeuse à la Sopim. Tous, très déterminés souhaitent que l’injustice soit réparée à Yamoussoukro. Les manifestants menacent de plonger la ville de Yamoussoukro dans le noir si rien n’est fait dans les 48 heures qui suivent.

Hortense Kouamé Lou
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