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Politique Publié le jeudi 22 avril 2010 | L’expression

Sondages en Côte d’Ivoire: Les preuves qui accablent Laurent Gbagbo et le Fpi

© L’expression Par DR
Blocages répétés du processus de paix: Touré Mamadou, président de la Coalition pour le changement rencontre les Ivoiriens de France
Samedi 17 avril 2010. Paris (France). Photo: Touré Mamadou (au centre), président de la CPC
La présente contribution fait suite à un article intitulé « A propos des sondages TNS Sofres : Touré Mamadou ridiculise Ouattara à Paris », paru mardi 20 avril 2010 dans les colonnes du journal pro-Fpi Notre Voie relatif à une conférence publique que j’ai animée à Paris le samedi 17 Avril 2010. Monsieur Augustin Kouyo, l’auteur de cet article dit avoir interrogé monsieur James Cénach, concernant la véracité de la manipulation des chiffres publiés depuis peu dans la presse et qui donnent le candidat Laurent Gbagbo largement vainqueur aux élections présidentielles en Côte d’Ivoire. Je n’ai aucune prétention de répondre au journal Notre Voie, qui du reste fait son travail de journalisme militant. Mais j’estime que pour la gouverne et le respect du peuple de Côte d’Ivoire et de la communauté internationale, c’est un devoir pour moi de restituer les faits dans leur réalité. Avant d’entrer dans le vif du sujet, je tiens à dire que je ne suis pas le marsien « un certain Touré Mamadou » auquel fait allusion le journaliste de Notre Voie. Je suis Touré Mamadou, président de la Coalition pour le changement (CPC) et porte-parole jeune du candidat Alassane Dramane Ouattara. Le seul noir à avoir occupé jusqu’ à présent le prestigieux poste de Directeur Général adjoint du Fmi et qui est candidat à la présidentielle dans son pays. Il m’a nommé porte parole jeunes et cette nomination, comme celle de mes autres collègues, a fait l’objet d’une large diffusion au niveau de la presse nationale. J’assume depuis lors, cette responsabilité avec fierté et avec beaucoup de conviction. Certes, c’est un honneur pour moi de servir un grand monsieur comme Alassane Dramane Ouattara, mais ceux qui me connaissent savent que je ne vis pas de prébende et je n’attends pas de piécette pour le travail que je suis emmener à faire. Travailler simplement avec ADO et parler en son nom constituent pour moi une source de satisfaction incommensurable.

I - LES FAITS

Après ces précisions, je tiens à répéter aux Ivoiriens que oui, les résultats des nombreux sondages qui sont régulièrement publiés dans la presse et qui donnent Laurent Gbagbo vainqueur à la présidentielle en Côte d’Ivoire sont bel et bien commandités, financés et tronqués par le camp présidentiel pour une seule cause : Préparer les esprits des Ivoiriens à un brigandage électoral. Et comme un sorcier qui se laisse surprendre par l’aube, les informations que j’ai révélées au cours de ma conférence de presse de Paris ont mis en branle les commanditaires et les exécutants de ce sondage. Ceux-ci après l’article injurieux publié dans ‘‘Leur Voie’’ ont commencé leur macabre danse de sorcier, histoire de m’emmener à mettre sous le boisseau toutes les autres informations qui sont en notre possession. Déjà, ce lundi 19 avril 2010, sous le coup de 10Heures (heure de Paris), donc 8H GMT, j’ai reçu un coup de fil d’une personne se présentant comme monsieur James Cénach à partir du numéro de téléphone 00225 08 18 63 32. Son appel, selon lui, faisait suite au compte rendu de ma conférence paru dans les journaux « L’expression » et « Le Nouveau Réveil ». Je vous livre quelques bribes de ce coup de fil que, pour le témoignage, j’ai pris le soin d’enregistrer. Les propos tenus par le sieur James Cenach montrent bien que ce prestidigitateur notoirement reconnu comme tel dans le milieu de la presse en Côte d’Ivoire est perturbé par les informations parues dans la presse : « Vous m’incriminez dans une affaire dans laquelle je ne suis pas mêlé. Je ne connais pas monsieur Djahi Serges et je ne suis pas auteur des sondages. Vous voulez me livrer aux ivoiriens, vous savez que ce sont des ignorants. Sofres pourrait penser, que j’ai organisé une fuite d’information pour m’accaparer le fruit de leur travail. Appelez Le Nouveau Réveil et L’Expression pour apporter un démenti », m’a-t-il confié avant me soumettre au questionnement suivant ; Quelle est votre source ? Vous venez quand à Abidjan ? Il faut qu’on se voie. Vous savez Ouattara est mon ami, Amadou et Ahmed Bakayoko sont aussi mes amis». En première réaction, j’ai été surpris de ce qu’une personne que je ne connais pas et que je n’ai jamais rencontrée ait en sa possession mon numéro privé de téléphone portable en France, mais, cela n’est pas le plus important. Je lui ai rétorqué qu’il ne me revenait pas de faire un démenti de mes propos que j’assume, mais, qu’en tant que journaliste (car il en est un) il devait savoir qu’en pareille circonstance il lui revenait d’user de son droit de réponse auprès des organes cités pour démentir les informations qui sont portées contre lui. En ce qui concerne mes sources, je trouve curieux et surprenant qu’il me demande (lui en tant que journaliste) de les lui dévoiler. Je lui ai promis quand même de jeter un coup d’œil sur le contenu des articles et d’apprécier leur fidélité d’avec mes propos. Ma surprise fut encore plus grande quand, le lendemain mardi 20 avril 2010 aux environs de 8 heures à Paris. La même personne me rappelle avec, cette fois-ci un numéro de France qui est le 0637778276 pour m’informer qu’elle vient d’arriver à Paris et souhaiterait que nous nous rencontrions. J’étais sur le point de donner une réponse à sa demande de le rencontrer quand j’ai pris connaissance de l’article me concernant dans le journal du FPI et qui m’a littéralement accusé d’avoir inventé des faits dont les preuves existent pourtant. Pour l’éclairage des Ivoiriens, J’ai alors décidé de fournir des informations encore plus précises qui vont désormais emmener tous les citoyens de ce pays et la communauté internationale à prendre avec des pincettes les résultats de ces sondages.

II- MA REPONSE

Je tiens donc à réitérer comme je l’ai dit à ma conférence, que TNS Sofres n’a jamais envoyé d’équipe en Côte d’Ivoire pour faire des enquêtes en vue d’un sondage. L’institut fait de la sous-traitance avec une boîte en Côte d’Ivoire, appelée Marketing Field Force, dont le responsable est bel et bien monsieur Djahi Serges qui est un partisan du président-candidat Laurent Gbagbo. Ce travail se fait avec la complicité de monsieur James Cenach. Nous savons aussi avec une grande certitude que :

- la grille des questionnaires remis aux enquêteurs est élaborée par monsieur James Cenach depuis une chambre de l’hôtel Tiama à Abidjan au Plateau.

- La formulation des questionnaires est faite avec la collaboration de certains agents de l’Institut Nationale des statistiques (INS).

* les jeunes gens recrutés par Marketing Field Force reçoivent leur formation les dimanches à l’école Notre-Dame du Plateau.

* La troisième vague des sondages, contre en toute attente, donnait Ouattara en tête. Marketing Field Force a réagit de façon brutale, demandant aux enquêteurs si le sondage avait été réalisé à la Rue Le Pic (siège du RDR), avant de se séparer d’eux et de recruter de nouvelles personnes.

De tout ce qui précède, TNS Sofres n’intervient qu’au bout de la chaîne pour apposer sa signature sur le travail effectué par Marketing Field Force. De ces informations non exhaustives, j’aimerais en même temps que ceux qui lisent cette intervention, me poser un certain nombre de questions dont les réponses pourraient aider à la manifestation de la vérité :

* Est-ce que l’entreprise Marketing Field Force, dirigé par Djahi Serges existe oui ou non et fait de la sous-traitance pour TNS Sofres ?

* Admettons que c’est TNS Sofres qui réalise les sondages, dites-nous messieurs les refondateurs, à quel moment cette entreprise française envoie ses enquêteurs en Côte d’Ivoire et où peut-on localiser leur représentation?

* Quand le journal Notre Voie dit que monsieur James Cenach connait les instituts de sondages en France pour avoir travaillé à Paris, il les connait comment ? Les connait-il à travers les médias comme beaucoup d’Ivoiriens ou cette connaissance est liée à son travail comme semblent l’insinuer les écrits des journalistes de son propre camp ?

En conclusion

Je considère que c’est plutôt ceux qui manipulent des sondages au profit de Laurent Gbagbo, qui le ridiculise. J’aimerais ajouter que comme nous l’enseigne la fable de Lafontaine, tout flatteur vit au dépend de celui qui l’écoute. Ici en France, personne ne croit en ces sondages malgré la crédibilité accordée à la TNS Sofres. Ce constat résulte des nombreuses rencontres que la Coalition pour le changement a eues avec différents milieux politiques et médiatiques en France. D'ailleurs, Laurent Gbagbo, lui-même, n’accorde aucun crédit à ces sondages, sinon, nous sommes convaincus qu’il se serait précipité pour aller à des élections afin de fermer définitivement la bouche à ses opposants. Aux partisans de « La Majorité Présidentielle (LMP) », je m’adresse : Vous pourrez continuer à ridiculiser Laurent Gbagbo si cela vous chante, mais de grâce sachez que nous n’accepterons jamais que notre pays tant meurtri soit ridiculisé en même temps que vous et votre candidat. Concernant Monsieur Ouattara, sachez que pour lui, le seul et vrai sondage sera le verdict des urnes, alors, allons aux élections que les ivoiriens, que monsieur James Cénach qualifie d’ignorants, choisissent enfin leur président.

Touré Mamadou,
Président de la Coalition pour le changement (CPC)
Porte-parole jeunes du candidat Alassane Dramane Ouattara,
Depuis Paris
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