L’ancien Premier ministre canadien, Jean Chrétien (1993-2003), qui séjourne à Abidjan depuis hier, animera une conférence de presse aujourd’hui, à 9h30 au Conseil économique et social, au Plateau. Le thème : «L’Etat au cœur des défis de l’Afrique». En prélude à cette conférence, Me Lucie Bourthoumieux, avocat à la Cour à Paris, a mené une réflexion sur ce thème. Et dans ce texte dont copie nous a été transmise, il rappelle que toute société humaine repose sur l’Etat pour son épanouissement. «Tout peuple s’incarne d’abord à travers un Etat car l’Etat, entité impersonnelle, représentée toutes les composantes de la nation quelles que soient leurs convictions religieuses, philosophiques etc.
C’est donc autour de l’Etat que « l’accepter de vivre ensemble » s’est construit et continue de se construire». Et pour vivre, commercer librement, et voir sa sécurité assurée, le peuple accepte volontairement de se départir d’une partie de ses prérogatives au profit de cet Etat. Quelle que soit son organisation : République, Royaume, Monarchie, Empire).
Selon l’avocat, c’est sur cette base que les Nations Unies se sont constituées en s’appuyant sur les 192 Etats et non des groupes d’intérêts. Au nombre de ceux-ci, les Etats africains. «Or l’on ne peut parler d’Etat sans parler du respect de l’autorité de l’Etat, et pour respecter l’autorité de l’Etat, celui-ci doit avoir les moyens d’exercer effectivement ses pouvoirs régaliens : pouvoir d’assurer la sécurité des personnes et des biens à travers une police et une justice impartiale ; pouvoir de se défendre et de protéger le territoire national à travers une armée compétente, pouvoir de mettre à la disposition de la population des conditions sanitaires et sociales assurant à celle-ci un développement durable».
Face à «la déstabilisation» des pays africains dont une bonne partie (francophone), célèbre son cinquantenaire, Me Lucie Bourthoumieux estime que «préserver l’Etat devient une nécessité». D’où l’interpellation faite à tous ceux qui veulent conquérir le pouvoir d’Etat et qui devront user des voies pacifiques. Au niveau international, «le droit d’ingérence qui naît de la déstabilisation d’un Etat viendrait se substituer la responsabilité de responsabiliser, qui viendrait prévenir toute déstabilisation de l’Etat», propose-t-elle.
P. N. Zobo
C’est donc autour de l’Etat que « l’accepter de vivre ensemble » s’est construit et continue de se construire». Et pour vivre, commercer librement, et voir sa sécurité assurée, le peuple accepte volontairement de se départir d’une partie de ses prérogatives au profit de cet Etat. Quelle que soit son organisation : République, Royaume, Monarchie, Empire).
Selon l’avocat, c’est sur cette base que les Nations Unies se sont constituées en s’appuyant sur les 192 Etats et non des groupes d’intérêts. Au nombre de ceux-ci, les Etats africains. «Or l’on ne peut parler d’Etat sans parler du respect de l’autorité de l’Etat, et pour respecter l’autorité de l’Etat, celui-ci doit avoir les moyens d’exercer effectivement ses pouvoirs régaliens : pouvoir d’assurer la sécurité des personnes et des biens à travers une police et une justice impartiale ; pouvoir de se défendre et de protéger le territoire national à travers une armée compétente, pouvoir de mettre à la disposition de la population des conditions sanitaires et sociales assurant à celle-ci un développement durable».
Face à «la déstabilisation» des pays africains dont une bonne partie (francophone), célèbre son cinquantenaire, Me Lucie Bourthoumieux estime que «préserver l’Etat devient une nécessité». D’où l’interpellation faite à tous ceux qui veulent conquérir le pouvoir d’Etat et qui devront user des voies pacifiques. Au niveau international, «le droit d’ingérence qui naît de la déstabilisation d’un Etat viendrait se substituer la responsabilité de responsabiliser, qui viendrait prévenir toute déstabilisation de l’Etat», propose-t-elle.
P. N. Zobo