Courrier d’Afrique - Le 25 avril, le mandat de Jean-Michel Sévérino Directeur de l’agence française de développement (AFD) arrive à terme. Il sera procédé à son remplacement. En lice, deux personnalités pour lui succéder ; Dov Zérah, énarque, Magistrat à la Cour des comptes, et ancien directeur de cabinet de Michel Roussin à la Coopération, et le financier Mamadou M’Baye, polytechnicien, Chef d’entreprise et spécialiste du Financement du Développement.
En France, Mamadou Mbaye d’origine sénégalaise est parrainé par Olivier Stirn, conseiller du président Nicolas Sarkozy. En Afrique, « l’outsider » (il se définit comme) dispose également de solides soutiens notamment des Chefs d’Etat du Gabon, du Congo et du Sénégal. A 41 ans, Mamadou Mbaye a un parcours qui se passe de commentaires. Polytechnicien, Chef d’entreprise, il est également un spécialiste du Financement du Développement.
Dans un document-programme, il a démontré sa volonté d’apporter une dynamique nouvelle à l’Agence française de développement. « Mon projet consiste à maintenir et accélérer la dynamique positive actuelle au sein du groupe AFD. Nous avons noté que l’AFD est une institution reconnue par ses pairs qui véhicule une excellente image de la France. Ceci est à mettre au crédit de l’actuelle direction générale. Je compte renforcer les priorités actuelles tout en ouvrant de nouvelles voies, ceci doit être fait en préservant les équilibres internes y compris la qualité managériale de l’équipe en place. L’AFD est un des acteurs de la politique du gouvernement en matière de coopération internationale. Tous les acteurs de cette politique doivent travailler dans le même sens. »
Nicolas Sarkozy doit trancher et le choix qui semble s’offrir au Président français est celui de la poursuite, avec M. Dov Zérah, de la politique de ces vingt dernières années avec potentiellement les succès mais aussi les limites de cette approche ou, avec M. M’Baye, l’adoption d’une vision plus pragmatiques des questions Développement consistant à limiter les types d’actions qui ne fonctionnent pas et la mise à contribution des moyens du Privé qui, selon son plan, permettrait de multiplier par dix les capacités d’intervention de l’Agence.
Le Programme de Mamadou Mbaye
La France est le troisième bailleur de fonds de l’aide au développement. L’AFD est le principal opérateur de l’aide française aux pays en développement.
L’institution a profondément évolué ces dernières années montrant sa capacité à s’adapter aux enjeux de la mondialisation.
En matière de coopération internationale, le véritable défi, à mon sens, n’est pas celui de l’aide au développement en tant que telle mais celui de l’organisation d’un développement équilibré partout dans le monde.
La France en est consciente et peut contribuer à véhiculer ce message.
De quelle manière notre pays peut-il contribuer à ce que les pays émergents, qui sont les partenaires de sa politique étrangère, arrivent à un niveau de développement politique et social qui leur permettent de tenir leur place dans la mondialisation ? Comment travailler avec nos partenaires européens à cet effet ?
Par quels moyens mobiliser la communauté internationale autour de cet objectif ?
I – L’AFD
L’AFD est l’opérateur de l’aide au développement en France et l’une des institutions principales de financement de la coopération économique au niveau international
Nous pourrions citer quelques organismes similaires comme la Banque Européenne d’Investissement et la KFW allemande.
L’activité bancaire du Groupe s’est beaucoup développée au cours de ces dernières années. La France possède un intérêt stratégique a poursuivre ce développement.
Quels sont les enjeux ?
• Il s’agit de participer à la solidarité internationale tout en préservant et en développant nos intérêts économiques.
C’est, somme toute, notre intérêt que de nous montrer solidaire.
• L’Europe ne peut pas rester inactive avec à son Sud un continent (le continent africain) qui connaît une croissance démographique importante en même temps qu’une crise de croissance économique. Cela nourrit des tensions qui finissent par arriver dans l’espace économique européen. Tensions qu’il s’agit de désamorcer.
• Il nous faut aussi plus largement avancer vers un monde globalisé le plus équilibré possible.
• Les pays émergents deviendront des concurrents sur le plan économique, il est important pour l’intérêt du pays que l’Etat, au travers de ses différents moyens, contribue à ouvrir leurs économies aux entreprises françaises.
• Le gouvernement entend soutenir la réalisation des Objectifs de Développement du Millénaire.
La France peut maintenir son engagement financier dans ces différents domaines en soutenant le développement des activités de l’AFD. L’AFD est une institution reconnue par ses pairs. Elle véhicule une excellente image de la France. Il est important que cette dynamique soit maintenue et accélérée.
II – Mon projet pour l’AFD
Mon projet consiste à maintenir et accélérer la dynamique positive actuelle au sein du groupe AFD.
Nous avons noté que l’AFD est une institution reconnue par ses pairs qui véhicule une excellente image de la France. Ceci est à mettre au crédit de l’actuelle direction générale.
Je compte renforcer les priorités actuelles tout en ouvrant de nouvelles voies, ceci doit être fait en préservant les équilibres internes y compris la qualité managériale de l’équipe en place.
L’AFD est un des acteurs de la politique du gouvernement en matière de coopération internationale.
Tous les acteurs de cette politique doivent travailler dans le même sens. Participer à la bonne cohérence dans l’ensemble des politiques publiques françaises en matière de développement sera pour l’AFD un objectif permanent.
Nous comptons :
• Participer, par le financement de la recherche et de la production intellectuelle, à la création de solutions nouvelles et innovantes de développement.
• Soutenir l’amélioration des systèmes éducatifs et des systèmes de santé dans les pays les plus pauvres,
• Participer à tous les débats sur le développement et les grands enjeux mondiaux,
• Participer à la préservation des biens publics mondiaux (eau, terre, air).
• Apporter un soutien aux états dans leurs projets de lutte contre le réchauffement climatique tout en contribuant à assurer un développement économique soutenu. Les politiques environnementales qui participent à la croissance dans ces pays seront celles qui auront un impact durable.
• Organiser des apports technologiques qui facilitent l’utilisation des énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire
• Contribuer à la protection des forêts et à la lutte contre la désertification
• Développer les partenariats public-privé sur les enjeux liés au développement
• Favoriser les initiatives de coopération décentralisée.
Nous comptons, de plus, élargir la capacité de l’organisation à accompagner davantage les PME françaises dans leurs investissements à l’étranger.
Il s’agit spécifiquement pour cela de parvenir à augmenter le capital de l’AFD afin de développer ses capacités à s’engager dans les pays émergents aux côtés de nos entreprises. Cela continuera à avoir un impact politique, et présentera un très grand intérêt dans le renforcement de la position des sociétés françaises à l’étranger.
Un volet spécifique sera développé pour chaque grande zone géographique. Notamment nous développerons un volet Afrique pour lequel il s’agira pour l’AFD, dans le cadre de ses missions globales :
• d’atténuer et de contrer l’idée d’un désintérêt de la France pour l’Afrique,
• de mettre l’accent sur des projets qui favorisent l’aller-retour des élites franco-africaines. Les personnes formées doivent être mises en situation de pouvoir rentrer participer au développement de leur pays,
Conclusion
2010 est une année charnière où nous fêtons le cinquantenaire des indépendances. Ma candidature à la Direction Générale de l’AFD, qui a soulevé un certain enthousiasme auprès de l’opinion et de bon nombre de responsables politiques français ainsi que de Chefs d’Etat africains, souhaite symboliser, entre la France et les partenaires de sa politique étrangère dans le monde en développement, une relation qui s’est adaptée aux enjeux de la Mondialisation et de la construction européenne.
Mamadou M’Baye, polytechnicien, ancien de l’Ensae, chef d’entreprise, membre du Club 2012, Secrétaire Général d’Africa2030, Candidat au poste de Directeur Général de l’Agence Française de Développement.
Écrit par Edgard Kaho
En France, Mamadou Mbaye d’origine sénégalaise est parrainé par Olivier Stirn, conseiller du président Nicolas Sarkozy. En Afrique, « l’outsider » (il se définit comme) dispose également de solides soutiens notamment des Chefs d’Etat du Gabon, du Congo et du Sénégal. A 41 ans, Mamadou Mbaye a un parcours qui se passe de commentaires. Polytechnicien, Chef d’entreprise, il est également un spécialiste du Financement du Développement.
Dans un document-programme, il a démontré sa volonté d’apporter une dynamique nouvelle à l’Agence française de développement. « Mon projet consiste à maintenir et accélérer la dynamique positive actuelle au sein du groupe AFD. Nous avons noté que l’AFD est une institution reconnue par ses pairs qui véhicule une excellente image de la France. Ceci est à mettre au crédit de l’actuelle direction générale. Je compte renforcer les priorités actuelles tout en ouvrant de nouvelles voies, ceci doit être fait en préservant les équilibres internes y compris la qualité managériale de l’équipe en place. L’AFD est un des acteurs de la politique du gouvernement en matière de coopération internationale. Tous les acteurs de cette politique doivent travailler dans le même sens. »
Nicolas Sarkozy doit trancher et le choix qui semble s’offrir au Président français est celui de la poursuite, avec M. Dov Zérah, de la politique de ces vingt dernières années avec potentiellement les succès mais aussi les limites de cette approche ou, avec M. M’Baye, l’adoption d’une vision plus pragmatiques des questions Développement consistant à limiter les types d’actions qui ne fonctionnent pas et la mise à contribution des moyens du Privé qui, selon son plan, permettrait de multiplier par dix les capacités d’intervention de l’Agence.
Le Programme de Mamadou Mbaye
La France est le troisième bailleur de fonds de l’aide au développement. L’AFD est le principal opérateur de l’aide française aux pays en développement.
L’institution a profondément évolué ces dernières années montrant sa capacité à s’adapter aux enjeux de la mondialisation.
En matière de coopération internationale, le véritable défi, à mon sens, n’est pas celui de l’aide au développement en tant que telle mais celui de l’organisation d’un développement équilibré partout dans le monde.
La France en est consciente et peut contribuer à véhiculer ce message.
De quelle manière notre pays peut-il contribuer à ce que les pays émergents, qui sont les partenaires de sa politique étrangère, arrivent à un niveau de développement politique et social qui leur permettent de tenir leur place dans la mondialisation ? Comment travailler avec nos partenaires européens à cet effet ?
Par quels moyens mobiliser la communauté internationale autour de cet objectif ?
I – L’AFD
L’AFD est l’opérateur de l’aide au développement en France et l’une des institutions principales de financement de la coopération économique au niveau international
Nous pourrions citer quelques organismes similaires comme la Banque Européenne d’Investissement et la KFW allemande.
L’activité bancaire du Groupe s’est beaucoup développée au cours de ces dernières années. La France possède un intérêt stratégique a poursuivre ce développement.
Quels sont les enjeux ?
• Il s’agit de participer à la solidarité internationale tout en préservant et en développant nos intérêts économiques.
C’est, somme toute, notre intérêt que de nous montrer solidaire.
• L’Europe ne peut pas rester inactive avec à son Sud un continent (le continent africain) qui connaît une croissance démographique importante en même temps qu’une crise de croissance économique. Cela nourrit des tensions qui finissent par arriver dans l’espace économique européen. Tensions qu’il s’agit de désamorcer.
• Il nous faut aussi plus largement avancer vers un monde globalisé le plus équilibré possible.
• Les pays émergents deviendront des concurrents sur le plan économique, il est important pour l’intérêt du pays que l’Etat, au travers de ses différents moyens, contribue à ouvrir leurs économies aux entreprises françaises.
• Le gouvernement entend soutenir la réalisation des Objectifs de Développement du Millénaire.
La France peut maintenir son engagement financier dans ces différents domaines en soutenant le développement des activités de l’AFD. L’AFD est une institution reconnue par ses pairs. Elle véhicule une excellente image de la France. Il est important que cette dynamique soit maintenue et accélérée.
II – Mon projet pour l’AFD
Mon projet consiste à maintenir et accélérer la dynamique positive actuelle au sein du groupe AFD.
Nous avons noté que l’AFD est une institution reconnue par ses pairs qui véhicule une excellente image de la France. Ceci est à mettre au crédit de l’actuelle direction générale.
Je compte renforcer les priorités actuelles tout en ouvrant de nouvelles voies, ceci doit être fait en préservant les équilibres internes y compris la qualité managériale de l’équipe en place.
L’AFD est un des acteurs de la politique du gouvernement en matière de coopération internationale.
Tous les acteurs de cette politique doivent travailler dans le même sens. Participer à la bonne cohérence dans l’ensemble des politiques publiques françaises en matière de développement sera pour l’AFD un objectif permanent.
Nous comptons :
• Participer, par le financement de la recherche et de la production intellectuelle, à la création de solutions nouvelles et innovantes de développement.
• Soutenir l’amélioration des systèmes éducatifs et des systèmes de santé dans les pays les plus pauvres,
• Participer à tous les débats sur le développement et les grands enjeux mondiaux,
• Participer à la préservation des biens publics mondiaux (eau, terre, air).
• Apporter un soutien aux états dans leurs projets de lutte contre le réchauffement climatique tout en contribuant à assurer un développement économique soutenu. Les politiques environnementales qui participent à la croissance dans ces pays seront celles qui auront un impact durable.
• Organiser des apports technologiques qui facilitent l’utilisation des énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire
• Contribuer à la protection des forêts et à la lutte contre la désertification
• Développer les partenariats public-privé sur les enjeux liés au développement
• Favoriser les initiatives de coopération décentralisée.
Nous comptons, de plus, élargir la capacité de l’organisation à accompagner davantage les PME françaises dans leurs investissements à l’étranger.
Il s’agit spécifiquement pour cela de parvenir à augmenter le capital de l’AFD afin de développer ses capacités à s’engager dans les pays émergents aux côtés de nos entreprises. Cela continuera à avoir un impact politique, et présentera un très grand intérêt dans le renforcement de la position des sociétés françaises à l’étranger.
Un volet spécifique sera développé pour chaque grande zone géographique. Notamment nous développerons un volet Afrique pour lequel il s’agira pour l’AFD, dans le cadre de ses missions globales :
• d’atténuer et de contrer l’idée d’un désintérêt de la France pour l’Afrique,
• de mettre l’accent sur des projets qui favorisent l’aller-retour des élites franco-africaines. Les personnes formées doivent être mises en situation de pouvoir rentrer participer au développement de leur pays,
Conclusion
2010 est une année charnière où nous fêtons le cinquantenaire des indépendances. Ma candidature à la Direction Générale de l’AFD, qui a soulevé un certain enthousiasme auprès de l’opinion et de bon nombre de responsables politiques français ainsi que de Chefs d’Etat africains, souhaite symboliser, entre la France et les partenaires de sa politique étrangère dans le monde en développement, une relation qui s’est adaptée aux enjeux de la Mondialisation et de la construction européenne.
Mamadou M’Baye, polytechnicien, ancien de l’Ensae, chef d’entreprise, membre du Club 2012, Secrétaire Général d’Africa2030, Candidat au poste de Directeur Général de l’Agence Française de Développement.
Écrit par Edgard Kaho