A l’effet d’être entendu, suite aux événements de Gagnoa, ayant entraîné la mort de cinq personnes. Mais, Alphonse Djédjé Mady n’a pas daigné répondre à cette convocation, le RDHP s’y étant opposé.
Le 12 février 2010, le Président de la République, SE Laurent Gbagbo, a dissout la Commission électorale indépendante, dirigée par Robert Mambé Beugré, un proche de l’opposition et le gouvernement du Premier ministre Soro Guillaume, en vertu de l’article 48 de la Constitution. En réaction, le président du directoire du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), a lancé un appel à l’insurrection, estimant que la décision du chef de l’Etat est « antidémocratique et anticonstitutionnelle » et qu’elle constitue « un véritable coup d’Etat ». La suite, on la connaît : 5 morts à Gagnoa, les domiciles du Dr Malick Coulibaly et de Gervais Coulibaly incendiés à Korhogo et à Katiola, la préfecture de Bouaké et la sous-préfecture de Vavoua ont été saccagées. Pour situer les responsabilités dans cette affaire, Ange Kessi Kouamé, en sa qualité de commissaire du gouvernement, a adressé une convocation au président du directoire du RHDP, afin de l’entendre comme témoin. Mais à deux reprises, Alphonse Djédjé Mady ne s’est pas présenté. Une attitude qui frise la défiance de l’autorité judiciaire de la Côte d’Ivoire, un pays que le PDCI, le RDR, le MFA et l’UDPCI, tous membres du RHDP, prétendent diriger pourtant.
Le RHDP est-il au-dessus de la loi ?
Si tant il est vrai que le PDCI et les partis politiques du RHDP aspirent à diriger la Côte d’Ivoire, nul n’ignore que la Côte d’Ivoire est régie par des lois que les uns et les autres se doivent de respecter. Mais, il ne faut surtout pas compter avec le RHDP, enfermé dans sa logique de défiance de l’autorité « par tous les moyens ». Et le dire n’est que la pure vérité, d’autant plus que les membres de cette coalition ne sont pas à leur premier acte de défiance. L’on se souvient aisément qu’en 2005, alors qu’il était ministre dans le gouvernement ivoirien, Kobenan Kouassi Adjoumani a taxé le chef de l’Etat et son parti, le FPI, d’être « les vrais maîtres de la première rébellion en Côte d’Ivoire », au cours d’une rencontre politique en Italie, faisant allusion au coup d’Etat ayant emporté le président Henri Konan Bédié, en décembre 1999. Suite à cette sortie de l’ex-ministre de la production animale et des ressources halieutiques dans le gouvernement du Premier ministre Seydou Diarra, Laurent Gbagbo avait porté plainte pour offense au Chef de l’Etat. Il n’en fallait pas plus pour que le PDCI se « dresse » pour empêcher que la justice fasse son travail. En mars 2009, le président du MFA a été arrêté et écroué à la Direction de la surveillance du territoire (DST), pour « propos subversifs ». Là encore, le RHDP s’est levé pour exprimer son mécontentement. Mais, ces deux cas sont différents de celui du Pr Alphonse Djédjé Mady, d’autant plus que son appel à la révolte a occasionné la mort de cinq personnes, le 19 février 2010 à Gagnoa. Dans une conférence de presse, le 20 avril dernier, le RHDP a expliqué les raisons pour lesquelles le président de leur directoire ne peut être entendu par le commissaire du gouvernement. « Le Pr Djédjé Mady, étant un civil, il ne peut être poursuivi par un tribunal militaire qui en droit, ne s`occupe que des affaires des militaires », selon les membres du RHDP. Or, les cinq morts enregistrés à Gagnoa impliquent des éléments des Forces de défense et de sécurité, dont la mission régalienne est de protéger les institutions de la République, les personnes et leurs biens. C’est dire que le commissaire du gouvernement est compétent pour entendre Djédjé Mady dans cette affaire. Même si elle est parfois dure, force reste tout de même à la loi.
Le 12 février 2010, le Président de la République, SE Laurent Gbagbo, a dissout la Commission électorale indépendante, dirigée par Robert Mambé Beugré, un proche de l’opposition et le gouvernement du Premier ministre Soro Guillaume, en vertu de l’article 48 de la Constitution. En réaction, le président du directoire du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), a lancé un appel à l’insurrection, estimant que la décision du chef de l’Etat est « antidémocratique et anticonstitutionnelle » et qu’elle constitue « un véritable coup d’Etat ». La suite, on la connaît : 5 morts à Gagnoa, les domiciles du Dr Malick Coulibaly et de Gervais Coulibaly incendiés à Korhogo et à Katiola, la préfecture de Bouaké et la sous-préfecture de Vavoua ont été saccagées. Pour situer les responsabilités dans cette affaire, Ange Kessi Kouamé, en sa qualité de commissaire du gouvernement, a adressé une convocation au président du directoire du RHDP, afin de l’entendre comme témoin. Mais à deux reprises, Alphonse Djédjé Mady ne s’est pas présenté. Une attitude qui frise la défiance de l’autorité judiciaire de la Côte d’Ivoire, un pays que le PDCI, le RDR, le MFA et l’UDPCI, tous membres du RHDP, prétendent diriger pourtant.
Le RHDP est-il au-dessus de la loi ?
Si tant il est vrai que le PDCI et les partis politiques du RHDP aspirent à diriger la Côte d’Ivoire, nul n’ignore que la Côte d’Ivoire est régie par des lois que les uns et les autres se doivent de respecter. Mais, il ne faut surtout pas compter avec le RHDP, enfermé dans sa logique de défiance de l’autorité « par tous les moyens ». Et le dire n’est que la pure vérité, d’autant plus que les membres de cette coalition ne sont pas à leur premier acte de défiance. L’on se souvient aisément qu’en 2005, alors qu’il était ministre dans le gouvernement ivoirien, Kobenan Kouassi Adjoumani a taxé le chef de l’Etat et son parti, le FPI, d’être « les vrais maîtres de la première rébellion en Côte d’Ivoire », au cours d’une rencontre politique en Italie, faisant allusion au coup d’Etat ayant emporté le président Henri Konan Bédié, en décembre 1999. Suite à cette sortie de l’ex-ministre de la production animale et des ressources halieutiques dans le gouvernement du Premier ministre Seydou Diarra, Laurent Gbagbo avait porté plainte pour offense au Chef de l’Etat. Il n’en fallait pas plus pour que le PDCI se « dresse » pour empêcher que la justice fasse son travail. En mars 2009, le président du MFA a été arrêté et écroué à la Direction de la surveillance du territoire (DST), pour « propos subversifs ». Là encore, le RHDP s’est levé pour exprimer son mécontentement. Mais, ces deux cas sont différents de celui du Pr Alphonse Djédjé Mady, d’autant plus que son appel à la révolte a occasionné la mort de cinq personnes, le 19 février 2010 à Gagnoa. Dans une conférence de presse, le 20 avril dernier, le RHDP a expliqué les raisons pour lesquelles le président de leur directoire ne peut être entendu par le commissaire du gouvernement. « Le Pr Djédjé Mady, étant un civil, il ne peut être poursuivi par un tribunal militaire qui en droit, ne s`occupe que des affaires des militaires », selon les membres du RHDP. Or, les cinq morts enregistrés à Gagnoa impliquent des éléments des Forces de défense et de sécurité, dont la mission régalienne est de protéger les institutions de la République, les personnes et leurs biens. C’est dire que le commissaire du gouvernement est compétent pour entendre Djédjé Mady dans cette affaire. Même si elle est parfois dure, force reste tout de même à la loi.