« Le taux de pauvreté en milieu rural s’est particulièrement aggravé dans la période qui a coïncidé avec celle de la crise militaro-politique. Il est ainsi passé de 49% en 2002 à 62,45% en 2008. Dans la ville d’Abidjan, le ration de pauvreté est passé de 14,9% en 2002 à 21,02% en 2008. Dans les autres villes, la pauvreté a progressé de 31,9% en 2002 à 38,06% en 2008 ». Ces chiffres sont contenus dans le Document de stratégie de réduction de la pauvreté. Conçu fin 2008 dans l’optique de l’initiative PPTE, ce rapport a conclu que le taux national de pauvreté est de 48,9%. Toujours selon le DSPR, huit pôles de développement sur dix ont un taux de pauvreté supérieur à 50%, celui du Nord étant le plus touché avec 4 pauvres sur 5 personnes en 2008. Tel est l’état des populations ivoiriennes selon les experts du ministère du Plan et du Développement depuis l’entame de la crise de 2002. Depuis 2008, de nouveaux faits sont venus renforcer ces chiffres, aggravant du coup la pauvreté des populations, surtout les artisans travaillant avec l’électricité. Il y a d’abord le délestage électrique que plus personne semble maîtriser, dont la persistance a enfoncé un peu plus les Ivoiriens dans la misère. Il y a ensuite la récente grève des transporteurs qui avait mis les bras valides au repos forcé, annihilant de coup la création de richesse indispensable à la bonne marche de l’activité économique. Le moins que l’on puisse donc déduire, est que le peuple paie le plus lourd tribu de cette crise manifestement entretenue par la classe politique qui, elle, s’enrichit.
L’égoïsme poussé à l’extrême
« Le DSRP a tout dit », serait-on tenté de conclure, tout en regrettant un fait qui saute à l’œil depuis 2002 : des millions de personnes s’enfoncent chaque jour davantage dans les dédales d’une misère sans nom, pendant qu’une poignée de gens s’empiffrent. Rassemblés au sein de la classe politique tout parti (ou toute tendance, c’est selon) confondu, ces citoyens n’ont même pas honte d’exhiber les signes extérieurs de cet enrichissement effectué sur le dos du peuple. En lieu et place du coquet panier bien rembourré qu’elles arboraient jadis, les populations n’emmènent avec eux désormais qu’un tout petit sachet, lorsqu’il leur arrive d’aller s’approvisionner sur les marchés. Pires que des mongoles, celles-ci ont tout l’air de zombies, déambulant dans les rues sans but fixe et tenaillées par la faim et le dénuement. A la vérité, les populations ivoiriennes ne savent plus où donner de la tête, obligés qu’elles sont d’admirer la vie princière menée par leurs leaders politiques de tous bords. Ceux-là qui se pavanent sur les allées dégradées d’une Côte d’Ivoire en dangereuse dégringolade, leur cortège composés de toutes sortes de rutilants véhicules aux vitres tintées, comme pour masquer les signes insolents de cette richesse extorquée au peuple affamé. Qu’ils soient du Nord ou du Sud, les Ivoiriens partagent depuis quelques années une même contrainte, la pauvreté. Quelque soit leur appartenance géographique, ethnique et religieuse, ils pivotent entre doute et désespoir, subissant en commun cet égoïsme poussée à l’extrême par ces politiciens apparemment sans idéal social. De là à affirmer qu’ils sont prix en otage par une classe politique qui n’a d’yeux que pour ses poches et ses comptes bancaires, il n’y a qu’un pas qu’ont déjà franchi la majorité des citoyens à raison d’ailleurs.
Franck Boyo
Légende 1 : Respectivement facilitateur et président de la CEI, Blaise Compaoré et Youssouf Bakayoko gagneraient à booster franchement la sortie de la crise, le peuple ivoirien meurt de faim.
Légende 2 : En lieu et place de la paix, la pauvreté est la denrée communément partagée par la majorité des Ivoiriens.
L’égoïsme poussé à l’extrême
« Le DSRP a tout dit », serait-on tenté de conclure, tout en regrettant un fait qui saute à l’œil depuis 2002 : des millions de personnes s’enfoncent chaque jour davantage dans les dédales d’une misère sans nom, pendant qu’une poignée de gens s’empiffrent. Rassemblés au sein de la classe politique tout parti (ou toute tendance, c’est selon) confondu, ces citoyens n’ont même pas honte d’exhiber les signes extérieurs de cet enrichissement effectué sur le dos du peuple. En lieu et place du coquet panier bien rembourré qu’elles arboraient jadis, les populations n’emmènent avec eux désormais qu’un tout petit sachet, lorsqu’il leur arrive d’aller s’approvisionner sur les marchés. Pires que des mongoles, celles-ci ont tout l’air de zombies, déambulant dans les rues sans but fixe et tenaillées par la faim et le dénuement. A la vérité, les populations ivoiriennes ne savent plus où donner de la tête, obligés qu’elles sont d’admirer la vie princière menée par leurs leaders politiques de tous bords. Ceux-là qui se pavanent sur les allées dégradées d’une Côte d’Ivoire en dangereuse dégringolade, leur cortège composés de toutes sortes de rutilants véhicules aux vitres tintées, comme pour masquer les signes insolents de cette richesse extorquée au peuple affamé. Qu’ils soient du Nord ou du Sud, les Ivoiriens partagent depuis quelques années une même contrainte, la pauvreté. Quelque soit leur appartenance géographique, ethnique et religieuse, ils pivotent entre doute et désespoir, subissant en commun cet égoïsme poussée à l’extrême par ces politiciens apparemment sans idéal social. De là à affirmer qu’ils sont prix en otage par une classe politique qui n’a d’yeux que pour ses poches et ses comptes bancaires, il n’y a qu’un pas qu’ont déjà franchi la majorité des citoyens à raison d’ailleurs.
Franck Boyo
Légende 1 : Respectivement facilitateur et président de la CEI, Blaise Compaoré et Youssouf Bakayoko gagneraient à booster franchement la sortie de la crise, le peuple ivoirien meurt de faim.
Légende 2 : En lieu et place de la paix, la pauvreté est la denrée communément partagée par la majorité des Ivoiriens.