La proposition du président sénégalais Abdoulaye Wade qui a bouclé vendredi dernier sa visite d`amitié et de travail de 48 heures en Côte d`Ivoire, d`inviter les acteurs politiques ivoiriens à une concertation, est diversement interprétée par les leaders politiques nationaux. Sur Onuci-Fm, le président du Fpi et celui du directoire du Rhdp ont donné leur avis sur la question, avis que nous vous proposons.
Pr. Alphonse Djédjé Mady, président du directoire du Rhdp: " Il faut de la volonté politique pour mettre à exécution les mesures arrêtées "
"On ne peut pas être houphouétiste et être contre le dialogue. Ce qu`on a vécu jusqu`à présent, qu`est-ce qu`on a fait si ce n`est pas le dialogue. Tous les accords qui ont été signés, toutes les rencontres depuis Linas-Marcoussis jusqu`à Ouaga, jusqu`aux différentes réunions du Cpc, qu`est-ce que c`est si ce n`est pas du dialogue, si c`est pas des rencontres ? Le problème qui se pose aux Ivoiriens, c`est moins le manque de dialogue que celui de mettre à exécution les mesures qu`on arrête pour sortir de la crise. Mais un dialogue de plus, un houphouétiste ne le refuserait pas, pourvu que ça donne un résultat qu`on est prêt à mettre à exécution.
A votre sens, que suggériez-vous pour que ce ne soit pas un remake ?
On suggère que chacun soit animé de la bonne foi, et que chacun veuille véritablement aller à la paix, qu`il y ait la volonté politique. Sinon, je pense qu`on peut mener tous les dialogues, mais si on ne veut pas respecter ce qu`on décide, on aura mille dialogues qui ne porteront pas le résultat qu`on espère. En tout cas, nous sommes ouverts au dialogue à tout moment, il n`y a vraiment pas de problème de ce point de vue-là".
Pascal Affi N`guessan, président du Fpi: " Si un nouveau dialogue doit s`ouvrir, que ce ne soit pas la répétition du passé "
"A priori, le Fpi n`est opposé à aucune forme de dialogue. Le constat, c`est que malgré le dialogue, malgré les accords, le pays reste coupé en deux. Les ressources sur une grande partie du territoire échappent à l`administration publique. La justice, l`ordre public ne sont pas garantis pour un grand nombre de nos compatriotes. C`est ce que nous constatons. Donc de notre point de vue, ce n`est pas les discussions qui font défaut. Alors, est-ce qu`un nouveau dialogue peut nous permettre d`atteindre cet objectif ? Qui sont les acteurs qu`il faut mettre au premier plan pour que ce dialogue soit fécond ? Peut-être que nous n`avons pas encore mis en avant ceux qui ont la solution réelle du problème. Dans ce cas, si un nouveau dialogue devrait s`ouvrir, je voudrais que ce ne soit pas la répétition du passé. Mais que ce soit un dialogue qui implique ceux qui ont la solution aux problèmes à prendre la place qui leur revient et à prendre les engagements qui peuvent nous permettre d`avancer".
Propos recueillis sur Onuci-Fm par Paul Koffi
Pr. Alphonse Djédjé Mady, président du directoire du Rhdp: " Il faut de la volonté politique pour mettre à exécution les mesures arrêtées "
"On ne peut pas être houphouétiste et être contre le dialogue. Ce qu`on a vécu jusqu`à présent, qu`est-ce qu`on a fait si ce n`est pas le dialogue. Tous les accords qui ont été signés, toutes les rencontres depuis Linas-Marcoussis jusqu`à Ouaga, jusqu`aux différentes réunions du Cpc, qu`est-ce que c`est si ce n`est pas du dialogue, si c`est pas des rencontres ? Le problème qui se pose aux Ivoiriens, c`est moins le manque de dialogue que celui de mettre à exécution les mesures qu`on arrête pour sortir de la crise. Mais un dialogue de plus, un houphouétiste ne le refuserait pas, pourvu que ça donne un résultat qu`on est prêt à mettre à exécution.
A votre sens, que suggériez-vous pour que ce ne soit pas un remake ?
On suggère que chacun soit animé de la bonne foi, et que chacun veuille véritablement aller à la paix, qu`il y ait la volonté politique. Sinon, je pense qu`on peut mener tous les dialogues, mais si on ne veut pas respecter ce qu`on décide, on aura mille dialogues qui ne porteront pas le résultat qu`on espère. En tout cas, nous sommes ouverts au dialogue à tout moment, il n`y a vraiment pas de problème de ce point de vue-là".
Pascal Affi N`guessan, président du Fpi: " Si un nouveau dialogue doit s`ouvrir, que ce ne soit pas la répétition du passé "
"A priori, le Fpi n`est opposé à aucune forme de dialogue. Le constat, c`est que malgré le dialogue, malgré les accords, le pays reste coupé en deux. Les ressources sur une grande partie du territoire échappent à l`administration publique. La justice, l`ordre public ne sont pas garantis pour un grand nombre de nos compatriotes. C`est ce que nous constatons. Donc de notre point de vue, ce n`est pas les discussions qui font défaut. Alors, est-ce qu`un nouveau dialogue peut nous permettre d`atteindre cet objectif ? Qui sont les acteurs qu`il faut mettre au premier plan pour que ce dialogue soit fécond ? Peut-être que nous n`avons pas encore mis en avant ceux qui ont la solution réelle du problème. Dans ce cas, si un nouveau dialogue devrait s`ouvrir, je voudrais que ce ne soit pas la répétition du passé. Mais que ce soit un dialogue qui implique ceux qui ont la solution aux problèmes à prendre la place qui leur revient et à prendre les engagements qui peuvent nous permettre d`avancer".
Propos recueillis sur Onuci-Fm par Paul Koffi