Pierre Tigori a fait une apparition fulgurante dans les colonnes d'un confrère de la place. Un peu plus de deux pages lui ont permis de mettre en relief ses divergences avec le président Roger Ouégnin.
Les griefs évoqués datent de 1991 et de 1992, années où l'Asec Mimosas a perdu respectivement (0-3 ; 3-0 et 6 tab 5) en quart de finale face à Iwanyanwu d'Oweri (Nigeria) et en demi finale contre le Wac du Maroc (3-1 et 0-2) dans le cadre de la coupe d'Afrique des clubs champions. Pour lui, me Roger Ouégnin n'a jamais été véritablement Asec. C'est pourquoi, le club jaune et noir a subi des défaites dont il aurait dû se prémunir dans la construction de son palmarès. "…Me Roger Ouégnin me fait appeler et me dit que Simplice Zinsou a payé Abdoulaye Traoré pour qu'il ne joue pas à son meilleur niveau contre le Wac. Evidemment, je n'étais pas d'accord…Mais il avait donné sa position à Philippe Troussier qui voulait faire jouer Abdoulaye Traoré. Finalement, nous avons perdu. J'étais dans ma colère, j'ai porté main à Roger Ouégnin en présence de Me Ohouot", confie-t-il au confrère. Tigori, plus connu sous le nom de chien rouge, dénonce le président de l'Asec censé gérer l'Asec comme un credo de business. Pour lui, là où il faut agir efficacement, Me Roger est réticent ou négligent. De sorte que les résultats ne suivent pas les attentes des supporters dits Actionnaires. "Roger n'aime pas l'Asec. C'est un homme d'affaires. Pour revenir au match contre Iwanyanwu, il faut dire que je suis allé au Ghana à trois reprises pour voir les arbitres. Cela n'a pas été possible", insiste-t-il. En ce concerne le club jaune et noir aujourd'hui, Pierre Tigori avait prévenu Me Roger Ouégnin : "J'ai dit à Roger Ouégnion qu'un jour, il va se retrouver avec seulement 20 supporters parce qu'il s'amuse avec l'Asec." Profession de foi édictée en 1992 qui se réalisera 18 ans plus tard si l'on s'en tient à la dernière assemblée générale des Mimosas marquée par l'absence criante des Actionnaires à la bourse du travail à Treichville. Outre Me Roger Ouégnin, Pierre Tigori s'attaque également à l'entraineur Troussier : "C'est un grand comédien. Pour lui, il fallait qu'il montre qu'il avait du caractère en écartant les cadres de l'équipe." Si Pierre Tigori révèle un certain nombre de failles dans la gestion du président des Jaune et noir, il n'en demeure pas moins que ses propos invitent les Actionnaires à se désolidariser de leur président qui y prête, du reste, le flanc après ses récentes déclarations politiques en faveur du candidat du Fpi alors même que le club n'arrive plus à tenir son rang au niveau africain. Comme on le voit, c'est une guéguerre en gestation entre le roi et un faiseur de roi. Qui aura donc le dernier mot par ces temps de vaches maigres au sein de la famille jaune et noir ?
Marc Koffi
Les griefs évoqués datent de 1991 et de 1992, années où l'Asec Mimosas a perdu respectivement (0-3 ; 3-0 et 6 tab 5) en quart de finale face à Iwanyanwu d'Oweri (Nigeria) et en demi finale contre le Wac du Maroc (3-1 et 0-2) dans le cadre de la coupe d'Afrique des clubs champions. Pour lui, me Roger Ouégnin n'a jamais été véritablement Asec. C'est pourquoi, le club jaune et noir a subi des défaites dont il aurait dû se prémunir dans la construction de son palmarès. "…Me Roger Ouégnin me fait appeler et me dit que Simplice Zinsou a payé Abdoulaye Traoré pour qu'il ne joue pas à son meilleur niveau contre le Wac. Evidemment, je n'étais pas d'accord…Mais il avait donné sa position à Philippe Troussier qui voulait faire jouer Abdoulaye Traoré. Finalement, nous avons perdu. J'étais dans ma colère, j'ai porté main à Roger Ouégnin en présence de Me Ohouot", confie-t-il au confrère. Tigori, plus connu sous le nom de chien rouge, dénonce le président de l'Asec censé gérer l'Asec comme un credo de business. Pour lui, là où il faut agir efficacement, Me Roger est réticent ou négligent. De sorte que les résultats ne suivent pas les attentes des supporters dits Actionnaires. "Roger n'aime pas l'Asec. C'est un homme d'affaires. Pour revenir au match contre Iwanyanwu, il faut dire que je suis allé au Ghana à trois reprises pour voir les arbitres. Cela n'a pas été possible", insiste-t-il. En ce concerne le club jaune et noir aujourd'hui, Pierre Tigori avait prévenu Me Roger Ouégnin : "J'ai dit à Roger Ouégnion qu'un jour, il va se retrouver avec seulement 20 supporters parce qu'il s'amuse avec l'Asec." Profession de foi édictée en 1992 qui se réalisera 18 ans plus tard si l'on s'en tient à la dernière assemblée générale des Mimosas marquée par l'absence criante des Actionnaires à la bourse du travail à Treichville. Outre Me Roger Ouégnin, Pierre Tigori s'attaque également à l'entraineur Troussier : "C'est un grand comédien. Pour lui, il fallait qu'il montre qu'il avait du caractère en écartant les cadres de l'équipe." Si Pierre Tigori révèle un certain nombre de failles dans la gestion du président des Jaune et noir, il n'en demeure pas moins que ses propos invitent les Actionnaires à se désolidariser de leur président qui y prête, du reste, le flanc après ses récentes déclarations politiques en faveur du candidat du Fpi alors même que le club n'arrive plus à tenir son rang au niveau africain. Comme on le voit, c'est une guéguerre en gestation entre le roi et un faiseur de roi. Qui aura donc le dernier mot par ces temps de vaches maigres au sein de la famille jaune et noir ?
Marc Koffi