Du 15 au 18 mai prochain, le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix
(Rhdp) a décidé de remettre le couvert, à travers des marches éclatées qu`il compte organiser dans les différentes localités du pays. Et, si on en croit plusieurs cadres de cette coalition de partis, les manifestations doivent se solder par le départ du pouvoir de Laurent Gbagbo.
Les chemises rouges thaïlandaises peuvent être fières. En attendant de voir leur projet de chasser du pouvoir leur Premier ministre Abhisit Vejjajiva couronné de succès, leur initiative fait école au pays de Laurent Gbagbo. Le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) qui accuse le chef de l`Etat de tout faire pour retarder les élections, a décidé d`en découdre avec lui, par la rue. C`est dans cette optique que les «héritiers» de Félix Houphouet-Boigny ont décidé d`investir le terrain pour mobiliser leurs militants. Une vingtaine de délégations a ainsi parcouru le pays d`Est en Ouest et
du Sud au Nord. Et partout, le même message a été délivré aux militants du Rhdp. Morceaux choisis de quelques messages de «réchauffement des bases». «Gbagbo ne veut pas d`élection mais nous allons la lui arracher. Nous serons partout dans les rues pour, cette fois, demander le départ de Laurent Gbagbo du pouvoir. Le temps est venu pour les enfants d`Houphouet de véritablement s`unir pour arracher la Côte d`Ivoire des griffes mortelles du Fpi », a martelé, à Aboisso, Touré Aya Virginie, présidente du Rassemblement des femmes républicaines (Rfr).
Pendant que la collaboratrice d`Alassane Ouattara, président du Rassemblement des républicains (Rdr) tenait ce discours musclé, le week-end écoulé, Karamoko Yayoro, président en exercice de la jeunesse du Rhdp, Kouadio Konan Bertin dit KKB et bien d`autres cadres houphouétistes ne chômaient pas. A Abengourou, par exemple, abondant dans le même sens que Touré Aya Virginie, il a prévenu que lui et ses camarades s`opposeront désormais au régime de Laurent Gbagbo «par tous les moyens». Pendant ce temps, son compagnon KKB, président national de la jeunesse du Parti démocratique de Côte d`Ivoire (Pdci-Rda) assénait à Korhogo que « si on sort le 15, on ne rentre pas tant que Gbagbo est au pouvoir car la priorité, ce sont les élections». C`est donc dire que dorénavant, les houphouétistes entendent passer à la vitesse supérieure, testant, en attendant les différentes méthodes de lutte démocratique. S`adossant aux succès qui auraient sanctionné leur marche du 26 janvier dernier et leurs manifestations éclatées de la mi-février, ils veulent porter le coup de grâce aux refondateurs. «Nous mettrons en marche les chemises vertes », précise KKB, assurant, sans se laisser embarrasser par les figures de styles qu` «un nouveau jour se lèvera sur laCôte d`Ivoire.
La Côte d`Ivoire est en grossesse d`élection. Si elle ne peut pas accoucher normalement, nous allons faire une césarienne ». Avec l`apparente détermination qu`ils affichent, les houphouétistes réussiront-ils à bouter hors du pouvoir LaurentGbagbo et ses partisans? Parviendront-ils à marcher sur les traces des chefs de l`opposition kirghizes qui ont, grâce à un mouvement populaire, réussi à chasser du pouvoir, en début avril, Kourmanbek Bakiev ? Là est toute la question. «C`est du bluff», nous confie une source proche du régime au pouvoir persuadée que les opposants veulent juste «jouer à se faire peur à eux-mêmes». «Ils sont jaloux du président Gbagbo qui est en train de reprendre du poil de la bête. Ils ont échoué à faire perdurer la grève des transporteurs, maintenant ils veulent faire peur aux étrangers qui viennent pour l`assemblée annuelle de la Bad (Banque africaine de développement, Ndlr) », est convaincu notre interlocuteur qui a souhaité que son identité ne soit pas révélée. Autant dire que ce projet de marche est encore, une fois, un grand défi pour ses organisateurs.
Marc Dossa
(Rhdp) a décidé de remettre le couvert, à travers des marches éclatées qu`il compte organiser dans les différentes localités du pays. Et, si on en croit plusieurs cadres de cette coalition de partis, les manifestations doivent se solder par le départ du pouvoir de Laurent Gbagbo.
Les chemises rouges thaïlandaises peuvent être fières. En attendant de voir leur projet de chasser du pouvoir leur Premier ministre Abhisit Vejjajiva couronné de succès, leur initiative fait école au pays de Laurent Gbagbo. Le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) qui accuse le chef de l`Etat de tout faire pour retarder les élections, a décidé d`en découdre avec lui, par la rue. C`est dans cette optique que les «héritiers» de Félix Houphouet-Boigny ont décidé d`investir le terrain pour mobiliser leurs militants. Une vingtaine de délégations a ainsi parcouru le pays d`Est en Ouest et
du Sud au Nord. Et partout, le même message a été délivré aux militants du Rhdp. Morceaux choisis de quelques messages de «réchauffement des bases». «Gbagbo ne veut pas d`élection mais nous allons la lui arracher. Nous serons partout dans les rues pour, cette fois, demander le départ de Laurent Gbagbo du pouvoir. Le temps est venu pour les enfants d`Houphouet de véritablement s`unir pour arracher la Côte d`Ivoire des griffes mortelles du Fpi », a martelé, à Aboisso, Touré Aya Virginie, présidente du Rassemblement des femmes républicaines (Rfr).
Pendant que la collaboratrice d`Alassane Ouattara, président du Rassemblement des républicains (Rdr) tenait ce discours musclé, le week-end écoulé, Karamoko Yayoro, président en exercice de la jeunesse du Rhdp, Kouadio Konan Bertin dit KKB et bien d`autres cadres houphouétistes ne chômaient pas. A Abengourou, par exemple, abondant dans le même sens que Touré Aya Virginie, il a prévenu que lui et ses camarades s`opposeront désormais au régime de Laurent Gbagbo «par tous les moyens». Pendant ce temps, son compagnon KKB, président national de la jeunesse du Parti démocratique de Côte d`Ivoire (Pdci-Rda) assénait à Korhogo que « si on sort le 15, on ne rentre pas tant que Gbagbo est au pouvoir car la priorité, ce sont les élections». C`est donc dire que dorénavant, les houphouétistes entendent passer à la vitesse supérieure, testant, en attendant les différentes méthodes de lutte démocratique. S`adossant aux succès qui auraient sanctionné leur marche du 26 janvier dernier et leurs manifestations éclatées de la mi-février, ils veulent porter le coup de grâce aux refondateurs. «Nous mettrons en marche les chemises vertes », précise KKB, assurant, sans se laisser embarrasser par les figures de styles qu` «un nouveau jour se lèvera sur laCôte d`Ivoire.
La Côte d`Ivoire est en grossesse d`élection. Si elle ne peut pas accoucher normalement, nous allons faire une césarienne ». Avec l`apparente détermination qu`ils affichent, les houphouétistes réussiront-ils à bouter hors du pouvoir LaurentGbagbo et ses partisans? Parviendront-ils à marcher sur les traces des chefs de l`opposition kirghizes qui ont, grâce à un mouvement populaire, réussi à chasser du pouvoir, en début avril, Kourmanbek Bakiev ? Là est toute la question. «C`est du bluff», nous confie une source proche du régime au pouvoir persuadée que les opposants veulent juste «jouer à se faire peur à eux-mêmes». «Ils sont jaloux du président Gbagbo qui est en train de reprendre du poil de la bête. Ils ont échoué à faire perdurer la grève des transporteurs, maintenant ils veulent faire peur aux étrangers qui viennent pour l`assemblée annuelle de la Bad (Banque africaine de développement, Ndlr) », est convaincu notre interlocuteur qui a souhaité que son identité ne soit pas révélée. Autant dire que ce projet de marche est encore, une fois, un grand défi pour ses organisateurs.
Marc Dossa
