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Économie Publié le mercredi 28 avril 2010 | L’expression

Ity - La mine d’or bloquée

Le Syndicat des agents des mines et carrières de Zouan-Hounien (Samcaz) observe depuis hier un arrêt de travail pour une revendication salariale.
Plus une once d’or ne sort de la Société d’extraction des mines d’Ity (Smi) fermée depuis hier. Les employés, réunis au sein du Syndicat des agents des mines et carrières de Zouan-Hounien (Samcaz), observent un arrêt de travail jusqu’à demain. Ils réclament une revalorisation de la grille salariale. «La Smi réalise d’énormes bénéfices depuis 2007. Nous estimons que les travailleurs doivent bénéficier de cette croissance des activités», a confié le secrétaire général du syndicat, Anougba Moulo Jean, joint par téléphone hier. La Smi, créée en 1983, a démarré ses activités en 1989. Son rythme de production annuel est passé de 700 kg d’or fin à ses débuts à 1300 kg en 2007. Lors de la prise de fonction du Directeur général actuel, Daniel Yaï, il a nourri l’espoir de voir les réserves de minerais suffire pour six ans. Il a aussi assuré que des campagnes de prospection sont en cours sur le permis de recherche d’une superficie de 975 Km2 autour du permis d’exploitation. Selon les prévisions, au cours de l’exercice 2008 l’entreprise envisageait, entre autres, l’extraction de 540.000 tonnes de minerais d’une teneur de 4,43 g par tonne, soit une production estimée à 1617 kg. Ce qui devrait porter le chiffre d’affaires de 13,4 milliards à 18 milliards FCfa. Une information que confirme le secrétaire général de la Samcaz. Anougba Moulo Jean fait savoir que les bénéfices réalisés par la société d’extraction sont en hausse. « En 2008, la Smi a réalisé un bénéfice de 6,9 milliards Fcfa contre 4 milliards Fcfa en 2007. En 2009, ce chiffre s’est élevé à 9 milliards Fcfa». C’est, selon lui, l’une des raisons pour laquelle les travailleurs ont réclamé une augmentation de 50% de leur salaire. Pour obtenir gain de cause, ils ont entrepris, en 2009, une série de négociations avec le Directeur général. Ce dernier estimant que 50% d’augmentation de salaire est inacceptable, leur a demandé de proposer un taux raisonnable. Les employés finissent par lui proposer alors une hausse de 15%. Ils exigeaient, en outre, que la couverture médicale passe de 80 à 100% et un profil de carrière. Toutes ces réclamations, à en croire Anougba Moulo Jean devaient être prises en compte dans le budget 2010. Mais, contre toute attente, les salariés de la Smi constatent que ce n’est pas encore le cas. Le budget 2010 ne prévoit aucune hausse de la masse salariale. C’est ce qui va révolter l’ensemble des travailleurs. Ces derniers envisagent l’ultime recours : la grève. Mais avant, le 30 mars, le syndicat a adressé un courrier au directeur général pour l’informer de leur mécontentement. Ils ont été reçus le lendemain par le Directeur de centre, Séka Paulin. Puis par Daniel Yaï le 15 avril. Ces négociations n’ayant pas abouti, le Samcaz a déposé un préavis de grève le 16 avril. «Depuis lors, aucun responsable n’a daigné nous recevoir. C’est seulement lundi que l’inspecteur du travail de Man nous a rencontrés. Mais, nous n’avons pu avoir d’accord », explique Anougba Moulo Jean. La Direction générale de la Smi n’a pas voulu se prononcer sur cette affaire. En dépit de toutes nos tentatives, les collaborateurs du Directeur général nous ont confié qu’il était en réunion et qu’aucune autre personne n’était disponible pour nous donner plus amples informations.
Nimatoulaye Ba
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