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Politique Publié le mercredi 28 avril 2010 | Le Patriote

CEI - Comment le FPI bloque tout

© Le Patriote Par Prisca
Médiation : le Président sénégalais, Me Abdoulaye Wade rencontre les acteurs de la crise ivoirienne
Vendredi 23 avril 2010. Abidjan, Suite présidentielle du Pullman Hotel. Le Président sénégalais, Me Abdoulaye Wade rencontre le Président Laurent Gbagbo, le premier ministre Guillaume Soro, le président de la CEI et les leaders des partis politiques. Photo: de g. à dr. Dr Malick Coulibaly et Youssouf Bakayoko
On n’en doutait pas. Mais c’est encore une fois, l’une des preuves de la volonté des Refondateurs de retarder le processus électoral. Selon des sources proches de la Commission électorale indépendante (CEI), le retard constaté depuis un certain temps dans le fonctionnement de cette institution est l’œuvre du parti au pouvoir. Du moins par l’entremise de ses représentants au sein de la Commission. Nos sources soutiennent que ces derniers ont reçu des consignes de la part de leurs ‘’patrons’’. Et la consigne reçue est de boycotter les réunions. Ce qu’ils ont fait et continuent de faire. La preuve, jeudi dernier, ils ont brillé par leur absence. Et ils ne sont pas prêts à rentrer dans les rangs. En fait, les commissaires FPI savent pertinemment que, à la CEI, les décisions se prennent de façon consensuelle. Dans ce cas, l’absence des commissaires issus du clan présidentiel empêche la prise des décisions ou une quelconque initiative du bureau centrale sans eux. Voici la difficulté à laquelle est confronté, selon des indiscrétions, le nouveau bureau de la CEI. Si l’on reconnaît que la tâche, sur ce point précis, n’est pas du tout aisée pour les collaborateurs de Yousouf Bakayoko, il faut quand même soutenir que cela ne saurait être une excuse pour la nouvelle équipe. Parce que les Ivoiriens et la communauté internationale ne sauraient continuer d’être des otages du FPI. Pas plus qu’ils ne sauraient subir les sautes d’humeur d’une formation politique qui ne veut point aller aux élections. C’est pourquoi, tout en reconnaissant la complexité de la situation engendrée par les commissaires proches de la Refondation, le président Yousouf Bakayoko, ses quatre vice-présidents et les autres membres de la commission centrale doivent prendre leurs responsabilités. Comment? D’abord, en prenant à témoin l’opinion nationale et internationale. Par des actions de communication qui consisteraient par exemple, à faire des conférences de presse ou des saisines des services du Facilitateur ou de son Représentant spécial ici même à Abidjan et pourquoi pas l’ONU. Toutes ces personnalités qui suivent de très près le processus de sortie de crise ivoirien doivent être situées sur les avancées et surtout les blocages. La CEI doit être en mesure de dénoncer tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, bloquent la tenue des élections. Certes, les membres de la CEI ont une obligation de réserve, mais cela ne doit pas les empêcher de dire aux yeux de tous, qui bloque la sortie de crise. Surtout que le citoyen ordinaire n’est pas censé savoir les manigances et autres ‘’complots’’ orchestrés par les Refondateurs pour retarder les élections.

Yves-M. ABIET

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