Le rideau est tombé hier, à San Pedro, sur le deuxième pré-colloque relatif au cinquantenaire de la Côte d`Ivoire. Pierre Kipré a invité les Africains à « arrêter l`économie du gaspillage » tout en exprimant sa satisfaction quant à la richesse des réflexions.
L`Afrique de demain, pour le président de la Commission nationale du cinquantenaire de la Côte d`Ivoire, Pierre Kipré, doit être différente de celle d`aujourd`hui. Cela, en trouvant des solutions concrètes aux raisons de son retard actuel. C`est dans ce sens qu`il a invité les participants au pré-colloque qui se déroulait à San Pedro, à proposer des remèdes pour résoudre les problèmes, notamment les questions de pénurie d`eau. Pour lui, cela s`impose dans la mesure où, si rien n`est fait, ces difficultés pourraient être plus graves que celles que le pays connaît actuellement. Donnant l`exemple, il a proposé que les experts réfléchissent à un moyen de désalinisation de la mer afin que les régions du Nord qui ont plus de difficulté d`approvisionnement en eau, puissent être arrosées. L`ex-ministre de l`Education nationale se trouvait, en ce moment, dans l`atelier sept où Komenan Narcisse, enseignant à l`université de Cocody, faisait une communication sur la « Gestion durable de l`eau potable en Côte d`Ivoire : Bilan et perspectives ». Et le bilan, cinquante années après l`indépendance, n`est pas reluisant, à en croire le spécialiste. « Plus de trente-six ans après, l`approvisionnement en eau pose encore problème spécialement en zones rurales où les besoins restent élevés (49% dans la région du Haut-Sassandra, 59% dans la région des Lacs. La Côte d`Ivoire peine depuis bientôt une décennie à satisfaire sa population en eau potable », a-t-il révélé tout en enseignant qu` « environ 70% des maladies en Côte d`Ivoire sont le résultat » de cette insuffisance. Poursuivant son exposé, le conférencier a soutenu que seuls 61% de la population ont accès à l`eau potable soit 77% en zone urbaine et 50% en milieu rural. « Il faut arrêter avec cette économie du gaspillage », a semblé répondre Pierre Kipré lors de la cérémonie de clôture des assises qui a eu pour cadre le centre culturel. Il présentait les quatre conditions qui, pour lui, permettront à l`Afrique d`enclencher et d`opérer « un changement majeur ».
La clôture des assises
La naissance d`un continent nouveau exige, à en croire l`historien, que les Africains tuent ce qu`il a appelé « la médiocrité de nos ambitions pour l`Afrique ». « Nous devons rêver et réaliser le rêve d`une Afrique qui, après avoir été le berceau de l`humanité, devient un pôle incontournable de l`économie mondiale », a-t-il projeté non sans avoir ajouté que « cela exige du travail. Nous ne pouvons pas continuer à travailler comme nous le faisons en Côte d`Ivoire, quatre jours dans la semaine ». L`autre condition qu`il a évoquée est la nécessité pour les Africains de s`approprier les nouveaux instruments de l`évolution. Tertio, le diplomate présente comme prélat pour un développement du continent, l`identification, à chaque fois, de tous les freins au développement économique. « En commençant par la fatalité de la pauvreté et de la dépendance. Nous devons refuser cela. Il s`agit pour nous de forcer le respect des autres en se repositionnant comme un pôle économique », a-t-il argué avant de dérouler la dernière condition : l`unité nationale, pour ce qui est de notre pays et l`unité africaine en ce qui concerne le continent en général. « Etre ensemble pour les Etats signifie, a-t-il clarifié, ne pas faire semblant en étant ensemble dans les mêmes organisations sous-régionales tout en soutenant des rébellions » qui attaquent les autres. N`Guessan Jacques, préfet de la région du Bas-Sassandra a, avant de clore les travaux au nom de Laurent Dona Fologo, président de la manifestation, soutenu que la prochaine fête de l`indépendance sera la dernière célébration de l`indépendance politique du pays. Cap donc, comme le prévoit le pré-colloque, sur l`indépendance économique, « la vraie indépendance » selon le président du Conseil économique et social. Cette détermination sera-t-elle un mythe ou une réalité ? Espérons, pour les générations futures, que non.
Bamba K. Inza, envoyé spécial
L`Afrique de demain, pour le président de la Commission nationale du cinquantenaire de la Côte d`Ivoire, Pierre Kipré, doit être différente de celle d`aujourd`hui. Cela, en trouvant des solutions concrètes aux raisons de son retard actuel. C`est dans ce sens qu`il a invité les participants au pré-colloque qui se déroulait à San Pedro, à proposer des remèdes pour résoudre les problèmes, notamment les questions de pénurie d`eau. Pour lui, cela s`impose dans la mesure où, si rien n`est fait, ces difficultés pourraient être plus graves que celles que le pays connaît actuellement. Donnant l`exemple, il a proposé que les experts réfléchissent à un moyen de désalinisation de la mer afin que les régions du Nord qui ont plus de difficulté d`approvisionnement en eau, puissent être arrosées. L`ex-ministre de l`Education nationale se trouvait, en ce moment, dans l`atelier sept où Komenan Narcisse, enseignant à l`université de Cocody, faisait une communication sur la « Gestion durable de l`eau potable en Côte d`Ivoire : Bilan et perspectives ». Et le bilan, cinquante années après l`indépendance, n`est pas reluisant, à en croire le spécialiste. « Plus de trente-six ans après, l`approvisionnement en eau pose encore problème spécialement en zones rurales où les besoins restent élevés (49% dans la région du Haut-Sassandra, 59% dans la région des Lacs. La Côte d`Ivoire peine depuis bientôt une décennie à satisfaire sa population en eau potable », a-t-il révélé tout en enseignant qu` « environ 70% des maladies en Côte d`Ivoire sont le résultat » de cette insuffisance. Poursuivant son exposé, le conférencier a soutenu que seuls 61% de la population ont accès à l`eau potable soit 77% en zone urbaine et 50% en milieu rural. « Il faut arrêter avec cette économie du gaspillage », a semblé répondre Pierre Kipré lors de la cérémonie de clôture des assises qui a eu pour cadre le centre culturel. Il présentait les quatre conditions qui, pour lui, permettront à l`Afrique d`enclencher et d`opérer « un changement majeur ».
La clôture des assises
La naissance d`un continent nouveau exige, à en croire l`historien, que les Africains tuent ce qu`il a appelé « la médiocrité de nos ambitions pour l`Afrique ». « Nous devons rêver et réaliser le rêve d`une Afrique qui, après avoir été le berceau de l`humanité, devient un pôle incontournable de l`économie mondiale », a-t-il projeté non sans avoir ajouté que « cela exige du travail. Nous ne pouvons pas continuer à travailler comme nous le faisons en Côte d`Ivoire, quatre jours dans la semaine ». L`autre condition qu`il a évoquée est la nécessité pour les Africains de s`approprier les nouveaux instruments de l`évolution. Tertio, le diplomate présente comme prélat pour un développement du continent, l`identification, à chaque fois, de tous les freins au développement économique. « En commençant par la fatalité de la pauvreté et de la dépendance. Nous devons refuser cela. Il s`agit pour nous de forcer le respect des autres en se repositionnant comme un pôle économique », a-t-il argué avant de dérouler la dernière condition : l`unité nationale, pour ce qui est de notre pays et l`unité africaine en ce qui concerne le continent en général. « Etre ensemble pour les Etats signifie, a-t-il clarifié, ne pas faire semblant en étant ensemble dans les mêmes organisations sous-régionales tout en soutenant des rébellions » qui attaquent les autres. N`Guessan Jacques, préfet de la région du Bas-Sassandra a, avant de clore les travaux au nom de Laurent Dona Fologo, président de la manifestation, soutenu que la prochaine fête de l`indépendance sera la dernière célébration de l`indépendance politique du pays. Cap donc, comme le prévoit le pré-colloque, sur l`indépendance économique, « la vraie indépendance » selon le président du Conseil économique et social. Cette détermination sera-t-elle un mythe ou une réalité ? Espérons, pour les générations futures, que non.
Bamba K. Inza, envoyé spécial