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Politique Publié le vendredi 30 avril 2010 | Notre Voie

Les rebelles se tirent dessus encore à Bouaké - 3 morts et de nombreux blessés

© Notre Voie Par DR
Sortie de crise: les accords politiques de Ouagadougou mis à rude épreuve
Photo d`archives. Le com`zone de Bouaké, le commandant Chérif Ousmane essayant de calmer les manifestants qui protestaient contre la dissolution de la CEI et du gouvernement
Les rebelles ont toujours du mal à accorder leurs violons. Hier encore, ils ont menacé la vie des paisibles populations en réglant leurs comptes avec des armes. On dénombre de nombreux blessés et au moins deux morts. Le chef de guerre Coul Dem, ancien adjoint de feu Mobio qui éait, avant la guerre, un des gardes du corps d’Alassane Ouattara, est en ce moment entre la vie et la mort. Il a été grièvement atteint hier, au cours d’un échange de tirs entre “des éléments incontrôlés” et des hommes de Chérif Ousmane. La bataille s’est déroulée dans la matinée, dans le secteur allant du stade municipal au lycée technique et l’usine FIBAKO, jusque dans l’après-midi. Elle a fait, selon des témoins, au moins deux morts et de nombreux blessés. Une balle perdue aurait même atteint mortellement un étudiant. Il se rendait à l’université quand il a été pris entre deux feux. Selon les informations recueillies sur place, tout est parti d’une plainte des commerçants de la ville qui sont très souvent victimes de vols nocturnes car l’électricité est coupée dans la ville toutes les nuits. Aucun magasin n’est épargné par cette vague de cambriolage. Ayant reçu les plaintes des commerçants, les hommes de Chérif Ousmane décident de mener des recherches. C’est ainsi qu’ils découvrent dans une villa de nombreux objets volés dans le quartier du lycée technique. Ce quartier est habité par de nombreux chefs rebelles et leurs hommes. Ceux-ci refusent l’intrusion des hommes de Chérif dans leur zone. Ils ne veulent surtout pas les voir s’intéresser aux objets volés. C’est le début d’une bagarre qui, très vite, gagne toute la zone avec ces échanges de tirs. Au nombre des fidèles de Chérif qui conduisent l’opération, on peut remarquer, selon les témoins, Dem Coul, le commandant du camp du génie civil. Dem Coul est un civil. Il travaillait à la CIE avant la guerre. Et, on ne sait comment, il s’est retrouvé adjoint de Mobio. Logiquement, il a pris le bâton de commandement à la mort du chef. Il est de ceux qui se sont le plus enrichis dans la guerre pendant que les éléments qui tiennent les armes tirent toujours le diable par la queue. Ils veulent profiter de l’occasion pour lui régler son compte. C’est ce qu’ils font, blessant grièvement l’ancien agent de la CIE. On ne sait toujours pas où il a été transféré. Les témoins avancent que plusieurs rebelles ont été blessés et que “deux cadavres étaient à terre”. Comme en pareille occasion, la ville s’est immédiatement refermée sur elle-même, notamment le quartier Ahougnassou. Le quartier Commerce a été vidé de sa population et tous les magasins ont baissé store. Le marché a également été vidé de sa population. Bouaké était encore très confuse à la tombée de la nuit, bien que les coups de feu aient cessé depuis plusieurs heures. Les populations continuent de se demander quelle sera l’issue de cette autre crise interne de la rébellion. Zabril Koukougnon
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