« C’est écœurant ce qui se passe. On organise la fête de la liberté à coup de plusieurs millions et un cinquantenaire avec plusieurs milliards de francs. Alors que le pays est en crise et que les Ivoiriens sont misérables ! ». Ces propos sont d’un citoyen ivoirien lassé par tout ce folklore qui se déroule actuellement, dans la situation de paix fébrile et de non élections. « La fête de la liberté » et la « célébration du cinquantenaire » sont les deux activités qui polarisent l’attention du camp présidentiel dans cette sécheresse économique que traverse la Côte d’Ivoire. Véritable insouciance, d’un clan à la recherche du plaisir, de la joie et du tape à l’œil. Malheureusement, le candidat président sortant et ses sbires entraînent les Ivoiriens dans cette aventure. Le pays a de sérieux défis à relever, à savoir l’organisation des élections le plus tôt possible, la restauration de l’économie etc… Mais cela semble ne pas préoccuper Laurent Gbagbo. La preuve, il concentre son énergie sur cette nouvelle trouvaille que son parti, le Fpi, appelle pompeusement « fête de liberté » et sur son cinquantenaire. Une manœuvre toute trouvée par le chairman de la refondation, pour détourner l’attention des Ivoiriens sur l’essentiel. Et la mayonnaise est en voie de prendre. Aujourd’hui, le pouvoir brandit ces célébrations comme les évènements de haut intérêt national dans le seul but de noyer le processus électoral qui peine à aboutir. Alors qu’au fond, il n’en est rien. « La fête de la liberté » et la célébration du « cinquantenaire » sont l’affaire d’un groupuscule de personnes en mal de publicité qui, au grand dam des ivoiriens, ont rempli leur grenier avec l’argent du contribuable. Et pour étaler cette richesse acquise à la va-vite, toutes les occasions sont favorables. Mais les Ivoiriens ont désormais de la hauteur et savent lire entre les lignes. Ils ne se laisseront pas berner par cette autre manigance de Gbagbo pour retarder les élections.
J N
J N