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Politique Publié le lundi 3 mai 2010 | Le Mandat

Exigence électorale - Et si Gbagbo s’en foutait ?

© Le Mandat Par Emma
1er mai - Les travailleurs présentent leurs doléances au président Laurent Gbagbo
Samedi 1er mai 2010. Abidjan, Palais présidentiel du Plateau. Le président Gbagbo assiste au défilé des travailleurs et à la présentation de leurs doléances
Les différentes délégations mises en mission par le Rhdp n’étaient munies que d’une seule et unique feuille de route. Celle de mobiliser les militants de la plate-forme de l’opposition significative. Afin qu’ils soient prêts à arracher voire imposer une date ferme des élections à Laurent Gbagbo. Et surtout pour barrer la route à la dictature instaurée de fait dans le pays depuis l’avènement-surprise du Fpi au pouvoir. Cependant, malgré tout l’enthousiasme perçu à travers les déclarations des uns et la hargne affichée des autres, qu’en sera-t-il concrètement dans le cas où Laurent Gbagbo, fils de Koudou, donc Woody, (ndlr le ‘’ garçon pile’’ en bété) n’accordait aucun crédit à toute cette détermination et faisait interdire cette marche pacifique par le sécurocrate de service ? Comment l’opposition compte-t-elle s’y prendre pour lui forcer la main ? Va-t-elle également obliger la CEI à lui indiquer une date précise ? Dans tous les cas, il reste à espérer que toute cette fougue et cette détermination ne restent pas seulement au stade des intentions. Ce qui aurait pour conséquence de donner du grain à moudre aux laudateurs de la minorité majeure au pouvoir, l’occasion de railler encore une fois. En affirmant qu’il n’y a vraiment ‘’rien en face’’. Ce bout de phrase qui pue la provocation à des kilomètres, n’est qu’une invite des refondateurs aux leaders du RHDP à se départir de leur nature pacifiste de leur flegme. Pour épouser les travers qui ont fait de la Côte d’Ivoire, un pays quelconque, résolu à jouer aujourd’hui, au grand dam de tous ces amis de la sous-région ouest-africaine, les seconds rôles. Après en avoir été la locomotive. Et ce n’est pas la communauté internationale qui viendra mettre fin à la souffrance des Ivoiriens. Dont le sort ne dépend que d’eux et d’eux seuls. En clair, la communauté internationale ne peut que tenir un discours de conciliation. Fait de contorsions diplomatiques alambiquées dont elle seule comprend le sens et les artifices. L’on en vient alors à se demander à quoi servent les nombreuses résolutions sur la Côte d’Ivoire ? Si jusqu’à présent, les élections présidentielles n’ont pas lieu, cela est en grands partie, dû à la passivité, au laxisme et à la complicité de l’ONU par la faute de qui, le fils de Koudou peut se permettre de narguer les Ivoiriens. Assuré d’une impunité sélective de l’ONU qui connaît pourtant les principaux obstructeurs à la paix. Pour cette marche donc du RJDP et RHDP, et si Gbagbo s’en foutait ?

Urbain Kadjo
khanrz@hotmail.fr
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