A l'instar de tous les pays du monde entier, la Côte d'Ivoire a célébré hier lundi 03 mars, la journée mondiale de la liberté de la presse. A cette occasion, l'ambassade des Etats-Unis d'Amérique a organisé une visio conférence sur le thème "L'importance et les défis de la liberté de la presse dans un monde en constante mutation". David Apple field, spécialiste des médias et de l'édition, depuis Paris, a exposé pendant près d'une heure sur le thème en présence des professionnels des médias. Il a déclaré à cette occasion que, selon l'index des pays où la presse est libre, la Côte d'Ivoire occupe la 103ème place sur 175 pays. Pour lui, ce rang se justifie par les problèmes que rencontrent les journalistes ivoiriens dans l'exercice de leur fonction, à savoir les attaques, les disparitions, les pressions qui sont prises sur ces derniers. " Si vous travaillez bien, vous courrez un danger et si vous travaillez mal vous courrez également un danger en Côte d'Ivoire ", a dit le conférencier. Avant de rappeler des cas comme celui de la disparition du journaliste Guy André Kieffer. Toute chose qui favorise le statut de pays pas libre de la presse. Par ailleurs, David Applefield a demandé aux journalistes ivoiriens de complimenter davantage au lieu de critiquer dans l'exercice de leur fonction. Toutefois, il n'a pas manqué d'interpeler les autorités étatiques sur la nécessité d'un Etat à observer une presse libre, gage de développement. Car dira-t-il : " Tant qu'il n'y aura pas un Etat de droit, nous ne pourrions jamais avoir une presse professionnelle en Côte d'Ivoire ". En outre, il a souhaité que les législateurs votent des lois pour faciliter l'accès à l'information libre. A cette tribune d'échanges, il faut noter la présence de Mme Sita Liané Chakrawati, directrice du Centre Culturel américain et Mam Camara, président de l'Union nationale des journalistes de Côte d'Ivoire (Unjci).
Morgan Ekra
Morgan Ekra