La Coalition pour le Changement (Cpc) organise demain jeudi 6 mai un sit-in devant le siège de l’Opération des nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci) . De passage le mardi 4 mai à notre rédaction, le vice-président de cette structure Dogni Richard a donné plus de détails sur la tenue de la manifestation à Sebroko.
Donnant les raisons qui motivent le sit-in devant le siège de l’Onuci, le 2ème vice-président de la Coalition pour le changement (Cpc) Dogni Richard alias ‘‘Général Lococo’’, a expliqué qu’il s’agit pour eux de réclamer l’organisation du scrutin présidentiel dans un bref délai. « Les élections, qui constituent la porte de sortie de crise, le baromètre même de la démocratie n’ont pas eu lieu. Nous nous posons assez de questions. L’Onuci en tant qu’arbitre, doit véritablement jouer son rôle. Et pour nous, cette institution a un rôle historique à jouer. Celui de surveiller et de susciter l’organisation des élections. On ne comprend pas l’attitude de l’Onuci. Son patron M. Choi avait déclaré que la liste des 5,3 millions d’ivoiriens, dite ‘‘liste blanche’’ était inattaquable. Il a même défendu cette cause à l’Onu. Aujourd’hui, ce monsieur ne semble pas reconnaître la fiabilité de cette liste. Les missions onusiennes qui viennent en Côte d’Ivoire doivent nous aider à sortir de la crise et non s’éterniser pour nous assigner indéfiniment à la mendicité et à la pauvreté. Les ivoiriens en ont assez. C’est donc une manifestation pour leur demander de faire en sorte que nous allions aux élections rapidement. Si rien n’est fait, la guerre des pauvres aura lieu », a fait remarquer Dogni Richard par ailleurs secrétaire général du Congrès des anciens fescistes (Cafes). A la question de savoir si la Cpc exigera également le désarmement des Forces nouvelles lors du sit-in, il a répondu que le désarmement est un processus et que l’atmosphère actuel ne peut empêcher la tenue des élections paisibles. « Gbagbo, Affi et Blé Goudé sont allés à Bouaké sans que le ciel leur tombe sur la tête. Ils disent que des maisons notamment de Issa Malick ont été brûlées au Nord et que cela pose la question du désarmement avant les élections. Ils doivent savoir aussi que des maisons ont été brûlées à Divo là il y a l’administration. Il y a eu également des actes de vandalismes à Port-Bouet. Donc, Le mécontentement se conjugue partout », a-t-il signifié. Tout en tenant, informé la police nationale sur le maintien de la manifestation « C’est normal qu’on avertisse la police nationale et les autorités onusiennes de l’Onuci parce que nous sommes une structure républicaine. Le préfet de police nous a convoqués aujourd’hui (le mardi 4 mai : Ndlr) . C’est probablement pour définir un itinéraire, mais dans tous les cas, nous allons organiser un sit- in devant l’Onuci et non pour nous adonner à des casses. Je pense donc que le Préfet de Police nous a convoqués pour une simple formalité. Mais il ne peut pas nous demander d’annuler la manifestation parce que nous sommes dans une République. Le Fpi a fait assez de manifestations dans le pays. Gbagbo a organisé des sit-in et des marches. Il est aujourd’hui au pouvoir. S’il veut assassiner la démocratie en nous disant d’annuler le sit-in, nous en prendrons acte. Martin Luther King, Gandhi et bien d’autres sont morts. Mais, est- ce que la démocratie n’est pas toujours revendiquée ? », s’est t-il interrogé. Non sans marteler que les membres de la Cpc sont parfois menacés d’enlèvement et que cela ne pourra les empêcher de manifester leur mécontentement. Et ajoutera t-il « Nous attendons des milliers d’ivoiriens. La manifestation se passera sans violence puisque la sécurité est garantie. Certes, on ne peut pas empêcher les infiltrations, mais celles-ci ne peuvent pas nous effrayer. Depuis que Gbagbo est au pouvoir, il y a eu plein de morts. Mais, cela ne peut arrêter l’élan de revendication du peuple. Nous avons pris toutes les dispositions sécuritaires. En plus de l’Onuci et la police nationale, Nous avons pris à notre niveau des dispositions pour ne pas qu’il y ait des casses. On sera en blanc pour montrer que nous voulons la paix ».
Touré Abdoulaye
Donnant les raisons qui motivent le sit-in devant le siège de l’Onuci, le 2ème vice-président de la Coalition pour le changement (Cpc) Dogni Richard alias ‘‘Général Lococo’’, a expliqué qu’il s’agit pour eux de réclamer l’organisation du scrutin présidentiel dans un bref délai. « Les élections, qui constituent la porte de sortie de crise, le baromètre même de la démocratie n’ont pas eu lieu. Nous nous posons assez de questions. L’Onuci en tant qu’arbitre, doit véritablement jouer son rôle. Et pour nous, cette institution a un rôle historique à jouer. Celui de surveiller et de susciter l’organisation des élections. On ne comprend pas l’attitude de l’Onuci. Son patron M. Choi avait déclaré que la liste des 5,3 millions d’ivoiriens, dite ‘‘liste blanche’’ était inattaquable. Il a même défendu cette cause à l’Onu. Aujourd’hui, ce monsieur ne semble pas reconnaître la fiabilité de cette liste. Les missions onusiennes qui viennent en Côte d’Ivoire doivent nous aider à sortir de la crise et non s’éterniser pour nous assigner indéfiniment à la mendicité et à la pauvreté. Les ivoiriens en ont assez. C’est donc une manifestation pour leur demander de faire en sorte que nous allions aux élections rapidement. Si rien n’est fait, la guerre des pauvres aura lieu », a fait remarquer Dogni Richard par ailleurs secrétaire général du Congrès des anciens fescistes (Cafes). A la question de savoir si la Cpc exigera également le désarmement des Forces nouvelles lors du sit-in, il a répondu que le désarmement est un processus et que l’atmosphère actuel ne peut empêcher la tenue des élections paisibles. « Gbagbo, Affi et Blé Goudé sont allés à Bouaké sans que le ciel leur tombe sur la tête. Ils disent que des maisons notamment de Issa Malick ont été brûlées au Nord et que cela pose la question du désarmement avant les élections. Ils doivent savoir aussi que des maisons ont été brûlées à Divo là il y a l’administration. Il y a eu également des actes de vandalismes à Port-Bouet. Donc, Le mécontentement se conjugue partout », a-t-il signifié. Tout en tenant, informé la police nationale sur le maintien de la manifestation « C’est normal qu’on avertisse la police nationale et les autorités onusiennes de l’Onuci parce que nous sommes une structure républicaine. Le préfet de police nous a convoqués aujourd’hui (le mardi 4 mai : Ndlr) . C’est probablement pour définir un itinéraire, mais dans tous les cas, nous allons organiser un sit- in devant l’Onuci et non pour nous adonner à des casses. Je pense donc que le Préfet de Police nous a convoqués pour une simple formalité. Mais il ne peut pas nous demander d’annuler la manifestation parce que nous sommes dans une République. Le Fpi a fait assez de manifestations dans le pays. Gbagbo a organisé des sit-in et des marches. Il est aujourd’hui au pouvoir. S’il veut assassiner la démocratie en nous disant d’annuler le sit-in, nous en prendrons acte. Martin Luther King, Gandhi et bien d’autres sont morts. Mais, est- ce que la démocratie n’est pas toujours revendiquée ? », s’est t-il interrogé. Non sans marteler que les membres de la Cpc sont parfois menacés d’enlèvement et que cela ne pourra les empêcher de manifester leur mécontentement. Et ajoutera t-il « Nous attendons des milliers d’ivoiriens. La manifestation se passera sans violence puisque la sécurité est garantie. Certes, on ne peut pas empêcher les infiltrations, mais celles-ci ne peuvent pas nous effrayer. Depuis que Gbagbo est au pouvoir, il y a eu plein de morts. Mais, cela ne peut arrêter l’élan de revendication du peuple. Nous avons pris toutes les dispositions sécuritaires. En plus de l’Onuci et la police nationale, Nous avons pris à notre niveau des dispositions pour ne pas qu’il y ait des casses. On sera en blanc pour montrer que nous voulons la paix ».
Touré Abdoulaye