Elle se voulait juste une action pour arracher les élections à Laurent Gbagbo. C’est-à-dire pour « avoir la date de la publication de la liste électorale définitive, de la distribution des cartes d’électeur et des cartes d’identité », comme l’a fait remarquer le président en exercice du RJDP, Karamoko Yayoro. Finalement, elle sera une marche de grande envergure. Le 15 mai donc, le RJDP appelle tous les Ivoiriens où qu’ils soient, à prendre la rue « pour avoir la démocratie et la liberté » mais aussi et surtout « pour que les questions sociales soient réglées par un pouvoir légal et légitime ». En clair, il s’agit pour les jeunes houphouétistes de « sauver le pays ». En effet, le processus de sortie de crise, pourtant bien parti sous l’ère Mambé, a pris du plomb dans l’aile à la suite de la double dissolution de la Commission électorale indépendante (CEI) et du gouvernement, le 12 février dernier. De nombreuses semaines se sont écoulées sans que l’on n’ait une lisibilité sur le processus électoral. Toute chose qui a sérieusement inquiété la classe politique et les observateurs du paysage politique ivoirien. Pendant ce temps, du côté du Pouvoir, c’est l’indifférence totale. Ni la souffrance des Ivoiriens qui ne cessent de réclamer les élections à cor et à cri, pour sortir de cette situation de précarité, ni les inquiétudes de la communauté internationale n’ont eu d’échos favorables auprès des tenants de la Refondation. Il a fallu attendre les missions du RHDP à l’intérieur du pays du 23 au 25 mai dernier, pour que les choses bougent. Car, lors de cette tournée sur toute l’étendue du territoire, les messages des militants aux émissaires ont été, on ne peut plus, clairs. Comme s’ils se sont passé le mot, tous les Ivoiriens des 19 régions ont appelé à des élections cette année avec ou sans Gbagbo. Non sans avoir affirmé leur détermination pour la marche du 15 mai prochain. C’est dans ce contexte que la Primature et la CEI ont publié avant-hier, un communiqué conjoint annonçant une reprise bien bizarre du contentieux. La réaction des formations politiques ne s’est pas faite attendre.
Hormis le clan présidentiel qui a salué les termes de ce communiqué pour des raisons bien évidentes, les autres partis politiques ont pris ce communiqué avec beaucoup de réserves s’ils ne l’ont tout simplement rejeté. Du coup, le processus revient à la case départ. D’autant plus que le nouveau communiqué ne mentionne nullement la date, ne serait-ce que du premier tour de l’élection présidentielle qui était censée se tenir « fin avril début mai ». C’est pour toutes ces raisons et pour bien d’autres, que les jeunes houphouétistes ont décidé de prendre la rue dans une petite dizaine de jours. Afin de « débloquer » définitivement le processus électoral.
YMA
Hormis le clan présidentiel qui a salué les termes de ce communiqué pour des raisons bien évidentes, les autres partis politiques ont pris ce communiqué avec beaucoup de réserves s’ils ne l’ont tout simplement rejeté. Du coup, le processus revient à la case départ. D’autant plus que le nouveau communiqué ne mentionne nullement la date, ne serait-ce que du premier tour de l’élection présidentielle qui était censée se tenir « fin avril début mai ». C’est pour toutes ces raisons et pour bien d’autres, que les jeunes houphouétistes ont décidé de prendre la rue dans une petite dizaine de jours. Afin de « débloquer » définitivement le processus électoral.
YMA