A quoi répond le sit-in que la Coalition pour le changement (Cpc) organise demain devant l`Onuci ?
Il faut savoir que l`Onuci qui joue un rôle d`arbitre et d`accompagnement du processus de sortie de crise, a endossé l`Accord politique de Ouagadougou. En organisant ce sit-in devant son siège, nous entendons lui dire que nous ne comprenons pas son attitude, son mutisme, face au blocage du processus. Quand on est arbitre, il arrive bien des moments où on interpelle les joueurs en les verbalisant ou en leur décernant des cartons jaunes ou rouges pour anti-jeu. Nous faisons donc le sit-in pour amener l`Onuci à réagir face à ceux qui nagent à contre-courant du processus électoral. Dès lors que l`Onuci a estimé que la liste blanche est hautement crédible, nous disons qu`il ne reste qu`à produire la liste électorale définitive et à fixer la date des élections. Mais depuis lors elle s`est tue, laissant des individus bloquer le processus électoral. Au-delà de l`Onuci, c`est aussi toute la communauté internationale que nous entendons interpeller pour qu`elle exige de nos autorités, l`organisation rapide des élections de sortie de crise. Faute de quoi, il faut qu`elle actionne ses mécanismes de sanction à l`encontre de ceux qui bloquent les élections. Hier, pour aller dans le sens de la paix, c`est ce qu`elle a fait à l`encontre de certaines personnes comme Blé Goudé qui ont dû se reconvertir en artisans de la paix. Par-delà la communauté internationale, au plan local, nous avons pensé que nous avons laissé suffisamment de temps au président de la Cei (Commission électorale indépendante, Ndlr), Youssouf Bakayoko pour organiser ses séminaires. Si rien n`est fait dans les jours qui viennent, nous allons, là aussi, prendre nos responsabilités.
Que faites-vous de la relance du contentieux qui constitue pourtant une avancée ?
Si notre sit-in et la marche du Rjdp ont constitué une pression pour relancer le processus électoral, tant mieux. Mais nous n`entendons aucunement faire marche arrière. Combien de chronogrammes ne nous a-t-on pas présentés, sans que ceux-ci n`aient pu être respectés. Mieux, nous avons de réels motifs de maintenir nos manifestations d`autant plus que les faucons du Fpi, notamment Sokouri Bohui qui parlent déjà de précontentieux, en soutenant que le vrai contentieux ne devrait intervenir que plus tard.
Auriez-vous donc aimé que l`Onuci prenne des sanctions contre le chef de l`Etat que vous accusez de bloquer le processus électoral ?
Effectivement ! C`est lui qui bloque les élections à travers ses différentes manœuvres dilatoires. C`est d`ailleurs pour cela que nous avions organisé en son temps un vote citoyen au terme duquel nous lui avons donné un carton jaune. Aujourd`hui encore, nous avons les preuves que Laurent Gbagbo ne veut pas aller aux élections. Dans ces conditions, il appartient à la communauté internationale de prendre ses responsabilités.
Il se dit que vous prendrez également part à la marche que projette d`organiser la jeunesse du Rhdp.
C`est pour cela que nous disons que le sit-in de demain est un échauffement, en prélude à la marche du 15 mai. Nous considérons le 15 mai comme la date de la finale des actions que nous menons pour réclamer des élections. Là où nous sommes arrivés, nous ne pouvons plus tenir. Les Ivoiriens n`en peuvent plus. La misère et la précarité ont dépassé le seuil du tolérable. Et comme nous savons que la sortie de crise passe par des élections, nous avons décidé de réclamer les élections.
Propos recueillis par Marc Dossa
Il faut savoir que l`Onuci qui joue un rôle d`arbitre et d`accompagnement du processus de sortie de crise, a endossé l`Accord politique de Ouagadougou. En organisant ce sit-in devant son siège, nous entendons lui dire que nous ne comprenons pas son attitude, son mutisme, face au blocage du processus. Quand on est arbitre, il arrive bien des moments où on interpelle les joueurs en les verbalisant ou en leur décernant des cartons jaunes ou rouges pour anti-jeu. Nous faisons donc le sit-in pour amener l`Onuci à réagir face à ceux qui nagent à contre-courant du processus électoral. Dès lors que l`Onuci a estimé que la liste blanche est hautement crédible, nous disons qu`il ne reste qu`à produire la liste électorale définitive et à fixer la date des élections. Mais depuis lors elle s`est tue, laissant des individus bloquer le processus électoral. Au-delà de l`Onuci, c`est aussi toute la communauté internationale que nous entendons interpeller pour qu`elle exige de nos autorités, l`organisation rapide des élections de sortie de crise. Faute de quoi, il faut qu`elle actionne ses mécanismes de sanction à l`encontre de ceux qui bloquent les élections. Hier, pour aller dans le sens de la paix, c`est ce qu`elle a fait à l`encontre de certaines personnes comme Blé Goudé qui ont dû se reconvertir en artisans de la paix. Par-delà la communauté internationale, au plan local, nous avons pensé que nous avons laissé suffisamment de temps au président de la Cei (Commission électorale indépendante, Ndlr), Youssouf Bakayoko pour organiser ses séminaires. Si rien n`est fait dans les jours qui viennent, nous allons, là aussi, prendre nos responsabilités.
Que faites-vous de la relance du contentieux qui constitue pourtant une avancée ?
Si notre sit-in et la marche du Rjdp ont constitué une pression pour relancer le processus électoral, tant mieux. Mais nous n`entendons aucunement faire marche arrière. Combien de chronogrammes ne nous a-t-on pas présentés, sans que ceux-ci n`aient pu être respectés. Mieux, nous avons de réels motifs de maintenir nos manifestations d`autant plus que les faucons du Fpi, notamment Sokouri Bohui qui parlent déjà de précontentieux, en soutenant que le vrai contentieux ne devrait intervenir que plus tard.
Auriez-vous donc aimé que l`Onuci prenne des sanctions contre le chef de l`Etat que vous accusez de bloquer le processus électoral ?
Effectivement ! C`est lui qui bloque les élections à travers ses différentes manœuvres dilatoires. C`est d`ailleurs pour cela que nous avions organisé en son temps un vote citoyen au terme duquel nous lui avons donné un carton jaune. Aujourd`hui encore, nous avons les preuves que Laurent Gbagbo ne veut pas aller aux élections. Dans ces conditions, il appartient à la communauté internationale de prendre ses responsabilités.
Il se dit que vous prendrez également part à la marche que projette d`organiser la jeunesse du Rhdp.
C`est pour cela que nous disons que le sit-in de demain est un échauffement, en prélude à la marche du 15 mai. Nous considérons le 15 mai comme la date de la finale des actions que nous menons pour réclamer des élections. Là où nous sommes arrivés, nous ne pouvons plus tenir. Les Ivoiriens n`en peuvent plus. La misère et la précarité ont dépassé le seuil du tolérable. Et comme nous savons que la sortie de crise passe par des élections, nous avons décidé de réclamer les élections.
Propos recueillis par Marc Dossa