Un nuage de plomb couvre le pays. La sécurité n’est plus de mise. Les droits humains sont bafoués, les populations sont muselées par la terreur, des personnes sont emprisonnées pour avoir exprimé leurs opinions, d’autres sont assassinées parce qu’elles n’épousent pas les idéologies des frontistes. Et tous ces actes se déroulent sous l’ère des refondateurs. Ces socialistes hors pair qui revendiquent sans retenue la paternité de la liberté en Eburnie. Le pays est devenu dangereux. Il faut savoir tenir sa langue en bride au risque de se voir épinglé par les chasseurs de prime de la refondation, a conseillé un homme de droit. Laurent Gbagbo a libéré la parole mais dans la pratique, il a plutôt confiné et embrigadé la parole. Il suffit d’ouvrir les yeux pour voir que la liberté est sacrifiée sous Gbagbo. Et aucun argument ne peut le contredire. Aujourd’hui, l’Ivoirien n’est pas libre d’exprimer son opinion parce que l’épée de Damoclès est suspendue sur sa tête. Il est difficile, voire impossible, d’apporter des arguments contraires à cette litanie qui est à longueur de journée ressassée dans les ‘‘agoras’’ qui foisonnent dans tout le pays. Les débats d’idées n’existent pas avec les frontistes. Personne ne peut le nier, s’il a encore une petite dose de bonne foi. Quand Affi N’Guessan et ses camarades se rassemblent pour festoyer au nom d’une quelconque liberté, l’Ivoirien lambda se demande si les militants du Fpi, vivent dans cette même Côte d’Ivoire à hauts risques où il faut être aveugle, muet et sourd. C’est-à-dire ne rien voir, ne rien entendre, ne rien dire surtout et subir les injustices. L’époque où on pouvait se permettre de crier dans la rue ‘‘Houphouët voleur’’, est vraiment révolue. Désormais, sous le défenseur de la liberté ( ?) Laurent Gbagbo, on ne peut plus se permettre n’importe quoi. Une voix élevée contre le mentor du Fpi équivaut à une arrestation, du moins, à un arrêt de mort; alors, c’est le nom qui est mis au passé. Le Fpi est un pouvoir exceptionnel. Il allie démocratie, dictature, socialisme et même liberté. Quel régime !
JN
JN