«Nous voulons constituer une force pour amener à comprendre que le pays ne peut continuer à vivre dans cette situation, pour amener à organiser l`élection présidentielle qui est pour nous, la porte de sortie de la crise. Nous espérons pouvoir aboutir à un front, à une force pour libérer, pacifiquement, le pays », s`est confié Francis Wodié, le président du Parti ivoirien des travailleurs (Pit), hier, à son Qg sis à Adjamé, au terme d`une rencontre avec le directoire du Rhdp. Commentant le processus de sortie de crise, le juriste a soutenu que « La situation est devenue préoccupante et nous n`acceptons pas le blocage actuel. C`est un devoir pour nous, mais un devoir national, de faire en sorte que le pays sorte de cette situation de crise prolongée ». Alphonse Djédjé Mady, le président du directoire du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) ne dit pas autre chose. De son avis, « Le processus de paix piétine et nous sommes dans l`obscurantisme le plus total quant au programme qui devrait nous conduire aux élections ». Justifiant la rencontre qui est à mettre à leur initiative, le secrétaire général du parti doyen a affirmé qu`il est tout à fait indispensable que les forces politiques ivoiriennes, avec également les organisations de la société civile, se concertent pour sortir la Côte d`Ivoire de la crise. Et de révéler que la concertation pourrait avoir comme résultat, la création d` « un front de tous les Ivoiriens de bonne volonté, partis politiques ou organisations de la société civile, qui veulent que notre pays sorte de cette situation », comme le souhaite le Pit. Rappelons que pour aller le plus vite au vote, le parti de Francis Wodié a appelé à la mise en place du Front pour des élections urgentes (F.e.u). Avant la délégation des houphouétistes, les travailleurs ont reçu Gnamien Konan, le candidat de l`Union pour la Côte d`Ivoire (Upci). Celui-ci a exprimé son soutien au F.e.u : « Tous les Ivoiriens veulent les élections le plus tôt possible. Le Front pour des élections urgentes, nous y adhérons ».
Bamba K. Inza
Bamba K. Inza