Qu’est-ce que cette découverte vous inspire ? Martin Sokouri Bohui : Avec la découverte de cet arsenal de guerre, nous venons de comprendre ce que cachait réellement le mot d’ordre que ne cesse de lancer le Rhdp à travers sa presse depuis l’annonce de la marche du 15 mai. Jugez-en vous-même. On lit, par-ci et par-là, à la Une des journaux proches du Rhdp : “Quelque chose va se passer le 15 mai” ; “nous allons libérer le pays le 15” ; “A partir du 15, nous resterons dans la rue jusqu’à la chute de Gbagbo” ; “Nous allons chasser Gbagbo du pouvoir le 15 mai”, “le 15 est le début de la fin du régime de Gbagbo et du FPI, etc.». Si ce n’est manifestement un coup de force qui se prépare, comment une marche pacifique, sensée être encadrée par les forces de l’ordre et ayant un itinéraire précis peut-elle justifier de tels slogans guerriers qui appellent de toute évidence à une insurrection ?
comment une telle marche encadrée peut-elle entraîner la chute d’un pouvoir ? Une marche est une expression démocratique qui se fait dans tous les pays du monde sans que les régimes ne tombent. Il faut donc encore une fois louer le Seigneur qui a permis la découverte de ces armes.
Nous voulons saisir l’occasion pour féliciter les forces de l’ordre, notamment la gendarmerie nationale dirigée des mains de maître par le général de division Kassaraté Tiapé Edouard dont les hommes sont à l’origine de la découverte de cette cache d’armes. Je profite de cette occasion pour leur demander de redoubler de vigilance, car nous savons que cette cache d’armes n’est que la partie visible de l’iceberg. C’est également le lieu de demander à tout Ivoirien qui aime son pays de collaborer avec les forces de l’ordre pour démasquer tous les fauteurs de troubles tapis dans l’ombre.
N.V. : Il y a aussi que des treillis de policier, de gendarme et de militaire ont été découverts en même temps que les armes.
M.S.B. : Nous connaissons tous le schéma du Rhdp quand il crie à tout bout de champ qu’il va faire partir Gbagbo. C’est le décompte macabre. C'est-à-dire, selon les renseignements de sources policières, au cours des manifestations, tirer sur les forces de l’ordre pour que celles-ci répliquent pour qu’il y ait des morts. C’était le scénario prévu au mois de février dernier. Cette opération était baptisée «opération 1000 morts».
Mais, comme ce scénario n’a pas marché, aujourd’hui, leur objectif est d’habiller des tueurs en treillis qui vont ouvrir le feu sur les manifestants et mettre les morts sur le compte des forces de l’ordre.
Voilà donc des gens qui aspirent à gouverner ce pays et qui nourrissent des idées macabres sur le dos de leurs propres militants. Des jeunes gens qui naïvement croient en eux et qui vont venir à la marche, espérant se battre pour une cause juste et ignorant totalement ce qui se trame derrière eux. C'est-à-dire les tuer massivement pour faire porter le chapeau au président Gbagbo, prétendant ainsi arriver au palais présidentiel en marchant sur leurs corps. C’est démoniaque et ignominieux, c’est grotesque. Vouloir sacrifier les enfants des autres pour assouvir leur noir dessein. Et, pendant ce temps, leurs enfants sont gardés au chaud loin du pays ! quel sacrilège, quel horreur !
C’est le lieu d’interpeller ces jeunes gens qui, dans l’euphorie de la défense de ce qu’ils croient être leurs idéaux, ne savent pas qu’ils sont des candidats à la mort. Ils savent désormais ce qui les attend le 15 mai. C’est à eux d’assumer en toute responsabilité leur destin. Nous qui luttons depuis de longues années pour que la démocratie s’installe dans notre pays et qui aimons notre pays, il est de notre devoir, en tant qu’aînés aussi, d’attirer leur attention sur ces idées macabres qui n’honorent pas la Côte d’Ivoire. N.V. : Vous parlez des idées macabres, mais en face, le Rhdp crie au complot contre sa marche du 15 mai.
M.S.B. : J’observe que ce sont les mêmes journaux qui à longueur de journée distillent des slogans guerriers depuis l’annonce de leur marche qui crient au complot contre ladite marche à la suite de la découverte de l’arsenal de guerre. Alors que personne ne les avait encore accusés de quoi que ce soit. Mais cela ne m’étonne pas. Vous savez, ces hommes du Rhdp n’ont jamais rien fait dans ce pays. Tout est complot contre eux.
Leur journal a divisé le pays en deux. Quand la guerre est survenue, le pays a été divisé dans les mêmes proportions prévues par leurs journaux. Mais ils n’ont rien fait, crient-ils. Leur mentor a annoncé qu’il frapperait le régime moribond d’Henri Konan Bédié. Le régime a été effectivement frappé le 24 décembre 1999 et il est tombé. Mais ils n’ont rien fait, toujours selon eux. Le même a annoncé qu’il mélangerait ce pays et qu’il n’attendrait pas 2005 pour rebondir. Le pays a été effectivement mélangé. Mais ils n’ont rien fait là encore. C’est connu de tous que leurs journaux mènent des campagnes d’intoxication et de dénigrement systématique contre les autorités de leur pays, mais aussi contre le pays lui-même. Mais ils n’ont jamais rien fait, brandissent-ils. Ils sont blancs comme neige. Mais, paradoxe pour paradoxe, c’est eux qui sont toujours les bénéficiaires de tous les actes macabres qui sont posés dans ce pays. Nous en voulons pour preuve le retour dans notre pays d’Alassane Dramane Ouattara dès le lendemain du coup d’Etat de 1999, alors qu’il était tenu hors du pays par un mandat d’arrêt international lancé contre lui par Bédié. Dans le premier gouvernement issu du coup d’Etat, le Rdr du même Alassane Dramane Ouattara s’était taillé la part du lion dans le partage des ministères. A ce propos, le président Gbagbo avait lancé : «Si c’est un coup d’Etat du Rdr, qu’on nous le dise !». Autre preuve, c’est la candidature à titre exceptionnel d’Alassane Ouattara dans un pays qui n’est pas le sien du fait de la guerre de 2002.
Aujourd’hui encore, les mêmes journaux lancent des mots d’ordre insurrectionnel. Comme nous l’avons indiqué plus haut, cet état de fait active la vigilance des forces de l’ordre qui dans leurs investigations, découvrent un arsenal de guerre dans un domicile à Anyama, et les mêmes crient au complot contre leur marche. Comme pour dire encore qu’ils n’ont rien fait. Mais diantre, quand est-ce que ces gens assumeront un jour leurs actes ? Il est irresponsable de poser des actes et de toujours accuser les autres. Mais cela ne me déplaît pas, parce que le fait de rejeter la responsabilité des actes qu’ils posent sur les autres alors que tout le monde sait bien que c’est eux les vrais responsables ne les grandit jamais. N.V. : Avec tout ce qui se passe, notamment la découverte de cet arsenal de guerre, est-ce que vous n’avez pas des inquiétudes quant à la tenue des assemblées annuelles de la Bad qui se tiennent bientôt en Côte d’Ivoire ?
M.S.B. : Non et non ! Les assemblées annuelles de la Bad auront bel et bien lieu aux dates indiquées et dans la plus grande quiétude, pour trois raisons essentielles.
La première et de loin la plus importante, c’est que l’Etat de Côte d’Ivoire prendra, j’en suis convaincu, toutes ses responsabilités pour éviter tout débordement ce mois de mai. Devant l’enjeu que représente le retour de la Bad en Côte d’Ivoire, le président Gbagbo mettra tout en œuvre pour rassurer les participants qui commenceront à venir dès le 11 mai prochain. Le repli de la Bad à Tunis à la suite de la guerre du 19 septembre 2002 a porté non seulement un coup à notre économie, mais aussi et surtout à l’image du pays. C’est pourquoi tout Ivoirien digne de ce nom et qui aime réellement son pays devrait tout mettre en œuvre pour que le retour de la Bad soit effectif.
Deuxième raison, Ouattara et Bédié, qui sont les instigateurs de la marche et qui sont candidats à la présidentielle, sont bien placés pour comprendre le bien- fondé du retour de la Bad.
Troisième raison, les jeunes qui savent désormais les visées des organisateurs de la marche du 15 mai s’abstiendront d’y aller. Je l’espère. N.V. : L’évènement majeur qui a marqué la semaine dernière, c’est la Fête de la liberté qui a connu un très grand succès. Une semaine après, quelle analyse faites-vous ?
M.S.B. : C’est la plus grande manifestation au niveau des 13 éditions que le FPI ait jamais connue depuis l’instauration de la fête de la liberté. Et je m’en réjouis énormément. N’oublions pas que cette fête a été organisée à un moment de crise ; un moment où les ennemis de la Côte d’Ivoire dénigrent systématiquement les dirigeants et les militants du FPI. Les militants sont sortis nombreux pour dire aux oiseaux de mauvais augure qui croient pouvoir les révolter contre le président Gbagbo, qu’ils prêchent dans le désert. Ils viennent de démontrer, malgré les chants de sirène qu’ils sont parfaitement en phase avec le président Gbagbo, justement parce qu’ils savent où se trouvent la vérité et l’avenir de leur pays. Ils savent qui aime la Côte d’Ivoire et ils savent qui détruit la Côte d’Ivoire. Ils savent que leur parti, le FPI, a de grandes ambitions pour leur pays et que ces ambitions ont été contrariées par une sale guerre.
Et ils connaissent parfaitement qui sont les auteurs de cette guerre. Par cette mobilisation exceptionnelle, les militants du Fpi et avec eux l’ensemble des Ivoiriens s’adressent à ceux qui ont envoyé la guerre pour leur dire qu’ils ne peuvent leur avoir envoyé la guerre et leur faire croire après qu’ils peuvent leur apporter le bonheur. Pour avoir une idée du monde, on peut citer quatre éléments.
1)- Le président du FPI attendait 500 mille participants, il y en a eu bien plus que ça.
2)- Pour cette édition, les militants ont acheté pour 100 millions fcfa de pagne pour la fête. Alors que par le passé, le montant le plus élévé des achats de pagne s’élévait à environ 25 à 30 millions.
3)-On n’a dû arrêté le défilé qui a commencé à 11 h et qui ne prenait pas fin, pour permettre la tenue des discours autour de 16 h.
4)-En ce qui concerne la dimension scientifique, la salle de 700 places du Palais de la Culture qui a été retenue pour les communications a refusé du monde à toutes les étapes. Et pourtant ces communications se faisaient concomitamment avec l’animation au stade de la liberté. Il y a eu des débats de haut niveau qu’il convient de saluer. Mais j’ai été surtout marqué par les regards extérieurs sur la refondation. Ce fut un grand moment d’échange et de partage. Ce fut donc une belle et mémorable fête.
Je voudrais donc modestement remercier le président de la République qui a accepté d’effectuer le déplacement de Yopougon pour le meeting de clôture. Je voudrais également remercier et féliciter le président du FPI, le Premier ministre Affi, qui a eu la géniale idée de confier la présidence de la fête au professeur Sangaré Abou Drahamane, qui est un homme accepté de tous et qui a marqué cette fête de son empreinte. Et avec lui, je félicite toute l’équipe du comité d’organisation qui n’a pas dormi de jour comme de nuit pour donner à cette fête tout son éclat. Je n’oublie pas l’ambassadeur Allou Eugène, un frère, un ami, qui est venu spécialement du Cameroum et qui, bien que ne faisant pas parti du comité d’orga-nisation, s’est joint à ce comité pour rendre la fête encore plus belle.
Mon souhait aujourd’hui, avec le plein succès qu’a connu cette fête malgré la crise, est que le professeur Sangaré soit spécialisé dans l’organisation de la fête de la liberté.
Entretien réalisé par Boga Sivori
bogasivo@yahoo.fr
comment une telle marche encadrée peut-elle entraîner la chute d’un pouvoir ? Une marche est une expression démocratique qui se fait dans tous les pays du monde sans que les régimes ne tombent. Il faut donc encore une fois louer le Seigneur qui a permis la découverte de ces armes.
Nous voulons saisir l’occasion pour féliciter les forces de l’ordre, notamment la gendarmerie nationale dirigée des mains de maître par le général de division Kassaraté Tiapé Edouard dont les hommes sont à l’origine de la découverte de cette cache d’armes. Je profite de cette occasion pour leur demander de redoubler de vigilance, car nous savons que cette cache d’armes n’est que la partie visible de l’iceberg. C’est également le lieu de demander à tout Ivoirien qui aime son pays de collaborer avec les forces de l’ordre pour démasquer tous les fauteurs de troubles tapis dans l’ombre.
N.V. : Il y a aussi que des treillis de policier, de gendarme et de militaire ont été découverts en même temps que les armes.
M.S.B. : Nous connaissons tous le schéma du Rhdp quand il crie à tout bout de champ qu’il va faire partir Gbagbo. C’est le décompte macabre. C'est-à-dire, selon les renseignements de sources policières, au cours des manifestations, tirer sur les forces de l’ordre pour que celles-ci répliquent pour qu’il y ait des morts. C’était le scénario prévu au mois de février dernier. Cette opération était baptisée «opération 1000 morts».
Mais, comme ce scénario n’a pas marché, aujourd’hui, leur objectif est d’habiller des tueurs en treillis qui vont ouvrir le feu sur les manifestants et mettre les morts sur le compte des forces de l’ordre.
Voilà donc des gens qui aspirent à gouverner ce pays et qui nourrissent des idées macabres sur le dos de leurs propres militants. Des jeunes gens qui naïvement croient en eux et qui vont venir à la marche, espérant se battre pour une cause juste et ignorant totalement ce qui se trame derrière eux. C'est-à-dire les tuer massivement pour faire porter le chapeau au président Gbagbo, prétendant ainsi arriver au palais présidentiel en marchant sur leurs corps. C’est démoniaque et ignominieux, c’est grotesque. Vouloir sacrifier les enfants des autres pour assouvir leur noir dessein. Et, pendant ce temps, leurs enfants sont gardés au chaud loin du pays ! quel sacrilège, quel horreur !
C’est le lieu d’interpeller ces jeunes gens qui, dans l’euphorie de la défense de ce qu’ils croient être leurs idéaux, ne savent pas qu’ils sont des candidats à la mort. Ils savent désormais ce qui les attend le 15 mai. C’est à eux d’assumer en toute responsabilité leur destin. Nous qui luttons depuis de longues années pour que la démocratie s’installe dans notre pays et qui aimons notre pays, il est de notre devoir, en tant qu’aînés aussi, d’attirer leur attention sur ces idées macabres qui n’honorent pas la Côte d’Ivoire. N.V. : Vous parlez des idées macabres, mais en face, le Rhdp crie au complot contre sa marche du 15 mai.
M.S.B. : J’observe que ce sont les mêmes journaux qui à longueur de journée distillent des slogans guerriers depuis l’annonce de leur marche qui crient au complot contre ladite marche à la suite de la découverte de l’arsenal de guerre. Alors que personne ne les avait encore accusés de quoi que ce soit. Mais cela ne m’étonne pas. Vous savez, ces hommes du Rhdp n’ont jamais rien fait dans ce pays. Tout est complot contre eux.
Leur journal a divisé le pays en deux. Quand la guerre est survenue, le pays a été divisé dans les mêmes proportions prévues par leurs journaux. Mais ils n’ont rien fait, crient-ils. Leur mentor a annoncé qu’il frapperait le régime moribond d’Henri Konan Bédié. Le régime a été effectivement frappé le 24 décembre 1999 et il est tombé. Mais ils n’ont rien fait, toujours selon eux. Le même a annoncé qu’il mélangerait ce pays et qu’il n’attendrait pas 2005 pour rebondir. Le pays a été effectivement mélangé. Mais ils n’ont rien fait là encore. C’est connu de tous que leurs journaux mènent des campagnes d’intoxication et de dénigrement systématique contre les autorités de leur pays, mais aussi contre le pays lui-même. Mais ils n’ont jamais rien fait, brandissent-ils. Ils sont blancs comme neige. Mais, paradoxe pour paradoxe, c’est eux qui sont toujours les bénéficiaires de tous les actes macabres qui sont posés dans ce pays. Nous en voulons pour preuve le retour dans notre pays d’Alassane Dramane Ouattara dès le lendemain du coup d’Etat de 1999, alors qu’il était tenu hors du pays par un mandat d’arrêt international lancé contre lui par Bédié. Dans le premier gouvernement issu du coup d’Etat, le Rdr du même Alassane Dramane Ouattara s’était taillé la part du lion dans le partage des ministères. A ce propos, le président Gbagbo avait lancé : «Si c’est un coup d’Etat du Rdr, qu’on nous le dise !». Autre preuve, c’est la candidature à titre exceptionnel d’Alassane Ouattara dans un pays qui n’est pas le sien du fait de la guerre de 2002.
Aujourd’hui encore, les mêmes journaux lancent des mots d’ordre insurrectionnel. Comme nous l’avons indiqué plus haut, cet état de fait active la vigilance des forces de l’ordre qui dans leurs investigations, découvrent un arsenal de guerre dans un domicile à Anyama, et les mêmes crient au complot contre leur marche. Comme pour dire encore qu’ils n’ont rien fait. Mais diantre, quand est-ce que ces gens assumeront un jour leurs actes ? Il est irresponsable de poser des actes et de toujours accuser les autres. Mais cela ne me déplaît pas, parce que le fait de rejeter la responsabilité des actes qu’ils posent sur les autres alors que tout le monde sait bien que c’est eux les vrais responsables ne les grandit jamais. N.V. : Avec tout ce qui se passe, notamment la découverte de cet arsenal de guerre, est-ce que vous n’avez pas des inquiétudes quant à la tenue des assemblées annuelles de la Bad qui se tiennent bientôt en Côte d’Ivoire ?
M.S.B. : Non et non ! Les assemblées annuelles de la Bad auront bel et bien lieu aux dates indiquées et dans la plus grande quiétude, pour trois raisons essentielles.
La première et de loin la plus importante, c’est que l’Etat de Côte d’Ivoire prendra, j’en suis convaincu, toutes ses responsabilités pour éviter tout débordement ce mois de mai. Devant l’enjeu que représente le retour de la Bad en Côte d’Ivoire, le président Gbagbo mettra tout en œuvre pour rassurer les participants qui commenceront à venir dès le 11 mai prochain. Le repli de la Bad à Tunis à la suite de la guerre du 19 septembre 2002 a porté non seulement un coup à notre économie, mais aussi et surtout à l’image du pays. C’est pourquoi tout Ivoirien digne de ce nom et qui aime réellement son pays devrait tout mettre en œuvre pour que le retour de la Bad soit effectif.
Deuxième raison, Ouattara et Bédié, qui sont les instigateurs de la marche et qui sont candidats à la présidentielle, sont bien placés pour comprendre le bien- fondé du retour de la Bad.
Troisième raison, les jeunes qui savent désormais les visées des organisateurs de la marche du 15 mai s’abstiendront d’y aller. Je l’espère. N.V. : L’évènement majeur qui a marqué la semaine dernière, c’est la Fête de la liberté qui a connu un très grand succès. Une semaine après, quelle analyse faites-vous ?
M.S.B. : C’est la plus grande manifestation au niveau des 13 éditions que le FPI ait jamais connue depuis l’instauration de la fête de la liberté. Et je m’en réjouis énormément. N’oublions pas que cette fête a été organisée à un moment de crise ; un moment où les ennemis de la Côte d’Ivoire dénigrent systématiquement les dirigeants et les militants du FPI. Les militants sont sortis nombreux pour dire aux oiseaux de mauvais augure qui croient pouvoir les révolter contre le président Gbagbo, qu’ils prêchent dans le désert. Ils viennent de démontrer, malgré les chants de sirène qu’ils sont parfaitement en phase avec le président Gbagbo, justement parce qu’ils savent où se trouvent la vérité et l’avenir de leur pays. Ils savent qui aime la Côte d’Ivoire et ils savent qui détruit la Côte d’Ivoire. Ils savent que leur parti, le FPI, a de grandes ambitions pour leur pays et que ces ambitions ont été contrariées par une sale guerre.
Et ils connaissent parfaitement qui sont les auteurs de cette guerre. Par cette mobilisation exceptionnelle, les militants du Fpi et avec eux l’ensemble des Ivoiriens s’adressent à ceux qui ont envoyé la guerre pour leur dire qu’ils ne peuvent leur avoir envoyé la guerre et leur faire croire après qu’ils peuvent leur apporter le bonheur. Pour avoir une idée du monde, on peut citer quatre éléments.
1)- Le président du FPI attendait 500 mille participants, il y en a eu bien plus que ça.
2)- Pour cette édition, les militants ont acheté pour 100 millions fcfa de pagne pour la fête. Alors que par le passé, le montant le plus élévé des achats de pagne s’élévait à environ 25 à 30 millions.
3)-On n’a dû arrêté le défilé qui a commencé à 11 h et qui ne prenait pas fin, pour permettre la tenue des discours autour de 16 h.
4)-En ce qui concerne la dimension scientifique, la salle de 700 places du Palais de la Culture qui a été retenue pour les communications a refusé du monde à toutes les étapes. Et pourtant ces communications se faisaient concomitamment avec l’animation au stade de la liberté. Il y a eu des débats de haut niveau qu’il convient de saluer. Mais j’ai été surtout marqué par les regards extérieurs sur la refondation. Ce fut un grand moment d’échange et de partage. Ce fut donc une belle et mémorable fête.
Je voudrais donc modestement remercier le président de la République qui a accepté d’effectuer le déplacement de Yopougon pour le meeting de clôture. Je voudrais également remercier et féliciter le président du FPI, le Premier ministre Affi, qui a eu la géniale idée de confier la présidence de la fête au professeur Sangaré Abou Drahamane, qui est un homme accepté de tous et qui a marqué cette fête de son empreinte. Et avec lui, je félicite toute l’équipe du comité d’organisation qui n’a pas dormi de jour comme de nuit pour donner à cette fête tout son éclat. Je n’oublie pas l’ambassadeur Allou Eugène, un frère, un ami, qui est venu spécialement du Cameroum et qui, bien que ne faisant pas parti du comité d’orga-nisation, s’est joint à ce comité pour rendre la fête encore plus belle.
Mon souhait aujourd’hui, avec le plein succès qu’a connu cette fête malgré la crise, est que le professeur Sangaré soit spécialisé dans l’organisation de la fête de la liberté.
Entretien réalisé par Boga Sivori
bogasivo@yahoo.fr