Dans une adresse à la nation, le Pr Francis Wodié, président du Parti Ivoirien des Travailleurs (PIT) lance un appel à la formation d’un large front de salut national. Ce mouvement appelé le FEU (le Front pour des Elections Urgentes) a pour mission de libérer le pays de l’emprise de tous ceux qui jouent avec le feu. L’intégralité de cet appel où le candidat aux futures élections présidentielles fustige le couple Gbagbo-Soro.
Aujourd’hui, 02 mai 2010, le lendemain du 1er mai, Fête du travail. Bonne Fête à tous les travailleurs, à ces travailleurs et aux sans emplois qui ne peuvent être à la Fête face à cette situation socialement désastreuse pour eux.
Aujourd’hui, dimanche 02 mai 2010, devait se tenir l’élection présidentielle ; en tout cas, on aurait dû, au moins, en connaître la date précise, depuis déjà quelques semaines, à en croire le Communiqué Final qu’ils ont signé sous l’égide du Facilitateur à Abidjan, le 22 février 2010 ;
puisque ce Communiqué annonçait clairement, entre autres, l’élaboration d’un nouveau calendrier électoral aux fins de tenir le premier tour de l’élection présidentielle à fin avril début mai 2010. Fin avril est passée, début mai est là, et rien ne s’est passé, et rien ne se passe ; et tout est normal ; le petit jeu continue tranquillement. L’élection présidentielle constitue la porte de sortie de la crise, tout le monde en convient, tout le monde est d’accord ; ce qui signifie que tous ceux qui sont des partisans de la paix et de la normalisation de la situation doivent se faire une religion d’organiser et de faire organiser au plus tôt l’élection présidentielle ; pas d’élection, pas de paix. Pourquoi alors prend-t-on des engagements, donc partisans de la Paix, qu’on ne respecte pas et qu’on n’applique jamais, donc ennemis de la Paix. Voilà le double jeu que condamne vigoureusement le PIT, ce jeu qui amène à reporter chaque fois, tranquillement, l’élection présidentielle, à fermer la porte de la paix et à ouvrir la voie à la violence. Les responsables, c’est-à-dire les coupables, de cette situation sont assis tranquillement sur leur pouvoir, alors qu’ils devraient se retrouver en prison pour crime de lèse-République ; et c’est nous qui sommes enchaînés et enfermés dans leur prison. Ils trouvent cela normal, et nous, nous trouvons cela normal ; ainsi ce qui est anormal, pour des êtres sensés, est devenu normal pour nous qui avons perdu le nord. Vraiment, cette situation est devenue parfaitement insupportable et inacceptable, politiquement, humainement, socialement et économiquement, tant du point de vue de l’honneur que de la dignité. La colère nous envahit, et la violence risque de déborder comme la seule arme pour obliger à organiser l’élection présidentielle et pour sortir de l’impasse de cette crise artificiellement et scandaleusement entretenue. Voudrait-on nous obliger et nous condamner à recourir à la violence qu’on n’agirait pas autrement. Si on n’a pas de l’intelligence, on doit avoir de la mémoire pour savoir jusqu’où peut mener la violence, avec toutes ses conséquences. Divers engagements sont pris, depuis, et chaque fois on s’amuse à les bafouer au mépris de la paix et de l’intérêt national. Il faut que cela cesse, et cela a trop duré déjà. Ce n’est pas bon pour les auteurs de tels agissements, ce n’est pas bien pour nous tous. Le Communique Final signé par les mêmes, sans le PIT, à savoir Messieurs Gbagbo, Soro, Bédié et Ouattara, le 22 février 2010, énonce très clairement, entre autres, « la prorogation du contentieux administratif et judiciaire de la liste électorale provisoire pour une durée de 21 jours, devant prendre fin le 21 mars 2010, la production de la liste électorale définitive à partir du 22 mars 2010, le respect scrupuleux du mode opératoire relatif au contentieux administratif et judiciaire de la liste électorale provisoire, le réexamen par les Tribunaux des contentieux n’ayant pas respecté le mode opératoire, l’élaboration d’un nouveau calendrier électoral aux fins de tenir le premier tour de l’élection présidentielle à fin avril-début mai 2010… » Voilà l’engagement qu’ils ont pris solennellement, en hommes de bonne foi, croyions-nous ; et voilà l’engagement qu’ils ont renié, tranquillement, comme à leur habitude, en prenant le contre-pied du Communiqué Final du 22 février 2010. La solution est là et ils vont chercher ailleurs. «Au lieu du respect scrupuleux du mode opératoire relatif au contentieux administratif et judiciaire de la liste électorale provisoire », le Premier Ministre, en accord avec le Chef d’Etat, nous renvoie à un nouveau mode opératoire non prévu, nécessairement, source de contestations et de conflit ; ainsi on parle maintenant de précontentieux pour la liste grise avec une structure une procédure non prévues ; on parle d’un comité d’experts pour contrôler et superviser la liste blanche, structure non prévue, selon un schéma non prévu non plus, le tout pour satisfaire les desiderata du candidat-Président et son camp, le Premier Ministre servant de porte-voix et de bouclier ; le tout comme pour déposséder la Commission Electorale Indépendante, endormie de ses pouvoirs et prérogatives. La CEI doit se ressaisir pour récupérer, au plus tôt, l’intégralité de ses pouvoirs et les exercer effectivement et avec diligence, en tant qu’organe indépendant et impartial, n’obéissant qu’à lui-même et à la loi.
Aujourd’hui, nul ne sait quand l’élection présidentielle aura lieu ; on ne sait même pas si l’élection présidentielle aura lieu.
Tout cela est vraiment affligeant !
Dites-nous clairement et très honnêtement quel intérêt passe avant la paix et la Côte d’Ivoire pour justifier de tels comportements ?
Non Messieurs. Vous n’avez pas le droit… Vous n’avez pas un peu mauvaise conscience ?
Et nous, quel est notre niveau de conscience ? Quel est notre degré de conscience de la gravité de la situation, et où est notre devoir de sursaut national ?
Que faire devant tout ça ? Devant toutes ces manœuvres diaboliques ? Il y a deux solutions, et on n’a pas le choix, ils ne nous laissent pas le choix : la solution de la force… et pour nous la solution du consensus par concertation.
La situation actuelle, détestable et dangereuse à tous points de vue, démontre que ceux qui sont aux commandes ne veulent pas ou ne peuvent pas résoudre la crise, en organisant l’élection présidentielle comme il se doit et dans les plus brefs délais, c’est-à-dire sans délai ; quant à la Commission Electorale Indépendante, par son silence et son immobilisme actuel, devenu coupable, se rend, volontairement ou involontairement, complice d’un tel jeu. L’Etat a perdu le sens des priorités, et tout va dans tous les sens. On ne peut être à la fois sourd et aveugle. S’ils ne peuvent pas ou s’ils ne veulent pas débloquer la situation, ils doivent démissionner ; ils auraient dû avoir démissionné, en commençant par le Chef d’Etat et le Premier Ministre qui avaient dix mois pour organiser l’élection présidentielle et qui en sont aujourd’hui à quelque quarante mois, c`est-à-dire le quadruple du temps prévu par l’Accord Politique de Ouagadougou qui, pour nous, a échoué, échoué à régler les problèmes dans les délais prévus. Partir d’eux-mêmes en ayant reconnu la faillite du système et l’incapacité à faire face ; ou bien les obliger à partir pacifiquement. Il faut passer maintenant à autre chose, passer à des solutions proprement nationales, en renonçant, pour de bon, à toutes ces médiations extérieures qui n’en finissent pas de nous déshonorer.
C’est déjà la position du PIT.
L’heure du sursaut national a sonné. Il faut agir et réagir en conséquence. C’est pourquoi, dès maintenant, le PIT lance un appel solennel à toute la Nation ivoirienne, à toutes ses composantes, politiques, de la société civile, des milieux économiques et professionnels, à toutes et à tous, sans exclusive, pour forcer la porte, pour obliger à organiser, avec ces gens ou sans eux, l’élection présidentielle au plus tôt, dans l’intérêt de la Paix et du Pays. C’est pourquoi, le PIT lance un appel solennel à la formation d’un large front de salut national avec tous ceux qui veulent des élections au plus tôt, des élections urgentes, le FEU (le Front pour des Elections Urgentes), afin de libérer le Pays de l’emprise de tous ceux qui jouent avec le feu. Il faut une nouvelle Côte d’Ivoire, il faut une autre manière de gérer la crise et de gérer la Côte d’Ivoire. C’est ensemble que nous le pouvons, c’est ensemble, et maintenant, que nous devons sauver la paix et sauver le pays.
Pour le Parti Ivoirien des Travailleurs
Le Président
Francis WODIE
Aujourd’hui, 02 mai 2010, le lendemain du 1er mai, Fête du travail. Bonne Fête à tous les travailleurs, à ces travailleurs et aux sans emplois qui ne peuvent être à la Fête face à cette situation socialement désastreuse pour eux.
Aujourd’hui, dimanche 02 mai 2010, devait se tenir l’élection présidentielle ; en tout cas, on aurait dû, au moins, en connaître la date précise, depuis déjà quelques semaines, à en croire le Communiqué Final qu’ils ont signé sous l’égide du Facilitateur à Abidjan, le 22 février 2010 ;
puisque ce Communiqué annonçait clairement, entre autres, l’élaboration d’un nouveau calendrier électoral aux fins de tenir le premier tour de l’élection présidentielle à fin avril début mai 2010. Fin avril est passée, début mai est là, et rien ne s’est passé, et rien ne se passe ; et tout est normal ; le petit jeu continue tranquillement. L’élection présidentielle constitue la porte de sortie de la crise, tout le monde en convient, tout le monde est d’accord ; ce qui signifie que tous ceux qui sont des partisans de la paix et de la normalisation de la situation doivent se faire une religion d’organiser et de faire organiser au plus tôt l’élection présidentielle ; pas d’élection, pas de paix. Pourquoi alors prend-t-on des engagements, donc partisans de la Paix, qu’on ne respecte pas et qu’on n’applique jamais, donc ennemis de la Paix. Voilà le double jeu que condamne vigoureusement le PIT, ce jeu qui amène à reporter chaque fois, tranquillement, l’élection présidentielle, à fermer la porte de la paix et à ouvrir la voie à la violence. Les responsables, c’est-à-dire les coupables, de cette situation sont assis tranquillement sur leur pouvoir, alors qu’ils devraient se retrouver en prison pour crime de lèse-République ; et c’est nous qui sommes enchaînés et enfermés dans leur prison. Ils trouvent cela normal, et nous, nous trouvons cela normal ; ainsi ce qui est anormal, pour des êtres sensés, est devenu normal pour nous qui avons perdu le nord. Vraiment, cette situation est devenue parfaitement insupportable et inacceptable, politiquement, humainement, socialement et économiquement, tant du point de vue de l’honneur que de la dignité. La colère nous envahit, et la violence risque de déborder comme la seule arme pour obliger à organiser l’élection présidentielle et pour sortir de l’impasse de cette crise artificiellement et scandaleusement entretenue. Voudrait-on nous obliger et nous condamner à recourir à la violence qu’on n’agirait pas autrement. Si on n’a pas de l’intelligence, on doit avoir de la mémoire pour savoir jusqu’où peut mener la violence, avec toutes ses conséquences. Divers engagements sont pris, depuis, et chaque fois on s’amuse à les bafouer au mépris de la paix et de l’intérêt national. Il faut que cela cesse, et cela a trop duré déjà. Ce n’est pas bon pour les auteurs de tels agissements, ce n’est pas bien pour nous tous. Le Communique Final signé par les mêmes, sans le PIT, à savoir Messieurs Gbagbo, Soro, Bédié et Ouattara, le 22 février 2010, énonce très clairement, entre autres, « la prorogation du contentieux administratif et judiciaire de la liste électorale provisoire pour une durée de 21 jours, devant prendre fin le 21 mars 2010, la production de la liste électorale définitive à partir du 22 mars 2010, le respect scrupuleux du mode opératoire relatif au contentieux administratif et judiciaire de la liste électorale provisoire, le réexamen par les Tribunaux des contentieux n’ayant pas respecté le mode opératoire, l’élaboration d’un nouveau calendrier électoral aux fins de tenir le premier tour de l’élection présidentielle à fin avril-début mai 2010… » Voilà l’engagement qu’ils ont pris solennellement, en hommes de bonne foi, croyions-nous ; et voilà l’engagement qu’ils ont renié, tranquillement, comme à leur habitude, en prenant le contre-pied du Communiqué Final du 22 février 2010. La solution est là et ils vont chercher ailleurs. «Au lieu du respect scrupuleux du mode opératoire relatif au contentieux administratif et judiciaire de la liste électorale provisoire », le Premier Ministre, en accord avec le Chef d’Etat, nous renvoie à un nouveau mode opératoire non prévu, nécessairement, source de contestations et de conflit ; ainsi on parle maintenant de précontentieux pour la liste grise avec une structure une procédure non prévues ; on parle d’un comité d’experts pour contrôler et superviser la liste blanche, structure non prévue, selon un schéma non prévu non plus, le tout pour satisfaire les desiderata du candidat-Président et son camp, le Premier Ministre servant de porte-voix et de bouclier ; le tout comme pour déposséder la Commission Electorale Indépendante, endormie de ses pouvoirs et prérogatives. La CEI doit se ressaisir pour récupérer, au plus tôt, l’intégralité de ses pouvoirs et les exercer effectivement et avec diligence, en tant qu’organe indépendant et impartial, n’obéissant qu’à lui-même et à la loi.
Aujourd’hui, nul ne sait quand l’élection présidentielle aura lieu ; on ne sait même pas si l’élection présidentielle aura lieu.
Tout cela est vraiment affligeant !
Dites-nous clairement et très honnêtement quel intérêt passe avant la paix et la Côte d’Ivoire pour justifier de tels comportements ?
Non Messieurs. Vous n’avez pas le droit… Vous n’avez pas un peu mauvaise conscience ?
Et nous, quel est notre niveau de conscience ? Quel est notre degré de conscience de la gravité de la situation, et où est notre devoir de sursaut national ?
Que faire devant tout ça ? Devant toutes ces manœuvres diaboliques ? Il y a deux solutions, et on n’a pas le choix, ils ne nous laissent pas le choix : la solution de la force… et pour nous la solution du consensus par concertation.
La situation actuelle, détestable et dangereuse à tous points de vue, démontre que ceux qui sont aux commandes ne veulent pas ou ne peuvent pas résoudre la crise, en organisant l’élection présidentielle comme il se doit et dans les plus brefs délais, c’est-à-dire sans délai ; quant à la Commission Electorale Indépendante, par son silence et son immobilisme actuel, devenu coupable, se rend, volontairement ou involontairement, complice d’un tel jeu. L’Etat a perdu le sens des priorités, et tout va dans tous les sens. On ne peut être à la fois sourd et aveugle. S’ils ne peuvent pas ou s’ils ne veulent pas débloquer la situation, ils doivent démissionner ; ils auraient dû avoir démissionné, en commençant par le Chef d’Etat et le Premier Ministre qui avaient dix mois pour organiser l’élection présidentielle et qui en sont aujourd’hui à quelque quarante mois, c`est-à-dire le quadruple du temps prévu par l’Accord Politique de Ouagadougou qui, pour nous, a échoué, échoué à régler les problèmes dans les délais prévus. Partir d’eux-mêmes en ayant reconnu la faillite du système et l’incapacité à faire face ; ou bien les obliger à partir pacifiquement. Il faut passer maintenant à autre chose, passer à des solutions proprement nationales, en renonçant, pour de bon, à toutes ces médiations extérieures qui n’en finissent pas de nous déshonorer.
C’est déjà la position du PIT.
L’heure du sursaut national a sonné. Il faut agir et réagir en conséquence. C’est pourquoi, dès maintenant, le PIT lance un appel solennel à toute la Nation ivoirienne, à toutes ses composantes, politiques, de la société civile, des milieux économiques et professionnels, à toutes et à tous, sans exclusive, pour forcer la porte, pour obliger à organiser, avec ces gens ou sans eux, l’élection présidentielle au plus tôt, dans l’intérêt de la Paix et du Pays. C’est pourquoi, le PIT lance un appel solennel à la formation d’un large front de salut national avec tous ceux qui veulent des élections au plus tôt, des élections urgentes, le FEU (le Front pour des Elections Urgentes), afin de libérer le Pays de l’emprise de tous ceux qui jouent avec le feu. Il faut une nouvelle Côte d’Ivoire, il faut une autre manière de gérer la crise et de gérer la Côte d’Ivoire. C’est ensemble que nous le pouvons, c’est ensemble, et maintenant, que nous devons sauver la paix et sauver le pays.
Pour le Parti Ivoirien des Travailleurs
Le Président
Francis WODIE