Titulaire d’une Maîtrise en Sciences Economiques à l’Université de Reims (France), option Economie d’Entreprises, Marthe Ekani Combet est consultante indépendante dans le domaine de la réassurance, de l’assurance et de la gestion des risques. Elle a, à son actif, une vingtaine d’années d’expériences et est actuellement Gérante-Associée de la société IRS Consulting SARL, créée par ses soins en septembre 2005, et basée à Paris. Initiatrice du 1er Forum annuel de la maîtrise et de la prévention des risques en entreprises, dénommé Forum « AFRisques », tenu récemment (du 14 au 16 avril 2010) à Abidjan, elle dresse ici le bilan de ce forum.
Que peut-on retenir de ce 1er Forum annuel de la maîtrise et de la prévention des risques, tenu récemment à Abidjan?
Sur l’ensemble des trois journées, le Forum a réuni une cinquantaine de participants et une dizaine d’intervenants autour de thèmes liés à la prévention de divers risques (incendies et explosions, sûreté et malveillance, environnement et sanitaire, puis risques professionnels).
Parmi les intervenants, je salue la présence du GSPM, par l’intermédiaire de son Commandant en second, Monsieur Diomandé VAGONDO et celle du représentant de la CNPS de Côte d’Ivoire, Monsieur Alphonse Nogbou AHOUA. Au vu des participants et des orateurs, le bilan peut être jugé positif pour cette première édition. Le thème de ce 1er Forum, comme vous pouvez le constater, est centré sur la prévention. Nous avons voulu donner la priorité aux actions de prévention des risques qui correspondent parfois à des gestes simples, ne nécessitant pas d`investissements financiers. Il s`agit dans certains cas d`appliquer des règles de bon sens auxquelles nous ne pensons pas forcément de manière spontanée, mais qui nous paraissent évidentes lorsqu`on nous les rappelle. Nous nous demandons alors "pourquoi n’y avons nous pas pensé plus tôt?". Ce premier objectif me semble atteint auprès des participants. Il s`agit désormais de cibler un public plus large afin de permettre à tous d`évoluer dans un environnement plus sécurisé. Les prochaines étapes du Forum permettront également d`aborder d`autres outils de la gestion des risques.
Pourquoi avoir initié ce forum?
La naissance de ce Forum est le résultat d’un constat réalisé sur le continent, au cours de mes activités passées, soit en tant que réassureur, soit en tant que consultant. J’ai alors mesuré l’écart important entre les pratiques locales en matière de gestion des risques et les pratiques des pays européens par exemple. Une sorte de fatalité semble être installée sur l’Afrique, comme si seule la course au chiffre d’affaires pouvait aider à l’évolution d’une entreprise, laissant ainsi à l’assureur (lorsque l’on prend bien sûr le soin de s’assurer convenablement), en quelque sorte, le rôle du gestionnaire des risques d’une entreprise dans laquelle il n’est pas présent au quotidien. En somme, l’assureur semble considéré comme le sauveur qui viendra éponger les pertes et faire redémarrer l’activité si jamais l’usine partait en fumée. Je pense qu’il y a là une grosse erreur ! Il y a lieu de situer la problématique de la gestion des risques dans son cadre réel. Le risque est généré par l’entreprise, sous la responsabilité de son dirigeant. C’est donc à ce dernier de mettre en œuvre tous les moyens conventionnels ou réglementaires, afin de limiter et réduire les risques, aussi bien pour préserver ses équipements, ses bâtiments que pour la vie de son personnel et l’environnement…L’assurance n’est qu’un outil de gestion des risques parmi d’autres. Les autres outils ne doivent pas être négligés. Je pourrais presque intituler les débuts de ce forum « de l’usage des polices d’assurances vers la culture de la gestion des risques ».
Combien d`entreprises ont-elles pris part au forum ?
Nous avons accueilli pour cette première édition du Forum, une trentaine d’entreprises, dont deux venues du Togo et du Gabon, ainsi qu’une équipe de Commissaires d’Avarie, active dans le domaine du transport maritime des pays côtiers de l’Afrique de l’Ouest et du Centre.
Etes-vous satisfaite du déroulement des activités ?
Je suis très satisfaite du déroulement des activités, notamment du fait de l’enthousiasme des participants, qui n’ont pas hésité à poser des questions et à partager leurs expériences face à des intervenants, qui ont livré des prestations de qualité.
Comptez-vous pérenniser ce forum?
Nous comptons encore de nombreuses lacunes en matière de gestion des risques sur le continent, et celles-ci constituent également un frein au développement des économies africaines. Par ailleurs, je pourrais assimiler les réflexes à avoir en matière de gestion des risques à ceux qu’acquiert un automobiliste qui conduit son véhicule régulièrement afin de se préserver des dangers de la route. Nous sommes face à une tâche pour laquelle nous ne devons pas relâcher notre vigilance et il ne faut pas oublier que les risques évoluent, eux aussi, avec les nouvelles technologies, sans oublier le changement climatique. Nous vous donnons donc rendez-vous pour la 2ème édition annuelle du Forum, qui est programmée pour avril 2011. Avec nos Partenaires, nous sommes à l’écoute des besoins des entreprises afin de leur apporter, soit par des formations plus ciblées, soit par des colloques également ciblés, des outils pouvant leur permettre d’améliorer le quotidien de la gestion des risques liés à leurs activités et leur donner la possibilité de capitaliser les fruits de leur développement, de manière saine.
Propos recueillis par David Yala
Que peut-on retenir de ce 1er Forum annuel de la maîtrise et de la prévention des risques, tenu récemment à Abidjan?
Sur l’ensemble des trois journées, le Forum a réuni une cinquantaine de participants et une dizaine d’intervenants autour de thèmes liés à la prévention de divers risques (incendies et explosions, sûreté et malveillance, environnement et sanitaire, puis risques professionnels).
Parmi les intervenants, je salue la présence du GSPM, par l’intermédiaire de son Commandant en second, Monsieur Diomandé VAGONDO et celle du représentant de la CNPS de Côte d’Ivoire, Monsieur Alphonse Nogbou AHOUA. Au vu des participants et des orateurs, le bilan peut être jugé positif pour cette première édition. Le thème de ce 1er Forum, comme vous pouvez le constater, est centré sur la prévention. Nous avons voulu donner la priorité aux actions de prévention des risques qui correspondent parfois à des gestes simples, ne nécessitant pas d`investissements financiers. Il s`agit dans certains cas d`appliquer des règles de bon sens auxquelles nous ne pensons pas forcément de manière spontanée, mais qui nous paraissent évidentes lorsqu`on nous les rappelle. Nous nous demandons alors "pourquoi n’y avons nous pas pensé plus tôt?". Ce premier objectif me semble atteint auprès des participants. Il s`agit désormais de cibler un public plus large afin de permettre à tous d`évoluer dans un environnement plus sécurisé. Les prochaines étapes du Forum permettront également d`aborder d`autres outils de la gestion des risques.
Pourquoi avoir initié ce forum?
La naissance de ce Forum est le résultat d’un constat réalisé sur le continent, au cours de mes activités passées, soit en tant que réassureur, soit en tant que consultant. J’ai alors mesuré l’écart important entre les pratiques locales en matière de gestion des risques et les pratiques des pays européens par exemple. Une sorte de fatalité semble être installée sur l’Afrique, comme si seule la course au chiffre d’affaires pouvait aider à l’évolution d’une entreprise, laissant ainsi à l’assureur (lorsque l’on prend bien sûr le soin de s’assurer convenablement), en quelque sorte, le rôle du gestionnaire des risques d’une entreprise dans laquelle il n’est pas présent au quotidien. En somme, l’assureur semble considéré comme le sauveur qui viendra éponger les pertes et faire redémarrer l’activité si jamais l’usine partait en fumée. Je pense qu’il y a là une grosse erreur ! Il y a lieu de situer la problématique de la gestion des risques dans son cadre réel. Le risque est généré par l’entreprise, sous la responsabilité de son dirigeant. C’est donc à ce dernier de mettre en œuvre tous les moyens conventionnels ou réglementaires, afin de limiter et réduire les risques, aussi bien pour préserver ses équipements, ses bâtiments que pour la vie de son personnel et l’environnement…L’assurance n’est qu’un outil de gestion des risques parmi d’autres. Les autres outils ne doivent pas être négligés. Je pourrais presque intituler les débuts de ce forum « de l’usage des polices d’assurances vers la culture de la gestion des risques ».
Combien d`entreprises ont-elles pris part au forum ?
Nous avons accueilli pour cette première édition du Forum, une trentaine d’entreprises, dont deux venues du Togo et du Gabon, ainsi qu’une équipe de Commissaires d’Avarie, active dans le domaine du transport maritime des pays côtiers de l’Afrique de l’Ouest et du Centre.
Etes-vous satisfaite du déroulement des activités ?
Je suis très satisfaite du déroulement des activités, notamment du fait de l’enthousiasme des participants, qui n’ont pas hésité à poser des questions et à partager leurs expériences face à des intervenants, qui ont livré des prestations de qualité.
Comptez-vous pérenniser ce forum?
Nous comptons encore de nombreuses lacunes en matière de gestion des risques sur le continent, et celles-ci constituent également un frein au développement des économies africaines. Par ailleurs, je pourrais assimiler les réflexes à avoir en matière de gestion des risques à ceux qu’acquiert un automobiliste qui conduit son véhicule régulièrement afin de se préserver des dangers de la route. Nous sommes face à une tâche pour laquelle nous ne devons pas relâcher notre vigilance et il ne faut pas oublier que les risques évoluent, eux aussi, avec les nouvelles technologies, sans oublier le changement climatique. Nous vous donnons donc rendez-vous pour la 2ème édition annuelle du Forum, qui est programmée pour avril 2011. Avec nos Partenaires, nous sommes à l’écoute des besoins des entreprises afin de leur apporter, soit par des formations plus ciblées, soit par des colloques également ciblés, des outils pouvant leur permettre d’améliorer le quotidien de la gestion des risques liés à leurs activités et leur donner la possibilité de capitaliser les fruits de leur développement, de manière saine.
Propos recueillis par David Yala