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Politique Publié le samedi 8 mai 2010 | Le Nouveau Réveil

Pr Alphonse Djédjé Mady, président du directoire du Rhdp : “Nous demandons à la Cei de nous donner des précisions claires”

© Le Nouveau Réveil Par Emma
RHDP - Pr Alphonse Djédjé Mady, Secrétaire général du PDCI-RDA, président du Directoire du RHDP
Le Rhdp a apporté dans une déclaration de presse jeudi dernier, ses réserves sur le communiqué conjoint de la primature et de la Cei annonçant la reprise de la phase administrative et judiciaire du contentieux. Le même jour, la Cei a annoncé le démarrage effectif de cette opération ce lundi. Dans l`entretien qui suit, le président du directoire du Rhdp, Pr Alphonse Djédjé Mady, rappelle à toutes fins utiles que les Houphouétistes ne demandent que la tenue des élections.

M. le président, à la suite des réserves exprimées par le Rhdp sur la reprise du contentieux, la Cei a indiqué le même jour que la phase administrative et judiciaire débute ce lundi. Comment interprétez-vous la démarche de la Cei ?

Nous n`avons pas à expliquer le programme d`activité de la Commission électorale indépendante. C`est une commission indépendante, elle a le droit de faire ce qu`elle pense pouvoir faire pour exécuter son mandat. Nous avons donné notre avis sur le communiqué conjoint que la primature et la Commission électorale indépendante ont eu à émettre. Nous avons estimé que la manière dont la reprise est annoncée pose problème. Et nous demandons des éclaircissements. Quand ce contentieux avait démarré au début avant les évènements de février, la liste grise et la liste blanche ont été traitées concomitamment. Nous demandons simplement que cette procédure reprenne. Parce que, quand on se donne quinze jours pour le contentieux de la liste grise, qui est d`ailleurs, un contentieux sur l`identité, et que pour le moment, nous n`avons pas la date de la reprise du contentieux de la liste blanche, nous nous posons la question de savoir à quand le démarrage réel du contentieux sur la liste électorale. Nous avons le droit de nous poser ces questions pour avoir des éclaircissements et avoir des exigences, c`est-à-dire des souhaits pour que le processus avance.

Pour vous, en l`état actuel des choses, est-ce inexact de dire que les observations du Rhdp n`ont pas été prises en compte par la Cei ?

Nous avons fait notre déclaration le matin, ils ont fait la leur dans la soirée. Je ne crois pas qu`ils aient pris connaissance de ce que nous avons dit avant de décider de faire une conférence de presse. Nous ne sommes pas toujours dans cette disposition négative de confrontation. Ce sont des événements qui sont intervenus dans la même journée qui se complètent, mais ne viennent pas en opposition en terme de conflit. La Commission électorale indépendante a des activités qui intéressent les parties prenantes aux élections. Les parties prenantes aux élections, devant ce que fait la Commission électorale indépendante, ont démocratiquement le droit d`émettre leur point de vue.

Doit-on en conclure que sur cet aspect des choses, le Rhdp reste ouvert au dialogue ?

Nous ne sommes pas en train de partir en guerre contre la Commission électorale indépendante. On lui demande simplement de nous donner des précisions et de prendre des mesures qui soient claires à propos du contentieux électoral. Le président Compaoré, facilitateur du dialogue a donné 21 jours pour la durée de ce contentieux. Il commence quand ? Le traitement de la liste grise fait-il partie du contentieux de la liste électorale ? Ce que nous ne croyons pas. Et nous n`avons pas la date de l`examen de la liste électorale qui est elle-même la liste blanche. On ne sait pas quand ça commence. On veut savoir quand ça commence. Parce que les 21 jours commencent à partir du traitement de la liste blanche. Ceux dont on ne connaît pas la nationalité ne sont pas sur la liste du contentieux électoral. C`est une question d`identité.

Plusieurs périodes ont été indiquées pour la tenue de l`élection présidentielle qui n`ont pas été respectées. La dernière en date, c`est la période de fin avril début mai qui certainement ne sera pas non plus respectée. A quelle période envisagez-vous aujourd`hui l`élection présidentielle en Côte d`Ivoire ?

Nous n`avons pas à toujours annoncer des dates sans données. C`est pourquoi le Rhdp demande que le contentieux reprenne pour s`achever. Quand on aura au moins la liste définitive, à partir de là, on peut parler de date. Il ne s`agit pas de fixer des dates pour fixer des dates, il faut fixer le chronogramme avec les actions qu`on pose effectivement qui vont nous conduire au respect de la date fixée. Or là, le contentieux de la liste électorale provisoire n`a pas encore commencé. Et de toutes les façons, c`est la Commission électorale indépendante qui va proposer une date. Nous voulons qu`elle commence le contentieux électoral pour être à même de nous proposer une date.

Le Rhdp rencontre depuis quelques jours des formations politiques ou des candidats à l`élection présidentielle. C`est à quelle fin ?

C`est pour qu`on puisse résoudre la crise dans laquelle nous nous trouvons, et que la gestion du programme de sortie de crise donne plus de lisibilité. Si nous nous inquiétons tous ensemble sur cette question, peut-être que ceux qui sont chargés de gérer la question finiront par nous donner une réponse, nous l`espérons, de manière pacifique pour que nous puissions aller aux élections. Tout le monde veut aller aux élections le plus tôt possible, tout traîne, on n`a pas de lisibilité.

Les jeunes du Rhdp projettent une marche le 15 mai. Vous ne vous êtes pas encore prononcé sur cette marche. Quel est votre avis sur cette manifestation ?

On se prononcera quand le moment sera venu.

Entretien réalisé par Paul Koffi
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