Marche du RJDP le 15 mai 2010 / Kady Bakayoko (Présidente des Amazones d’ADO): “Les jeunes filles sont prêtes et déterminées”

Jour-J-7. La marche de la jeunesse du RHDP s’annonce pacifique et grandiose. Et les Amazones du Dr. Alassane Dramane Ouattara ne veulent pas rater ce rendez-vous qui s’annonce des plus historiques. Leur présidente, Mlle Kady Bakayoko se prononce.

Le Patriote: Vous annonciez récemment votre adhésion et votre participation à la marche du RJDP, prévue pour le 15 mai prochain. Alors, comment préparez-vous cette manifestation?

Kady Bakayoko: Nous la préparons avec beaucoup de sérénité. Les Amazones sont aujourd’hui prêtes pour la marche. Elles sont déterminées et elles n’attendent plus que le jour-j pour démontrer leur force du terrain. Je profite aussi de votre journal, pour demander à toutes les jeunes filles de Côte d’Ivoire de se joindre à nous. Car il s’agit là d’un combat pour sauver notre génération.

L.P.: Qu’est-ce qui explique concrètement la participation des Amazones à cette marche du 15 mai? Quel est ce combat dont vous parlez?

K.B.: Comme tous les Ivoiriens, les Amazones sortiront ce jour-là pour réclamer les élections. Parce que, tant qu’il n’y aura pas d’élection, les populations ivoiriennes et les jeunes filles en particulier, continueront de souffrir. Regardez aujourd’hui la situation dans laquelle nous sommes. Beaucoup de jeunes filles sont obligées de s’adonner à la prostitution parce qu’étant au chômage et n’ayant aucune lisibilité dans la situation du pays. Les plus chanceuses, bien qu’ayant souvent de grands diplômes universitaires sont contraintes de se contenter des métiers comme la coiffure ou la coutume. Il est vrai que ces métiers sont nobles. Mais, ce n’est pas pour cela qu’elles ont passé des années sur les bancs de l’école. Or, c’est cette triste réalité que nous vivons aujourd’hui en Côte d’Ivoire. C’est pourquoi, les jeunes filles n’ont qu’un seul souhait aujourd’hui. C’est la tenue des élections qui, c’est sûr, permettra à la Côte d’Ivoire de rebondir sur le plan économique et d’être un pays stable. Nous demandons donc au président Gbagbo et son ministre de l’Intérieur, de nous laisser marcher comme le recommandent nos lois.

Recueillis par Diawara Samou