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Politique Publié le samedi 8 mai 2010 | Notre Voie

Armes de guerre découvertes à Anyama : La presse de l’opposition en sait beaucoup

© Notre Voie Par Gendarmerie nationale
Sécurité - Un arsenal de guerre saisi par la gendarmerie nationale à Anyama
Mercredi 5 mai 2010. Abidjan, Anyama
L’armée ivoirienne doit dire merci à la presse de l’opposition qui fait un travail remarquable dans l’information des Ivoiriens sur la découverte des armes de guerre dans une cour commune à Anyama. Hier, le journal “L’Expression” a fait parler une dame qui habite la même cour que Fofana Baya, le principal suspect, l’homme qui gardait l’arsenal de guerre. La dame dont le nom n’a pas été révélé a donné une information importante qui, pour nous, met fin au débat stérile qui est né après la découverte. Sur les activités de Fofana, voici ce qu’elle a confié au confrère : «Je ne le connais pas en tant que tel. Cela ne fait pas encore deux mois qu’il a déménagé ici. Je sais que c’est un jeune célibataire qui fréquente beaucoup la mosquée (…)».

Si le journaliste n’avait pas déjà une ligne d’attaque bien tracée, il se serait posé au moins une question pour mieux comprendre ce qui se trame sous nos yeux et qui engage dangereusement notre avenir commun : «Qu’est-il venu faire dans cette maison, le sieur Fofana ?» S’il n’a pas la réponse à cette question, il peut se poser une autre : «Pourquoi vit-il là seul ?» Et une autre relativement à ses sources de revenus pour pouvoir payer le loyer : «Que fait-il dans la vie à part fréquenter assidument la mosquée ?» Et, avec un peu de recul, une autre encore : «S’il vit seul et n’a aucune autre activité en dehors des visites qu’il fait à la mosquée, n’est-ce pas que c’est pour surveiller et veiller sur le colis encombrant que lui a demandé de surveiller le gourou qui l’a fait aménager seul dans le bled ?»

Si le confrère avait posé intérieurement ces questions, il serait parvenu certainement à la conclusion, partielle, que s’il y a à peine un mois que Fofana a déposé ses bagages dans ce bled, alors qu’il y a à peine un mois que la marche est annoncée, c’est qu’il y a anguille sous roche. Ne serait-ce que ça ! Dans tous les cas, cette information ne passera pas inaperçue dans les oreilles délicates des Grandes oreilles de la République.

Les confrères, dans leur volonté de faire croire à l’opinion que dans cette affaire, il ne s’agit ni plus ni moins que d’un complot contre l’opposition, versent chaque jour, par inadvertance, des informations précises au dossier de l`accusation. Ainsi du quotidien “LExpression” qui, jeudi, lendemain de cette découverte gigantesque, nous informait sur l’utilisation exacte de cet arsenal de guerre. Pour le confrère qui dit citer une source militaire, ces armes devraient servir à attaquer le 43ème Bima lors de la marche guerrière programmée le 15 mai par le Rhdp. Quant au “Nouveau Réveil”, sa source indique plutôt que c’est la poudrière du camp Akouédo qui devrait être la cible de cette armada meurtrière.

On peut le dire donc, c’est sachant la vérité sur la découverte que les confrères se sont précipités pour parler de complot. Ils savent très bien que ces armes devraient être utilisées soit à provoquer l’armée française pour qu’elle cherche encore à décapiter le pouvoir, soit à anéantir la source de provision de l’armée ivoirienne pour la rendre inefficace à tout point de vue. Tous les autres développements qui se font autour de cette affaire, à savoir que les voisins de Fofana ne se doutent de rien du tout ou auraient pu surprendre l’homme dans le transport de cet arsenal, ne peuvent tenir la route. D’autant que, premièrement, cet arsenal, s’il a été transporté par Fofana lui-même, peut être assimilé à ses bagages. Deuxièmement, il peut être entreposé là dans le silence total de la nuit, au moment où tous les voisins de Fofana sont endormis et font des rêves. Troisièmement, le colis pouvait être là déjà avant que Fofana ne le retrouve pour le surveiller. Enfin, qu’est-ce qui fait dire au confrère que tous les habitants de la cour (les responsables en tout cas) ne sont pas au courant de ce dépôt peu glorieux ?

En tout état de cause, Fofana Baya sait ce qu’il faisait en ces lieux avec un tel colis. Il a déjà tout dit aux enquêteurs et ce ne sont pas nos élucubrations qui vont changer quelque chose à la volonté des gendarmes, des policiers et des militaires de fouiller, de bêcher partout où la main peut passer et repasser afin de dénicher des armes que l’on a fait venir sur Abidjan en grappes. Et qui ont été découvertes, il y a peu, à Abobo et maintenant à Anyama. La vigilance des Ivoiriens ne devrait pas baisser d’intensité.

Abdoulaye Villard Sanogo
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