Annoncé par un communiqué conjoint de la primature et de la Cei pour redémarrer hier lundi 10 mai, le contentieux électoral arrêté depuis le mois de février suite à la crise de la Cei, n'a pu être effectif. Ainsi les 1.033.988 pétitionnaires qui sont sur la liste dite grise, liste à "blanchir" puis à reverser à la liste dite blanche attendront encore pour leur sort. Mais jusqu'à quand cette délivrance pour qu'on en arrive enfin à la publication de la liste électorale définitive ? En tout cas, malin qui saura le dire. Seulement, une chose est sûre ; les Ivoiriens se sont rendus compte hier que le contentieux n'a pu démarrer. Et les raisons à cet état de fait sont de deux ordres, selon une source très proche de la Cei. Il s'agit d'une part de raisons politiques et d'autre part de raisons financières.
Des raisons politiques
La Commission électorale indépendante qui entend fonder la réussite du processus électoral sur le consensus, veut par conséquent mener ce processus avec l'aval de tous les partis, de tous les principaux acteurs de la scène politique ivoirienne. Mais, il se trouve, selon notre source, qu'une partie de la classe politique, qu'elle n'a pas nommément citée, conteste même la liste provisoire (dite liste blanche) déjà publiée et propose même un nouveau mode opératoire opposé au mode opératoire consensuel arrêté pour le contentieux électoral. Alors la Cei, face à ces difficultés d'ordre politique, s'en remet aux responsables politiques, aussi bien ceux qui sont au pouvoir que ceux sont dans l'opposition afin de dénouer cette crise car, il ne sert à rien d'engager un processus dont on sait d'avance que les résultats seront fortement contestés par une partie.
Des raisons financières
Notre source nous apprend là aussi, que l'argent manque. Et que sur 1,3 milliard de budget que la Cei a arrêté pour mener à bien l'opération, elle n'a pu obtenir du gouvernement que seulement 500 millions. Alors, la commission se trouve face à un dilemme par rapport à ses défenses en logistiques et les arriérés de salaires à verser à certains commissaires. Quels arriérés payer et quels arriérés ne pas payer ? Quelle dépense engager et quelle dépense ne pas engager ? Voilà le dilemme face auquel la structure que dirige Youssouf Bakayoko se trouve. De toutes ces difficultés, le consensus politique autour de l'opération reste de loin la plus ardue à surmonter, nous a confié notre source.
Liah Ignace
Des raisons politiques
La Commission électorale indépendante qui entend fonder la réussite du processus électoral sur le consensus, veut par conséquent mener ce processus avec l'aval de tous les partis, de tous les principaux acteurs de la scène politique ivoirienne. Mais, il se trouve, selon notre source, qu'une partie de la classe politique, qu'elle n'a pas nommément citée, conteste même la liste provisoire (dite liste blanche) déjà publiée et propose même un nouveau mode opératoire opposé au mode opératoire consensuel arrêté pour le contentieux électoral. Alors la Cei, face à ces difficultés d'ordre politique, s'en remet aux responsables politiques, aussi bien ceux qui sont au pouvoir que ceux sont dans l'opposition afin de dénouer cette crise car, il ne sert à rien d'engager un processus dont on sait d'avance que les résultats seront fortement contestés par une partie.
Des raisons financières
Notre source nous apprend là aussi, que l'argent manque. Et que sur 1,3 milliard de budget que la Cei a arrêté pour mener à bien l'opération, elle n'a pu obtenir du gouvernement que seulement 500 millions. Alors, la commission se trouve face à un dilemme par rapport à ses défenses en logistiques et les arriérés de salaires à verser à certains commissaires. Quels arriérés payer et quels arriérés ne pas payer ? Quelle dépense engager et quelle dépense ne pas engager ? Voilà le dilemme face auquel la structure que dirige Youssouf Bakayoko se trouve. De toutes ces difficultés, le consensus politique autour de l'opération reste de loin la plus ardue à surmonter, nous a confié notre source.
Liah Ignace