Une trouvaille qui va certainement faire le bonheur des populations en ces temps de délestage : un réfrigérateur en terre cuite qui permet de garder au frais les denrées périssables.
Entre l’artisanat et la science, dit-on souvent, il n’y a qu’une mince limite. Les femmes de la capitale du centre s’en sont agréablement rendu compte dimanche. Au domicile du 4ème adjoint au maire, sis au quartier Sokoura, elles ont fait la connaissance d’un merveilleux appareil domestique, non électronique, susceptible de révolutionner leur quotidien dans le domaine de la conservation des denrées périssables. En ces temps de délestage, le précieux outil est le bienvenu. Ses concepteurs, les responsables de l’Ong Humanity First Côte d’Ivoire, l’ont baptisé « Le réfrigérateur du désert ». Il s’agit d’un assemblage de jarres en terre cuite, de sable fin, capable de conserver au frais des produits vivriers sur une période de deux semaines. Pour Diomandé Vallet, président de Humanity First Côte d’Ivoire, la présentation du frigidaire sans courant vise à permettre à tous de bénéficier des avantages d’un vrai réfrigérateur. «C’est le fruit des recherches d’un étudiant de la communauté islamique Ahmadiyya qui a voulu en faire un sujet de thèse. Cela a été expérimenté avec succès en Gambie dans une ville appelée Bricama. Il a voulu nous faire profiter de cette invention en nous l’apportant. Le but que nous visons, c’est de transférer cette technologie à nos mères, nos sœurs et nos femmes pour qu’elles s’en approprient. On était à Dimbokro, d’ici on ira à Bassawa, Korhogo pour la vulgarisation de cet instrument de réfrigération », a-t-il indiqué. Pour un pays pauvre, comme le nôtre, doté d’une économie essentiellement agricole, le président de la structure bienfaitrice, pense que la trouvaille peut faire bouger positivement les revenus dans nos campagnes. «Nous sommes dans un pays qui repose sur l’agriculture. La masse paysanne vit dans les régions rurales sans électricité pour la plupart. Les producteurs sont confrontés à l’épineux problème de conservation des produits agricoles. Entre autres, la tomate, le gombo, le piment…Ils sont souvent contraints de les vendre à vil prix, faute d’outils de conservation.
Comment le fabriquer…
Si cette technique de réfrigération est enseignée et maîtrisée par les paysans, ce sera un grand atout pour l’économie rurale du pays ». Puis, devant des femmes stupéfaites par la nouvelle trouvaille, Amidou Bapina, membre de l’Ong Humanity First Côte d’Ivoire, a révélé : « On prend deux pots, l’un pouvant contenir l’autre. On met un peu de sable blanc dans le plus grand qu’on mouille avec peu d’eau. On imbrique le plus petit dans le plus grand. Ensuite, on comble le vide laissé entre les deux pots avec du sable fin. Plus l’intervalle est grand, plus le mécanisme de réfrigération est optimum. Et on asperge d’eau la couche de sable, chaque jour. Les produits à conserver sont déposés sans emballages », a-t-il dit aux femmes.
Marcel Konan, correspondant régional
Légende : Le « réfrigérateur du désert » permet de garder les aliments frais.
Entre l’artisanat et la science, dit-on souvent, il n’y a qu’une mince limite. Les femmes de la capitale du centre s’en sont agréablement rendu compte dimanche. Au domicile du 4ème adjoint au maire, sis au quartier Sokoura, elles ont fait la connaissance d’un merveilleux appareil domestique, non électronique, susceptible de révolutionner leur quotidien dans le domaine de la conservation des denrées périssables. En ces temps de délestage, le précieux outil est le bienvenu. Ses concepteurs, les responsables de l’Ong Humanity First Côte d’Ivoire, l’ont baptisé « Le réfrigérateur du désert ». Il s’agit d’un assemblage de jarres en terre cuite, de sable fin, capable de conserver au frais des produits vivriers sur une période de deux semaines. Pour Diomandé Vallet, président de Humanity First Côte d’Ivoire, la présentation du frigidaire sans courant vise à permettre à tous de bénéficier des avantages d’un vrai réfrigérateur. «C’est le fruit des recherches d’un étudiant de la communauté islamique Ahmadiyya qui a voulu en faire un sujet de thèse. Cela a été expérimenté avec succès en Gambie dans une ville appelée Bricama. Il a voulu nous faire profiter de cette invention en nous l’apportant. Le but que nous visons, c’est de transférer cette technologie à nos mères, nos sœurs et nos femmes pour qu’elles s’en approprient. On était à Dimbokro, d’ici on ira à Bassawa, Korhogo pour la vulgarisation de cet instrument de réfrigération », a-t-il indiqué. Pour un pays pauvre, comme le nôtre, doté d’une économie essentiellement agricole, le président de la structure bienfaitrice, pense que la trouvaille peut faire bouger positivement les revenus dans nos campagnes. «Nous sommes dans un pays qui repose sur l’agriculture. La masse paysanne vit dans les régions rurales sans électricité pour la plupart. Les producteurs sont confrontés à l’épineux problème de conservation des produits agricoles. Entre autres, la tomate, le gombo, le piment…Ils sont souvent contraints de les vendre à vil prix, faute d’outils de conservation.
Comment le fabriquer…
Si cette technique de réfrigération est enseignée et maîtrisée par les paysans, ce sera un grand atout pour l’économie rurale du pays ». Puis, devant des femmes stupéfaites par la nouvelle trouvaille, Amidou Bapina, membre de l’Ong Humanity First Côte d’Ivoire, a révélé : « On prend deux pots, l’un pouvant contenir l’autre. On met un peu de sable blanc dans le plus grand qu’on mouille avec peu d’eau. On imbrique le plus petit dans le plus grand. Ensuite, on comble le vide laissé entre les deux pots avec du sable fin. Plus l’intervalle est grand, plus le mécanisme de réfrigération est optimum. Et on asperge d’eau la couche de sable, chaque jour. Les produits à conserver sont déposés sans emballages », a-t-il dit aux femmes.
Marcel Konan, correspondant régional
Légende : Le « réfrigérateur du désert » permet de garder les aliments frais.
