Fasozine.com - Incorrigible Laurent Gbagbo! Alors qu’on attend de lui qu’il organise enfin une élection présidentielle impartiale et ouverte à tous, l’occupant du palais de Cocody verse dans la diversion à tout vent. Quand ce n’est pas aux ex-rebelles qu’il s’en prend par «jeunes patriotes» et militants du FPI interposés, il joue au détective privé, en dénichant de fausses inscriptions sur les listes électorales provisoires. Le président ivoirien n’est jamais à court de subterfuges pour retarder les échéances électorales.
Du coup, il prend en otage un pouvoir qu’il aurait dû remettre en compétition depuis 2005. Et de report en report, malgré les rendez-vous annoncés en grande pompe par les dirigeants ivoiriens, point d’élection présidentielle. Nonobstant le chemin parcouru vers la paix et l’espoir suscité par l’Accord de Ouagadougou censé ramener la paix en Côte d’Ivoire, la crise perdure, enlisant le pays dans la division et portant un coup rude au tissu économique de plus en plus en lambeaux. Pire, de folles rumeurs circulent sur un réarmement massif-à quelle fin?- de l’Etat ivoirien, par le biais de pays voisins. L’ex-rébellion non plus ne serait pas restée les bras croisés dans cette course au réarmement. Certes, on dira que ce sont de simples bruits sans fondement! Malheureusement, ils n’ont jamais été démentis, ni par Abidjan, où règne Gbagbo, ni par Bouaké, le fief de Guillaume Soro et des ex-rebelles. Ce qui fait planer sur la Côte d’Ivoire une psychose de retour de la guerre. Ce serait vraiment dommage pour une Côte d’Ivoire qui revient de si loin et qu’on imaginait déjà vers le bout du tunnel. C’est sans compter avec les ruses du président Gbagbo qui n’a visiblement pas l’intention d’aller aux urnes pour reconquérir un pouvoir auquel il a bien pris goût, après sa longue galère d’opposant.
En tout cas, au lieu d’aligner les symboles telle sa rencontre avec Henri Konan Bédié, ex chef de l’Etat et président du PDCI/RDA, parti de l’opposition, Laurent Gbagbo gagnerait simplement, pour le bonheur des Ivoiriens et en général des Africains, à dégager l’horizon de sortie de crise dans son pays, en commençant par trouver une date qu’il doit enfin respecter, pour la présidentielle. A quoi a véritablement servi cette promenade à la résidence cossue de Bédié à Cocody, si ce n’est pour créer la suspicion et la division entre les «houphouétistes»? A moins que ce soit juste pour essayer de désamorcer la bombe que la jeunesse de l’opposition prépare sous la forme d’une grande manifestation le 15 mai prochain. Il est temps que Laurent Gbagbo et les faucons du FPI remettent le processus de sortie de crise sur les rails, et ce serait tout à leur honneur. Ce n’est pas Blaise Compaoré qui a juste un rôle de médiateur, qu’il a tant bien que mal joué dans l’ensemble, qui ramènera contre la volonté des concernés, la paix en Côte d’Ivoire. Seule la volonté et la sincérité des Ivoiriens feront l’affaire.
Morin Yamongbè
Du coup, il prend en otage un pouvoir qu’il aurait dû remettre en compétition depuis 2005. Et de report en report, malgré les rendez-vous annoncés en grande pompe par les dirigeants ivoiriens, point d’élection présidentielle. Nonobstant le chemin parcouru vers la paix et l’espoir suscité par l’Accord de Ouagadougou censé ramener la paix en Côte d’Ivoire, la crise perdure, enlisant le pays dans la division et portant un coup rude au tissu économique de plus en plus en lambeaux. Pire, de folles rumeurs circulent sur un réarmement massif-à quelle fin?- de l’Etat ivoirien, par le biais de pays voisins. L’ex-rébellion non plus ne serait pas restée les bras croisés dans cette course au réarmement. Certes, on dira que ce sont de simples bruits sans fondement! Malheureusement, ils n’ont jamais été démentis, ni par Abidjan, où règne Gbagbo, ni par Bouaké, le fief de Guillaume Soro et des ex-rebelles. Ce qui fait planer sur la Côte d’Ivoire une psychose de retour de la guerre. Ce serait vraiment dommage pour une Côte d’Ivoire qui revient de si loin et qu’on imaginait déjà vers le bout du tunnel. C’est sans compter avec les ruses du président Gbagbo qui n’a visiblement pas l’intention d’aller aux urnes pour reconquérir un pouvoir auquel il a bien pris goût, après sa longue galère d’opposant.
En tout cas, au lieu d’aligner les symboles telle sa rencontre avec Henri Konan Bédié, ex chef de l’Etat et président du PDCI/RDA, parti de l’opposition, Laurent Gbagbo gagnerait simplement, pour le bonheur des Ivoiriens et en général des Africains, à dégager l’horizon de sortie de crise dans son pays, en commençant par trouver une date qu’il doit enfin respecter, pour la présidentielle. A quoi a véritablement servi cette promenade à la résidence cossue de Bédié à Cocody, si ce n’est pour créer la suspicion et la division entre les «houphouétistes»? A moins que ce soit juste pour essayer de désamorcer la bombe que la jeunesse de l’opposition prépare sous la forme d’une grande manifestation le 15 mai prochain. Il est temps que Laurent Gbagbo et les faucons du FPI remettent le processus de sortie de crise sur les rails, et ce serait tout à leur honneur. Ce n’est pas Blaise Compaoré qui a juste un rôle de médiateur, qu’il a tant bien que mal joué dans l’ensemble, qui ramènera contre la volonté des concernés, la paix en Côte d’Ivoire. Seule la volonté et la sincérité des Ivoiriens feront l’affaire.
Morin Yamongbè