Question: Vous avez parlé de violence et de manque de préparations qui justifieraient le report de la marche des jeunes du RHDP. D’où viendraient ces violences? De l’extérieur ou de l’intérieur de la marche?
Henri Konan Bédié: Je crois qu’en la matière, c’est l’expérience qui nous a instruits. Il y a eu récemment une marche après bien d’autres marches. Nous savons ce qu’il en est advenu. La violence est venue de l’extérieur et des tirs à balles réelles ont été effectués contre nos jeunes et nos manifestants. Beaucoup sont tombés. Beaucoup ont été tués à Gagnoa, à Daloa, à Abobo et j’en passe. Donc ce que je dis là, repose sur la réalité du terrain.
Q. : Vous avez dit que l’esprit, l’objectif et la préparation de la marche ont été dévoyés. Dévoyés par qui? Y a-t-il des responsabilités et y aura-t-il des conséquences?
HKB: Sur ce point, je dois confesser qu’il s’agit d’une mésentente à l’intérieur de notre groupe. Les jeunes voulaient organiser une marche insurrectionnelle qui durerait au minimum sept jours. Et qui ne cesserait qu’à la chute du régime FPI et de Laurent Gbagbo. Mais, les dirigeants du RHDP à l’opposé, souhaitaient une marche pacifique pour amener à la reprise du processus électoral et aboutir à l’élection qui permettrait de doter notre pays d’institutions légitimes. Et de faire en sorte que sans violence, le pouvoir FPI débarrasse le plancher. Voilà la contradiction que nous avons constatée au sein de notre groupe entre jeunes et moins jeunes. Et c’est ce qui fait que nous avons dit dans ces conditions là en attendant que la BAD revienne, il était sage de reporter cette marche.
Q. : comment expliquez-vous l’absence d’Anaky Kobenan et Mabri Toikeusse à vos côtés? Doit-on craindre une friction en votre sein?
HKB: Il n’ y a pas que monsieur Anaky qui soit absent ce soir (ndlr, hier). Ce soir, il s’agit d’une conférence de presse que nous tenons à la suite des réunions successives. La présence des présidents des partis n’était pas obligatoire, n’était pas nécessaire. J’aurais bien voulu avoir tout le monde à mes côtés. Mais là n’était pas le sujet. Par conséquent, il n’y a pas lieu de spéculer sur l’absence de tel ou tel membre du RHDP.
Q. : dans vos propos liminaires, vous vous êtes montrés préoccupés par l’avenir immédiat de la Côte d’Ivoire qui passe par les élections. Alors comment aller vite à ces élections quand on sait que rien ne bouge du côté de la CEI chargée de les organiser. Par ailleurs, vous semblez très optimiste sur la poursuite du processus électoral. D’où tirez-vous cet optimisme?
HKB: Il ne s’agit pas pour nous d’être optimiste ou pessimiste. Nous avons pour le moins convenu ensemble, tous les acteurs politiques, surtout après la visite du président Blaise Compaoré en Côte d’Ivoire, de tout faire pour reprendre le processus électoral avec le contentieux électoral. C’est par la suite que des retards sont intervenus. Mais ce que nous croyons savoir, c’est que la CEI depuis quelques jours, commence à reprendre le processus où il l’avait laissé. A savoir la reprise du contentieux électoral. C’est ce qui me fonde à penser que de façon inéluctable, nous irons aux élections. Je n’ai pas dit quand. Mais de façon inéluctable.
Q. : Vous souteniez tout à l’heure que l’objectif de la marche a été dévoyé. Doit-on conclure à un manque de stratégie ou de vision au RHDP?
HKB: Je dis que la marche a été reportée mais elle n’est pas annulée. Donc, le temps qui nous sépare de la fin de la tenue des Assemblées annuelles de la BAD sera mis à profit pour rapprocher les stratégies au sein de notre groupe. Et si par le comportement du camp présidentiel, les conditions étaient recréées pour continuer à bloquer le processus électoral alors nous aurions pris le pays et la communauté internationale à témoin. Et en ce moment-là, les marches reprendront et nous nous serions tous accordés sur les objectifs à atteindre.
Q. : Vous avez soutenu tout à l’heure que le processus reprendra avec diligence les jours à venir. Quelles sont donc les garanties que vous avez reçues du Président Laurent Gbagbo et du Facilitateur pour être ainsi convaincu ?
HKB: Je crois que j’ai déjà répondu à cette question. Ce que je voudrais redire, c’est que tous les acteurs politiques sont d’accord pour la reprise du processus. Et que la CEI est en ce moment à pied d’œuvre. Je crois même qu’elle a repris le contentieux électoral.
Q. : Vous avez dit, tout à l’heure, que les jeunes voulaient organiser une marche insurrectionnelle qui visait à déboucher sur la chute du régime en place. A quel moment avez-vous eu les preuves ? D’autant plus que jusqu’à votre rencontre avec Laurent Gbagbo, il n’avait été décidé de suspendre cette marche. Alors, est-ce au cours de vos échanges avec le Président Laurent Gbagbo que vous avez eu les preuves de cette marche insurrectionnelle?
HKB: Certainement pas. Ce n’était pas au cours de la rencontre avec Laurent Gbagbo. Mais je dirais plutôt c’est au cours des explications que nous avons eues en réunion avec le porte-parole des quatre jeunes qui représentent les quatre partis du RHDP. Mais dans tous les cas, j’ai dit aujourd’hui que cela n’a représenté qu’un malentendu que nous sommes reconnaissants aux jeunes de leur détermination, de leur fougue et que nous comptons sur eux si les blocages continuaient pour reprendre les marches.
Q. : Quel serait l’attitude du PDCI si demain (ndlr, aujourd’hui) des militants décidaient de marcher contre l’avis de la Direction ? En outre, vous avez soutenu dans votre propos liminaire que le FPI préparait un carnage. En avez-vous les preuves?
HKB: Vous savez, on n’occupe pas les fonctions que les uns et les autres au RHDP occupent sans une assise politique. Je pense qu’à partir de cette conférence de presse, des raisons qui seront portées à la connaissance de nos militants et de nos sympathisants, nous serions compris. Je ne doute pas que nous ne soyons pas entendus et que demain (ndlr, aujourd’hui), des marches aient lieu. Mais quoi qu’il en soit, nous avons dit que nous reportons les marches et nous ne les annulons pas. S’il y en a qui veulent marcher demain (ndlr, aujourd’hui), c’est leur droit. Il n’ y a pas lieu de définir une position particulière du PDCI. Mais je pense bien fort que je serai entendu avec les arguments que notre groupe a fait valoir à l’instant. Vous me demandez de savoir quelles sont les preuves que nous avons, à savoir que des affrontements suivraient la marche, j’ai répondu à cette question. Chat échaudé craint l’eau froide. Nous avons l’expérience du passé récent.
Q. : En réponse à ceux qui crient à la trahison, vous avez soutenu tout à l’heure en acceptant de rencontrer le Président Laurent Gbagbo, vous mettez en exergue votre souci de recherche du dialogue. Aujourd’hui, avec l’atmosphère de suspicion qui prévaut, ne pourriez-vous pas davantage rassurer ces personnes-là en leur disant ce que Monsieur Gbagbo et vous, vous vous êtes dit lors de la rencontre concernant la marche du 15 mai ? Il nous est revenu aussi que concernant les raisons du report de la marche, les jeunes auraient déposé un budget de 400 millions. Est-ce vrai et comment avez-vous apprécié cela?
HKB: Au sujet de la rencontre avec Laurent Gbagbo, j’ai dit qu’il s’agissait d’amorcer un dialogue inter-ivoirien. Le dialogue direct débouche sur un dialogue avec la participation d’un facilitateur. Et c’est la première fois qu’entre Ivoiriens, un tel dialogue est amorcé. Et nous espérons tous que ce dialogue inter-ivoirien continuera. Le budget de 400 millions n’était qu’une évaluation soumise à la Direction du RHDP. Par conséquent, ce n’était pas là l’objet. Bien que nous reconnaissions que pour envoyer nos jeunes au front, il leur faut les moyens financiers. Mais ce n’est pas là l’essentiel de ce qui nous a amenés à reporter la marche. Je vous ai parlé d’un effort suprême pour entrer dans le dialogue inter-ivoirien et ensuite de l’intérêt général que constitue pour les Ivoiriens la tenue des Assemblées annuelles de la BAD.
Q. : Vous qui prônez toujours la démocratie, comment expliquez-vous que la décision du report de la marche des jeunes ait été prise par deux personnes, c’est-à-dire vous et le président du RDR. Est-ce que là, selon vous, la démocratie a été respectée ?
HKB: Monsieur, vous êtes certainement dans l’erreur. Voici comment nous prenons les décisions au RHDP. Des discussions démocratiques ont d’abord lieu au niveau de nos experts qui sont regroupés dans l’organe qu’on appelle le Directoire. Et ensuite les conclusions de ces travaux sont portées devant la Conférence des présidents. Ce ne sont donc pas deux personnes qui prennent les décisions. Ce sont plusieurs qui représentent l’ensemble des partis qui composent le RHDP. Veuillez donc corriger votre copie.
En conclusion, je terminerai en demandant à nos mandants, au RHDP, à tous les présidents, à tous les membres, à tous les sympathisants et même aux populations ivoiriennes de nous faire confiance, parce que je suis à leur écoute et aussi parce que la lutte continue. Voilà ce que je demanderai aux uns et aux autres d’avoir à l’esprit en prenant connaissance du contenu de la conférence de presse de ce soir (ndlr, hier). Merci.
Propos recueillis par Yves-M. ABIET
Henri Konan Bédié: Je crois qu’en la matière, c’est l’expérience qui nous a instruits. Il y a eu récemment une marche après bien d’autres marches. Nous savons ce qu’il en est advenu. La violence est venue de l’extérieur et des tirs à balles réelles ont été effectués contre nos jeunes et nos manifestants. Beaucoup sont tombés. Beaucoup ont été tués à Gagnoa, à Daloa, à Abobo et j’en passe. Donc ce que je dis là, repose sur la réalité du terrain.
Q. : Vous avez dit que l’esprit, l’objectif et la préparation de la marche ont été dévoyés. Dévoyés par qui? Y a-t-il des responsabilités et y aura-t-il des conséquences?
HKB: Sur ce point, je dois confesser qu’il s’agit d’une mésentente à l’intérieur de notre groupe. Les jeunes voulaient organiser une marche insurrectionnelle qui durerait au minimum sept jours. Et qui ne cesserait qu’à la chute du régime FPI et de Laurent Gbagbo. Mais, les dirigeants du RHDP à l’opposé, souhaitaient une marche pacifique pour amener à la reprise du processus électoral et aboutir à l’élection qui permettrait de doter notre pays d’institutions légitimes. Et de faire en sorte que sans violence, le pouvoir FPI débarrasse le plancher. Voilà la contradiction que nous avons constatée au sein de notre groupe entre jeunes et moins jeunes. Et c’est ce qui fait que nous avons dit dans ces conditions là en attendant que la BAD revienne, il était sage de reporter cette marche.
Q. : comment expliquez-vous l’absence d’Anaky Kobenan et Mabri Toikeusse à vos côtés? Doit-on craindre une friction en votre sein?
HKB: Il n’ y a pas que monsieur Anaky qui soit absent ce soir (ndlr, hier). Ce soir, il s’agit d’une conférence de presse que nous tenons à la suite des réunions successives. La présence des présidents des partis n’était pas obligatoire, n’était pas nécessaire. J’aurais bien voulu avoir tout le monde à mes côtés. Mais là n’était pas le sujet. Par conséquent, il n’y a pas lieu de spéculer sur l’absence de tel ou tel membre du RHDP.
Q. : dans vos propos liminaires, vous vous êtes montrés préoccupés par l’avenir immédiat de la Côte d’Ivoire qui passe par les élections. Alors comment aller vite à ces élections quand on sait que rien ne bouge du côté de la CEI chargée de les organiser. Par ailleurs, vous semblez très optimiste sur la poursuite du processus électoral. D’où tirez-vous cet optimisme?
HKB: Il ne s’agit pas pour nous d’être optimiste ou pessimiste. Nous avons pour le moins convenu ensemble, tous les acteurs politiques, surtout après la visite du président Blaise Compaoré en Côte d’Ivoire, de tout faire pour reprendre le processus électoral avec le contentieux électoral. C’est par la suite que des retards sont intervenus. Mais ce que nous croyons savoir, c’est que la CEI depuis quelques jours, commence à reprendre le processus où il l’avait laissé. A savoir la reprise du contentieux électoral. C’est ce qui me fonde à penser que de façon inéluctable, nous irons aux élections. Je n’ai pas dit quand. Mais de façon inéluctable.
Q. : Vous souteniez tout à l’heure que l’objectif de la marche a été dévoyé. Doit-on conclure à un manque de stratégie ou de vision au RHDP?
HKB: Je dis que la marche a été reportée mais elle n’est pas annulée. Donc, le temps qui nous sépare de la fin de la tenue des Assemblées annuelles de la BAD sera mis à profit pour rapprocher les stratégies au sein de notre groupe. Et si par le comportement du camp présidentiel, les conditions étaient recréées pour continuer à bloquer le processus électoral alors nous aurions pris le pays et la communauté internationale à témoin. Et en ce moment-là, les marches reprendront et nous nous serions tous accordés sur les objectifs à atteindre.
Q. : Vous avez soutenu tout à l’heure que le processus reprendra avec diligence les jours à venir. Quelles sont donc les garanties que vous avez reçues du Président Laurent Gbagbo et du Facilitateur pour être ainsi convaincu ?
HKB: Je crois que j’ai déjà répondu à cette question. Ce que je voudrais redire, c’est que tous les acteurs politiques sont d’accord pour la reprise du processus. Et que la CEI est en ce moment à pied d’œuvre. Je crois même qu’elle a repris le contentieux électoral.
Q. : Vous avez dit, tout à l’heure, que les jeunes voulaient organiser une marche insurrectionnelle qui visait à déboucher sur la chute du régime en place. A quel moment avez-vous eu les preuves ? D’autant plus que jusqu’à votre rencontre avec Laurent Gbagbo, il n’avait été décidé de suspendre cette marche. Alors, est-ce au cours de vos échanges avec le Président Laurent Gbagbo que vous avez eu les preuves de cette marche insurrectionnelle?
HKB: Certainement pas. Ce n’était pas au cours de la rencontre avec Laurent Gbagbo. Mais je dirais plutôt c’est au cours des explications que nous avons eues en réunion avec le porte-parole des quatre jeunes qui représentent les quatre partis du RHDP. Mais dans tous les cas, j’ai dit aujourd’hui que cela n’a représenté qu’un malentendu que nous sommes reconnaissants aux jeunes de leur détermination, de leur fougue et que nous comptons sur eux si les blocages continuaient pour reprendre les marches.
Q. : Quel serait l’attitude du PDCI si demain (ndlr, aujourd’hui) des militants décidaient de marcher contre l’avis de la Direction ? En outre, vous avez soutenu dans votre propos liminaire que le FPI préparait un carnage. En avez-vous les preuves?
HKB: Vous savez, on n’occupe pas les fonctions que les uns et les autres au RHDP occupent sans une assise politique. Je pense qu’à partir de cette conférence de presse, des raisons qui seront portées à la connaissance de nos militants et de nos sympathisants, nous serions compris. Je ne doute pas que nous ne soyons pas entendus et que demain (ndlr, aujourd’hui), des marches aient lieu. Mais quoi qu’il en soit, nous avons dit que nous reportons les marches et nous ne les annulons pas. S’il y en a qui veulent marcher demain (ndlr, aujourd’hui), c’est leur droit. Il n’ y a pas lieu de définir une position particulière du PDCI. Mais je pense bien fort que je serai entendu avec les arguments que notre groupe a fait valoir à l’instant. Vous me demandez de savoir quelles sont les preuves que nous avons, à savoir que des affrontements suivraient la marche, j’ai répondu à cette question. Chat échaudé craint l’eau froide. Nous avons l’expérience du passé récent.
Q. : En réponse à ceux qui crient à la trahison, vous avez soutenu tout à l’heure en acceptant de rencontrer le Président Laurent Gbagbo, vous mettez en exergue votre souci de recherche du dialogue. Aujourd’hui, avec l’atmosphère de suspicion qui prévaut, ne pourriez-vous pas davantage rassurer ces personnes-là en leur disant ce que Monsieur Gbagbo et vous, vous vous êtes dit lors de la rencontre concernant la marche du 15 mai ? Il nous est revenu aussi que concernant les raisons du report de la marche, les jeunes auraient déposé un budget de 400 millions. Est-ce vrai et comment avez-vous apprécié cela?
HKB: Au sujet de la rencontre avec Laurent Gbagbo, j’ai dit qu’il s’agissait d’amorcer un dialogue inter-ivoirien. Le dialogue direct débouche sur un dialogue avec la participation d’un facilitateur. Et c’est la première fois qu’entre Ivoiriens, un tel dialogue est amorcé. Et nous espérons tous que ce dialogue inter-ivoirien continuera. Le budget de 400 millions n’était qu’une évaluation soumise à la Direction du RHDP. Par conséquent, ce n’était pas là l’objet. Bien que nous reconnaissions que pour envoyer nos jeunes au front, il leur faut les moyens financiers. Mais ce n’est pas là l’essentiel de ce qui nous a amenés à reporter la marche. Je vous ai parlé d’un effort suprême pour entrer dans le dialogue inter-ivoirien et ensuite de l’intérêt général que constitue pour les Ivoiriens la tenue des Assemblées annuelles de la BAD.
Q. : Vous qui prônez toujours la démocratie, comment expliquez-vous que la décision du report de la marche des jeunes ait été prise par deux personnes, c’est-à-dire vous et le président du RDR. Est-ce que là, selon vous, la démocratie a été respectée ?
HKB: Monsieur, vous êtes certainement dans l’erreur. Voici comment nous prenons les décisions au RHDP. Des discussions démocratiques ont d’abord lieu au niveau de nos experts qui sont regroupés dans l’organe qu’on appelle le Directoire. Et ensuite les conclusions de ces travaux sont portées devant la Conférence des présidents. Ce ne sont donc pas deux personnes qui prennent les décisions. Ce sont plusieurs qui représentent l’ensemble des partis qui composent le RHDP. Veuillez donc corriger votre copie.
En conclusion, je terminerai en demandant à nos mandants, au RHDP, à tous les présidents, à tous les membres, à tous les sympathisants et même aux populations ivoiriennes de nous faire confiance, parce que je suis à leur écoute et aussi parce que la lutte continue. Voilà ce que je demanderai aux uns et aux autres d’avoir à l’esprit en prenant connaissance du contenu de la conférence de presse de ce soir (ndlr, hier). Merci.
Propos recueillis par Yves-M. ABIET