Malgré les signes de désagrégation qui se profilent à son horizon, le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) est dans l’obligation de rebondir. Il est en effet obligé de retomber sur ses pattes comme un chat qui tombe de hauteur d’autant plus qu’il entend, pour les Ivoiriens qui aspirent au changement, constituer une alternative crédible. Dans ce schéma, la première chose à faire pour le Rhdp consiste, sans autre forme de procédure, à revenir aux accords tacites conclus lors de la mise en place de la plate-forme des houphouétistes. Entre autres ambitions affichées, il y a cinq ans au bord de la Seine par Henri Konan Bédié, Alassane Ouattara, Albert Toikeusse Mabri et Innocent Anaky Kobena, l’élaboration d’un programme de gouvernement, commun, la coordination des activités des partis composant la plate-forme. Outre le fait qu’ils doivent donc impérativement remettre ces deux vieux projets sur la table, les leaders de la coalition doivent prendre en compte les aspirations de leurs militants qui rêvent d’une fusion des quatre partis qui se réclament de la doctrine houphouétiste. Cette fusion passe par la mise en place de structures décentralisées (section, coordination, etc.) communes. C’est à ce prix que les Ivoiriens se convaincront que le Rhdp n’est pas juste un tigre en papier qui se chiffonne au moindre vent venu du camp d’en-face.
Marc Dossa
Marc Dossa