Jusqu’où peut conduire la colère soudaine poussée, mercredi, par l’Udpci et par le Mfa, relativement à l’annulation de la marche projetée par le Rjdp ? La question mérite d’être posée quand on sait que ces deux formations constituent les deux petits poucets de la plate-forme des houphouétistes. Mais par-delà leur taille ou leur représentation sur l’échiquier politique national, ce sont les possibilités d’alliances qui leur assureraient une véritable survie qui suscite débat. Pour tout ce qu’il perdrait, eu égard à ses antécédents avec Siki Blon Blaise, il est quasiment exclu qu’Albert Toikeusse Mabri rejoigne le camp présidentiel avec sa formation politique. Avec ses ambitions présidentielles affichées, voudra-t-il s’humilier devant son ancien parrain juste parce qu’il n’est pas sur la même longueur d’onde avec ses pairs du Rhdp ? Pareil pour Innocent Anaky Kobena, ancien compagnon de Laurent Gbagbo. Aujourd’hui, le fossé entre les deux hommes est si grand que les partisans du chef de l’Etat voient le président du Mfa comme l’ennemi public numéro un, tellement M. Anaky ne rate aucune occasion pour ruer Laurent Gbagbo dans les brancards. Rallier le camp du pouvoir pourrait signifier pour lui aussi, sa fin politique. « Ceux qui pensent que le Rhdp va se casser se trompent lourdement dans leurs analyses », assure un proche de l’ancien ministre des transports, Albert Toikeusse Mabri. Et qui devrait sans doute rassurer le président du directoire du Rhdp, Alphonse Djédjé Mady en direction de qui Jean Blé Guirao a décoché quelques flèches empoisonnées, hier. « Aucun parti politique membre du Rhdp ne désire avoir du sang sur les mains de son leader. Votre sortie livre (donc), pieds et mains joins, les présidents de l’Udpci et du Mfa à la vindicte du Fpi, parti qui fabrique les faux complots à longueurs de journée », avait répondu Blé Guirao à Alphonse Djédjé Mady.
Marc Dossa
Marc Dossa
