Annoncée en grande pompe par la jeunesse du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), la marche prévue le week-end dernier a été annulée pour «éviter un bain de sang». Mais, le parti communiste révolutionnaire de Côte d`Ivoire (Pcrci) a « converti la marche » avortée en un meeting tenu devant son siège à Willliasmville (Adjamé). Une tribune saisie par les responsables de ce parti pour tirer à boulets rouges sur la Refondation. C`est Koné Zobila, secrétaire à l`information qui a appuyé sur la détente, pour envoyer le premier coup. « Nous nous sommes associés au Rhdp dans le cadre de la marche prévue aujourd`hui (samedi, ndlr). Elle a été annulée mais ce n`est que partie remise. La Refondation a transformé les Ivoiriens en sans papiers. Cela fait une décennie que nous n`avons pas de carte d`identité. Nous entendons des termes du genre : il faut nettoyer la liste électorale ou encore il faut la désinfecter. Ce sont des propos graves tenus par le camp présidentiel. Nous vivons dans un fascisme pur et simple », a-t-il soutenu en indiquant que le Front populaire ivoirien (Fpi) a transformé le contentieux électoral en celui de la nationalité afin de « réduire le corps électoral aux seuls partisans du Fpi ». Selon lui, toutes les radiations effectuées par les juges « aux ordres » sont illégales et de nul effet. Le second coup est venu de Drissa Chérif, secrétaire général de la jeunesse du Pcrci. Pour lui, il est temps que « nous nous levons pour lutter et arracher la date des élections ». Car a-t-il justifié, la Fpi veut contrôler le processus électoral. «Gbagbo et ses affidés sont en train de biaiser le processus. Le chronogramme du contentieux électoral est imprécis, vague. C`est un black out sur les résultats du premier contentieux. Nous avons mis en place des comités d`éveil pour démasquer tous les fraudeurs », a-t-il souligné. Il n`y aura pas de changement, s`est convaincu Achi Ekissi, président du Pcrci, si l`opposition continue de « reporter les marches pour libérer le pays de l`emprise du Fpi ». La fausse note est venue du commissaire Ohossou, chef de service du commissariat de police du 11ème arrondissement, qui a tenté de faire annuler le meeting car, pour lui «la situation sociopolitique» ne se prête pas aux rassemblements.
Ouattara Moussa
Ouattara Moussa