Show-biz - Béta Simon ajoute des plantes aromatiques à sa musique

En sa qualité de co-exploitant de plantes aromatiques, dans la vallée de Sainte-Anne, à Augan (France), Béta Simon fait tourner le disque avec une corde agricole ajoutée à sa guitare. L’histoire du reggaeman-paysan Yoh Bailly Simon, alias Béta Simon, naturalisé français depuis le 2 mai 2010, selon le confrère Ouest-France, commence par un spectacle en Bretagne, en 1999 : “J'étais là pour un concert, dans le froid et le vent. Et puis, j'ai rencontré Georges Rio, un paysan horticulteur, à Augan. C'est le premier à m'avoir hébergé et du coup la Bretagne m'a gagné. J'ai gardé sa ferme pendant un an et je suis devenu paysan”, se souvient-il. Et l’homme qui apparaît comme une des curiosités d’un des faubourgs d'Augan d’établir un lien mystique entre la musique et les plantes : “La pharmacie d'un homme intelligent est dans sa cuisine. La musique sert d'engrais. Avec ses vibrations, elle fait pousser les plantes”. Dans son jardin de Sainte-Anne qu’il vient d’ouvrir avec Nadine Angée, précise le journal français, Béta Simon propose volontiers la note de musique “ré”. Le but ? Faire pousser plus rouge les tomates parce que, pour l’artiste-paysan qui produit désormais, avec la Française, des plantes aromatiques que l'on peut trouver sur les marchés français comme, à Ploërmel, Malestroit et Guer pour ne citer que ceux-là, il y a une raison plus que simple : “Le “ré” est la couleur du rouge”. L’enfant de Bolia – département d’Issia- qui manie d'égale humeur le proverbe et la bêche, a fait les grandes salles de Paris (Le Bataclan, Olympia, Élysée Montmartre), après avoir subjugué l’Afrique de l’Ouest avec ses premiers albums très originaux auxquels s’ajoute depuis 2007 “Kraity Payan Guez” (Que Dieu vous bénisse) produit par Tiken Jah Fakoly. Pour Béta, c’est devenu une coutume. Entre deux concerts, en Bretagne, en Europe ou en Afrique, il revient toujours remettre les mains dans la terre de son jardin. “Je mets le temps à profit et le mettre à profit, c'est travailler la terre”. Foi du reggaeman qui ne jure d’ailleurs que par le “baïsadé” (conte de Bailly) ! Cette langue qu’il a créée lui-même avant de s’envoler pour l’Hexagone et qui est le moteur-diesel du véhicule de son message de paix, d’amour et d’unité, est aussi un de ses traits de caractère. Schadé Adédé