Dans moins d’un mois, les prisonniers de la filière café-cacao auront passé deux années à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca), sans être jugés. Cependant, certains d’entre eux ne passeront pas ces deux années à la Maca. Depuis un certain temps, les grosses têtes des prisonniers de la filière café-cacao sont toutes sorties pour la même raison. Il s’agit de maladies graves Le dernier à quitter la Maca le vendredi dernier est l’ancien président de la Bourse du café-cacao (BCC), le doyen Lucien Tapé Doh. Il a été évacué au centre hospitalier universitaire (CHU) de Yopougon. De là, il est fort possible que Tapé Doh se retrouve hors du pays, vu l’état critique de sa santé. Avant lui, Henri Amouzou, président de l’ANAPROCI ne serait plus à la Maca. Il aurait également quitté ce lieu pour cause de maladie. Jusqu’à ce jour, il serait difficile de savoir où il se cache. Firmin Kouakou, l’ex-directeur du fonds suit des « soins intensifs » au Maroc sous prétexte que sa santé serait sérieusement détériorée. Mais aux dernières nouvelles, l’ex-DG du FRC serait en France. Quant à Mangoua Jacques, un autre baron de la filière café-cacao, cela fait près de deux mois qu’il a également quitté la Maca pour cause de maladie. L’on ignore aussi son point de chute. D’autres encore auraient quitté la prison sans grand bruit. De sources bien introduites, aucun prisonnier de la filière café-cacao ne sera jugé. Ils doivent tous quitter la Maca. C’est pourquoi, le prétexte de maladie aurait été choisi comme stratégie par ceux-ci et leurs complices pour se libérer de cet enfer carcéral. D’autres stratégies sont encore en cours pour que, le reste des prisonniers tels Angeline Killy, l’épouse de l’ex-premier ministre, président du Front populaire ivoirien (Fpi), Pascal Affi N’Guessan puisse quitter la Maca sans qu’il y ait de polémique. Une chose est certaine, plus de la moitié des prisonniers de la filière café-cacao n’est plus à la Maca et personne ne peut lever le petit doigt car leur ‘’évasion’’ serait organisée par les plus hautes autorités de ce pays avec à leur tête, le patron des refondateurs, Koudou Laurent Gbagbo qui avait autorisé leur arrestation.
Etienne Lemistick
Etienne Lemistick