1904. Date historique. Cette année là, le journaliste français Robert Guérin crée officiellement la FIFA (Fédération Internationale de Football Association) avec sept pays membres. Il décide alors de mettre en place, lors de son premier congrès, une compétition internationale. La Suisse est choisie pour accueillir le premier acte de ce regroupement. Malheureusement, la pression des Britanniques fait échouer l’initiative prévue en 1905. 19 ans plus tard (1924) à Paris lors des Jeux Olympiques, Jules Rimet, alors Président de la FIFA (il le resta de 1921 à 1954), comprit que la Coupe du monde de football pouvait devenir réalité. Emu par la qualité du jeu des équipes participantes au tournoi olympique telles que l’Uruguay, les Etats-Unis d’Amérique, l’Egypte,…il décide de la création d’une compétition de football avec la participation des plus grandes nations. Le tournoi olympique devant être réservé aux amateurs. Ce n’est que quatre années plus tard, à Amsterdam, ville olympique, la nouvelle tomba : une grande compétition ouverte à toutes les Fédérations affiliées sera créée en 1930 et portera le nom de Coupe du monde. Cette déclaration d'Henri Delaunay, Secrétaire général de la Fédération Française de Football et Président de la commission d'étude fait suite à deux années de réflexion. L’Uruguay, vainqueur des premières olympiades, est choisie pour abriter la première édition devant la candidature de plusieurs nations européennes. La Céleste qui célébrait le centenaire de son indépendance la même année (1930) ne laisse pas filer le trophée mis en jeu sur ses terres, malgré la présence de douze pays (Mexique, Chili, Argentine, Brésil, Bolivie, Pérou, Paraguay, Usa, France, Yougoslavie, Roumanie, Belgique). L’Angleterre, berceau du football, brille par son absence. Quatre ans après, le tournoi est accueilli par le vieux continent. Et c’est l’Italie qui est désignée pour l’organiser. Malgré son statut de pays organisateur, l’Italie passe par la phase qualificative et profite du forfait de la Grèce. La deuxième édition enregistre la participation de 16 nations issues de tous les continents. L’Afrique fait ainsi son entrée avec l’Egypte. Malgré la défaite (4-2) contre la Hongrie en 8e de finale, le 27 mai 1934 à Naples, les Pharaons scellent le mariage entre l’Afrique et la Coupe du monde. Une belle histoire d’amour qui célèbre ses 76 ans de noces, cette année sur le sol africain, en Afrique du Sud.
Les 13 représentants africains
Après le pont lancé par l’Egypte, ce sont douze autres nations qui ont porté les espoirs du continent africain à une phase finale. Avec une fière chandelle au Cameroun avec ses six participations (2010, 2002, 1998, 1994, 1990, 1982). Suivent le Maroc (1998, 1994, 1986, 1970), le Nigeria (2010, 2002, 1998, 1994) et la Tunisie (2006, 2002, 1998, 1978) avec quatre présences chacune. Revenue devant la scène mondiale après la fin de l’apartheid en 1994, l’Afrique du Sud peut se targuer de ses trois participations y compris l’édition 2010 sur son sol (1998, 2002, 2010). Les Sud-Africains comptabilisent le même nombre que les Algériens (2010, 1986, 1982). La Côte d’Ivoire (2010, 2006), le Ghana (2010, 2006), l’Egypte (1934, 1990) totalisent deux participations aux phases finales du plus grand rendez-vous footballistique mondial. Togo (2006), Angola (2006), le Sénégal (2002) et le Zaïre (1974) complètent la liste insignifiante des pays participants à la Coupe du monde.
1934 : L’Egypte trace les sillons
Tout comme la date de la création de la FIFA, 1934 reste une date importante dans les annales du football africain. En se qualifiant pour la deuxième édition de la Coupe du monde en 1934 en Italie, l’Egypte venait ainsi d’écrire le nom de l’Afrique au panthéon du football mondial. Pour y accéder, les Pharaons ont dominé lors des qualifications la Palestine (7-1, 4-1). Mais pour leurs premiers pas dans le tournoi, ils ne seront pas vernis. Opposés aux Hongrois, pour leur premier et unique match de la compétition, les Egyptiens n’iront pas plus loin que les 8e de finale, malgré le doublé d’Abdelrahman Fawzi. Ils sont sortis du tournoi suite à leur défaite 4-2. Quant à Fawzi, ses deux réalisations aux 35e et 39e font de lui le premier buteur égyptien et africain de l’épreuve phare de la planète foot. Après ses premiers pas, il a fallu attendre 56 ans pour revoir les hommes du Nil sur la scène mondiale. Et, ironie du sort, c’est encore en Italie.
1990 et 2002 : les sensations camerounaises et sénégalaises
A l’édition 1990 qui marque le retour de l’Egypte, il fallait compter avec le Cameroun amené par Roger Milla. Révélation de l’équipe camerounaise, l’attaquant racé conduit les Lions Indomptables en demi-finales après avoir battu d’entrée le champion du monde en titre d’alors, l’Argentine avec Diego Maradona. Soutenu par tout le continent africain, le Cameroun est malheureusement sorti aux portes de la demi-finale par l’Angleterre. Un parcours salué par toute l’Afrique. L’Egypte, le second représentant s’étant contenté des matchs de poule. Après cette belle aventure de 1990, il a fallu attendre 2002 au Japon et en Corée pour que l’Afrique revive une telle sensation. Et cette fois-ci, c’est avec d’autres Lions. Ceux de la Teranga. Amenés par El Hadj Diouf, Pape Bouba Diop, Kalilou Fadiga, Henri Camara, Tony Sylva, Omar Daf, Aliou Cissé et autres, les Sénégalais giflent pour leur premier match de Coupe du monde, la France (1-0), alors champion du monde ne titre. Cette belle entrée en lice et la baraka vont suivre les Gaïndés jusqu’à ce quart de finale contre la Turquie avec ce maudit but en or. C’est le délire en Afrique. Depuis plus rien. Les quatre représentants au Mondial 2006 ont laissé sur sa faim toute l’Afrique qui s’est contentée de la 8e de finale du Ghana.
1974 : Le Zaïre ou l’humiliation africaine
Cette année-là, l’Afrique va vivre une catastrophe. Une claque dont elle se souviendra toute la vie. Porteur des espoirs et du flambeau du continent en 1974, le Zaïre (devenu maintenant la République Démocratique du Congo), champion d'Afrique en titre, s'effondre en Allemagne devant la Yougoslavie. Terrassés d’entrée par l’Ecosse (2-0), les Léopards sont dépecés par les Yougoslaves sur le score sans appel (0-9). Désabusés et désorientés, les Africains terminent logiquement la campagne par un revers contre le Brésil (3-0). Une désillusion totale pour le champion d’Afrique qui rentre de sa mésaventure avec 14 buts encaissés sans en avoir marqué un seul. Une année à vite rayer et à ne plus jamais rééditer. Ce qui ne sait plus jamais produit depuis cette date.
OUATTARA Gaoussou
Les 13 représentants africains
Après le pont lancé par l’Egypte, ce sont douze autres nations qui ont porté les espoirs du continent africain à une phase finale. Avec une fière chandelle au Cameroun avec ses six participations (2010, 2002, 1998, 1994, 1990, 1982). Suivent le Maroc (1998, 1994, 1986, 1970), le Nigeria (2010, 2002, 1998, 1994) et la Tunisie (2006, 2002, 1998, 1978) avec quatre présences chacune. Revenue devant la scène mondiale après la fin de l’apartheid en 1994, l’Afrique du Sud peut se targuer de ses trois participations y compris l’édition 2010 sur son sol (1998, 2002, 2010). Les Sud-Africains comptabilisent le même nombre que les Algériens (2010, 1986, 1982). La Côte d’Ivoire (2010, 2006), le Ghana (2010, 2006), l’Egypte (1934, 1990) totalisent deux participations aux phases finales du plus grand rendez-vous footballistique mondial. Togo (2006), Angola (2006), le Sénégal (2002) et le Zaïre (1974) complètent la liste insignifiante des pays participants à la Coupe du monde.
1934 : L’Egypte trace les sillons
Tout comme la date de la création de la FIFA, 1934 reste une date importante dans les annales du football africain. En se qualifiant pour la deuxième édition de la Coupe du monde en 1934 en Italie, l’Egypte venait ainsi d’écrire le nom de l’Afrique au panthéon du football mondial. Pour y accéder, les Pharaons ont dominé lors des qualifications la Palestine (7-1, 4-1). Mais pour leurs premiers pas dans le tournoi, ils ne seront pas vernis. Opposés aux Hongrois, pour leur premier et unique match de la compétition, les Egyptiens n’iront pas plus loin que les 8e de finale, malgré le doublé d’Abdelrahman Fawzi. Ils sont sortis du tournoi suite à leur défaite 4-2. Quant à Fawzi, ses deux réalisations aux 35e et 39e font de lui le premier buteur égyptien et africain de l’épreuve phare de la planète foot. Après ses premiers pas, il a fallu attendre 56 ans pour revoir les hommes du Nil sur la scène mondiale. Et, ironie du sort, c’est encore en Italie.
1990 et 2002 : les sensations camerounaises et sénégalaises
A l’édition 1990 qui marque le retour de l’Egypte, il fallait compter avec le Cameroun amené par Roger Milla. Révélation de l’équipe camerounaise, l’attaquant racé conduit les Lions Indomptables en demi-finales après avoir battu d’entrée le champion du monde en titre d’alors, l’Argentine avec Diego Maradona. Soutenu par tout le continent africain, le Cameroun est malheureusement sorti aux portes de la demi-finale par l’Angleterre. Un parcours salué par toute l’Afrique. L’Egypte, le second représentant s’étant contenté des matchs de poule. Après cette belle aventure de 1990, il a fallu attendre 2002 au Japon et en Corée pour que l’Afrique revive une telle sensation. Et cette fois-ci, c’est avec d’autres Lions. Ceux de la Teranga. Amenés par El Hadj Diouf, Pape Bouba Diop, Kalilou Fadiga, Henri Camara, Tony Sylva, Omar Daf, Aliou Cissé et autres, les Sénégalais giflent pour leur premier match de Coupe du monde, la France (1-0), alors champion du monde ne titre. Cette belle entrée en lice et la baraka vont suivre les Gaïndés jusqu’à ce quart de finale contre la Turquie avec ce maudit but en or. C’est le délire en Afrique. Depuis plus rien. Les quatre représentants au Mondial 2006 ont laissé sur sa faim toute l’Afrique qui s’est contentée de la 8e de finale du Ghana.
1974 : Le Zaïre ou l’humiliation africaine
Cette année-là, l’Afrique va vivre une catastrophe. Une claque dont elle se souviendra toute la vie. Porteur des espoirs et du flambeau du continent en 1974, le Zaïre (devenu maintenant la République Démocratique du Congo), champion d'Afrique en titre, s'effondre en Allemagne devant la Yougoslavie. Terrassés d’entrée par l’Ecosse (2-0), les Léopards sont dépecés par les Yougoslaves sur le score sans appel (0-9). Désabusés et désorientés, les Africains terminent logiquement la campagne par un revers contre le Brésil (3-0). Une désillusion totale pour le champion d’Afrique qui rentre de sa mésaventure avec 14 buts encaissés sans en avoir marqué un seul. Une année à vite rayer et à ne plus jamais rééditer. Ce qui ne sait plus jamais produit depuis cette date.
OUATTARA Gaoussou