A la surprise mêlée d’espoir, l’opinion publique nationale et internationale a noté la rencontre que le Chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, a eue, à sa demande, avec le Président du PDCI, Henri Konan Bédié, le lundi 10 mai 2010. Dans la foulée, une autre rencontre sollicitée par le Chef de l’Etat, a été annoncée et qui vient d’avoir lieu, avec le Président du RDR, le Premier Ministre Alassane Dramane Ouattara.
L’environnement général de ces deux rencontres, dont l’objet et l’ordre du jour n’ont pas été communiqués à l’opinion publique, mérite d’être rappelé, avant de procéder à toute analyse, puis d’indiquer notre position.
I- Environnement général des deux rencontres
Faut-il le rappeler, les deux rencontres ont eu lieu, à l’initiative du Chef de l’Etat, avec les leaders des deux principaux partis de l’opposition, hors des lieux officiels de tenue des réunions des Institutions de la République, dans les résidences privées de ces derniers.
Elles se sont déroulées dans un environnement général qui est constitué par :
ü Le blocage du processus de sortie de crise, pendant environ trois mois depuis la double dissolution du Gouvernement et de la CEI, le 12 février 2010 ;
ü Les atermoiements dans la reprise du processus électoral ;
ü La tension à trancher au cordeau, qui caractérise le climat socio-politique national ;
ü Les préparatifs de la tenue prochaine des assises de l’Assemblée annuelle de la Banque Africaine de Développement à Abidjan.
Au regard de ces différents faits, la démarche du Chef de l’Etat, à travers les deux rencontres, appelle l’analyse suivante de la part de la CPC.
II- Analyse de la démarche du Chef de l’Etat
De prime abord, la démarche du Chef de l’Etat pourrait apparaître comme une marque d’humilité, de dépassement et de grandeur d’âme et une preuve de sa volonté de décrisper le climat socio-politique.
En réalité, il convient plutôt d’y voir une dangereuse manœuvre politicienne de plus, peu préoccupée par les difficultés sans nom que connaissent les ivoiriens, depuis 10 ans.
En effet, les nombreux blocages qui ont émaillé le déroulement du processus de sortie de crise et dont la double dissolution du Gouvernement et de la CEI le 12 février dernier constitue un simple épisode, sont du fait du Chef de l’Etat et de son camp. De ce fait, les tensions sociales résurgentes découlant de ces blocages ne peuvent être que de leur responsabilité exclusive.
En conséquence, la démarche du Chef de l’Etat ressemble, en première analyse, à l’attitude d’un pyromane, qui tente de convaincre d’être un pompier.
Par ailleurs, les deux rencontres initiées par le Chef de l’Etat impliquent un dialogue, qui ne serait plus direct entre ex-belligérants, mais entre ivoiriens des principales chapelles politiques par l’intermédiaire des leaders politiques.
A cet égard, la démarche du Chef de l’Etat annonce la fin de l’Accord Politique de Ouagadougou. Par la même occasion, elle présage un autre blocage avec sa période d’incertitude.
Au surplus, elle repose sur une propagande populiste pernicieuse, qui ne fait, sans doute, que démarrer, dans la perspective des élections présidentielles auxquelles le Chef de l’Etat et son camp se préparent, de sources bien introduites, pour le 31 octobre 2010, date d’échéance du mandat de 5 ans arraché et imposé au peuple ivoirien.
Sur la base de cette analyse qu’elle fait de la démarche initiée par le Chef de l’Etat, à travers les deux rencontres qu’il a eues avec les Présidents du PDCI et du RDR, la CPC entend prendre position.
III- Position de la CPC sur les deux rencontres
La CPC dénonce les manœuvres politiques du président candidat Laurent Gbagbo dont les objectifs sont :
ü la liquidation politique du premier ministre Soro Guillaume et la remise en causes des accords politiques de Ouagadougou.
ü le contrôle de la machine électorale, en vue de se maintenir au pouvoir par l’organisation des prochaines élections présidentielles dans des conditions encore calamiteuses.
C’est pourquoi, la CPC salue la vigilance des deux leaders de l’opposition, qui ont ramené les échanges autour de la relance du processus en cours, en faisant de la fixation de date des élections présidentielles une exigence.
En ce sens, la CPC prend acte de l’engagement pris par le chef de l’Etat visant à fixer la date du premier tour de l’élection présidentielle la semaine prochaine.
La CPC appelle la jeunesse à rester mobilisée.
La CPC profite de l’occasion pour réitérer son appel à l’ensemble des ivoiriens épris de justice, de liberté et paix en vue de la création d’un vaste mouvement citoyen.
Pour la Coalition Pour le Changement (CPC)
Le Président
Touré Mamadou
L’environnement général de ces deux rencontres, dont l’objet et l’ordre du jour n’ont pas été communiqués à l’opinion publique, mérite d’être rappelé, avant de procéder à toute analyse, puis d’indiquer notre position.
I- Environnement général des deux rencontres
Faut-il le rappeler, les deux rencontres ont eu lieu, à l’initiative du Chef de l’Etat, avec les leaders des deux principaux partis de l’opposition, hors des lieux officiels de tenue des réunions des Institutions de la République, dans les résidences privées de ces derniers.
Elles se sont déroulées dans un environnement général qui est constitué par :
ü Le blocage du processus de sortie de crise, pendant environ trois mois depuis la double dissolution du Gouvernement et de la CEI, le 12 février 2010 ;
ü Les atermoiements dans la reprise du processus électoral ;
ü La tension à trancher au cordeau, qui caractérise le climat socio-politique national ;
ü Les préparatifs de la tenue prochaine des assises de l’Assemblée annuelle de la Banque Africaine de Développement à Abidjan.
Au regard de ces différents faits, la démarche du Chef de l’Etat, à travers les deux rencontres, appelle l’analyse suivante de la part de la CPC.
II- Analyse de la démarche du Chef de l’Etat
De prime abord, la démarche du Chef de l’Etat pourrait apparaître comme une marque d’humilité, de dépassement et de grandeur d’âme et une preuve de sa volonté de décrisper le climat socio-politique.
En réalité, il convient plutôt d’y voir une dangereuse manœuvre politicienne de plus, peu préoccupée par les difficultés sans nom que connaissent les ivoiriens, depuis 10 ans.
En effet, les nombreux blocages qui ont émaillé le déroulement du processus de sortie de crise et dont la double dissolution du Gouvernement et de la CEI le 12 février dernier constitue un simple épisode, sont du fait du Chef de l’Etat et de son camp. De ce fait, les tensions sociales résurgentes découlant de ces blocages ne peuvent être que de leur responsabilité exclusive.
En conséquence, la démarche du Chef de l’Etat ressemble, en première analyse, à l’attitude d’un pyromane, qui tente de convaincre d’être un pompier.
Par ailleurs, les deux rencontres initiées par le Chef de l’Etat impliquent un dialogue, qui ne serait plus direct entre ex-belligérants, mais entre ivoiriens des principales chapelles politiques par l’intermédiaire des leaders politiques.
A cet égard, la démarche du Chef de l’Etat annonce la fin de l’Accord Politique de Ouagadougou. Par la même occasion, elle présage un autre blocage avec sa période d’incertitude.
Au surplus, elle repose sur une propagande populiste pernicieuse, qui ne fait, sans doute, que démarrer, dans la perspective des élections présidentielles auxquelles le Chef de l’Etat et son camp se préparent, de sources bien introduites, pour le 31 octobre 2010, date d’échéance du mandat de 5 ans arraché et imposé au peuple ivoirien.
Sur la base de cette analyse qu’elle fait de la démarche initiée par le Chef de l’Etat, à travers les deux rencontres qu’il a eues avec les Présidents du PDCI et du RDR, la CPC entend prendre position.
III- Position de la CPC sur les deux rencontres
La CPC dénonce les manœuvres politiques du président candidat Laurent Gbagbo dont les objectifs sont :
ü la liquidation politique du premier ministre Soro Guillaume et la remise en causes des accords politiques de Ouagadougou.
ü le contrôle de la machine électorale, en vue de se maintenir au pouvoir par l’organisation des prochaines élections présidentielles dans des conditions encore calamiteuses.
C’est pourquoi, la CPC salue la vigilance des deux leaders de l’opposition, qui ont ramené les échanges autour de la relance du processus en cours, en faisant de la fixation de date des élections présidentielles une exigence.
En ce sens, la CPC prend acte de l’engagement pris par le chef de l’Etat visant à fixer la date du premier tour de l’élection présidentielle la semaine prochaine.
La CPC appelle la jeunesse à rester mobilisée.
La CPC profite de l’occasion pour réitérer son appel à l’ensemble des ivoiriens épris de justice, de liberté et paix en vue de la création d’un vaste mouvement citoyen.
Pour la Coalition Pour le Changement (CPC)
Le Président
Touré Mamadou