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Politique Publié le vendredi 21 mai 2010 | Nord-Sud

Bangolo : 8 paysans brûlés vifs

La guerre pour le contrôle de la terre s'est soldée, dimanche, par huit morts, des ressortissants burkinabè brûlés vifs, par leurs compatriotes, dans la forêt classée du mont Péko, à Bangolo. La gendarmerie a ouvert une enquête.

Le contrôle de la forêt du mont Peko, dans le département de Bangolo, à l'ouest du pays, a dégénéré en une guerre fratricide. Huit paysans burkinabè ont été brûlés vifs par leurs compatriotes, selon des sources civiles et militaires sur place. Les faits se sont déroulés dans la nuit du dimanche à lundi. C'est, ce matin, selon ces mêmes sources, que des agents des forces de l'ordre se rendront sur les lieux, en vue de procéder à d'autres constats. Il s'agira surtout pour les forces de l'ordre de retrouver les corps des victimes. Elles ont été enterrées par des parents rescapés. Comment en est-on arrivé à ce drame ?

Joints hier, des paysans burkinabè qui ont pu prendre la fuite lors des faits, selon eux, témoignent que des compatriotes menés par un certain Wéréni Amadé les ont surpris dans leur sommeil. Les intrus ont semé la terreur en procédant à des tueries sommaires à coups de machettes, disent-ils. Le mis en cause est lui aussi originaire du Burkina Faso. L'homme règnerait en seigneur sur la forêt classée du mont Péko, depuis de longues années. Il attribuerait des terres à tout demandeur, à des compatriotes en l'occurrence, et les en dépossède à son gré, ont-ils ajouté. C'est en voulant procéder ainsi qu'il aurait buté contre la résistance de ses ''frères'', occupant un hameau. Les représailles ont été fatales à certains d'entre eux, qui disent avoir trouvé réfuge dans le village de Guézon, situé sur l'axe Bangolo-Duékoué. Des sources proches de la brigade de gendarmerie locale sont formelles : c'est souvent, ont-elles confirmé, aussi que l'on signale des « escarmouches» dans la zone en question. Les gendarmes sont réservés, ils parlent d'agresseurs «non identifiés». Toutefois, ils disent que le nom de Wéréni Amadé est revenu «plusieurs fois» dans les accusations. « Des allogènes se disputent la forêt, c'est souvent qu'ils s'affrontent de cette façon », a notamment précisé l'un de ces hommes en uniforme.

Les autorités locales sont saisies de l'affaire, qui fait grand bruit dans la région. En son temps, le ministre de la réconciliation nationale et celui de l'Environnement avaient été informés de la guerre de la forêt qui ne cesse de faire des victimes. Ils auraient recommandé une sensibilisation des clandestins, afin que ces derniers sortent de la forêt classée. En vain. Pour cause, des hommes armés gardent des corridors à des points d'accès de ladite réserve.

Bidi Ignace
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