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Politique Publié le mardi 25 mai 2010 | Notre Voie

Conflit au Pdci-Rda - Bédié face à une grave crise interne

© Notre Voie Par Emma
Report de la marche du RHDP du 15 mai 2010 - Le président Bédié s`adresse aux Ivoiriens
Vendredi 14 mai 2010. Abidjan. Résidence du président du PDCI-RDA à Cocody. Le Président Henri Konan Bédié anime une conférence de presse pour expliquer la décision prise par la Conférence des leaders du Rhdp les 10 et 11 Mai 2010
Les militants du Pdci-Rda la croyaient enterrée à jamais avec l’élection par 12.468 voix, soit 98,61%, d’Aimé Henri Konan Bédié comme candidat du Pdci à l’élection présidentielle prochaine au terme des conventions de l’ex-parti unique organisées en août 2005. Mais voilà, la grave crise qui a miné le parti, il y a quelques années, relativement à “la capacité” de l’ex-chef de l’Etat à porter l’étendard du Pdci-Rda à la présidentielle refait surface. Dans son édition du samedi 22 mai dernier, Le Nouveau Réveil, quotidien proche du Pdci-Rda, barrait à sa Une : “Du riffifi après le report de la marche du 15 mai : l’impossible coup d’Etat contre Bédié !”. En page intérieur, le confrère avoue que “les militants, cadres et responsables du parti commencent à songer sérieusement à l’après-Bédié” (P.2). Il va plus loin en livrant quelques informations sur la nature des protagonistes de la crise : “On peut distinguer aujourd’hui, au Pdci-Rda, trois grandes catégories de militants. Il y a, d’une part, ceux qui lorgnent, sans bouger l’œil, le fauteuil de l’actuel président du Pdci-Rda (…) Face à ceux-là, se dresse la grande muraille des inconditionnels du Pdci et de Bédié (…) Entre ces deux extrêmes, se dégage une troisième entité, celle des centristes. Ceux-là ne font aucun calcul dans leur militantisme. Certes, ils ne se déclarent pas inconditionnels de Bédié, mais vous ne les verrez jamais ou presque développer des thèses anti-Bédié”. Pour en savoir davantage sur cette crise, nous avons approché des sources informées proches du Pdci et du Rhdp. Selon elles, contrairement au Nouveau Réveil qui indique trois courants, Bédié fait face à deux courants principaux au sein du Pdci-Rda. L’un constitué de barons du parti et l’autre regroupant des “rénovateurs”, courant qui était proche de l’ex-ministre Emile Constant Bombet. Ces deux courants estiment que Henri Konan Bédié doit passer la main à la tête du parti et en tant que candidat du Pdci à l’élection présidentielle. “Ils trouvent que le président Bédié est fatigué au plan de la santé et âgé pour incarner le renouveau qui pourrait faire gagner le parti à la présidentielle à venir. Il y a aussi que certains d’entre eux n’ont jamais accepté l’alliance avec le Rdr et l’Udpci”, soutient une source proche du Pdci. Qui précise, par ailleurs, que des barons du Pdci-Rda penchent de plus en plus pour Charles Konan Banny pour remplacer Bédié. Les “Tout sauf Bédié” (Tsb) au sein du Pdci-Rda ont entrepris, affirme une autre source, des rencontres non officielles, depuis quelque temps, avec des membres de la Jpdci et de l’Ufpdci pour les rallier à leur cause. Face à la détermination de ses “opposants”, Henri Konan Bédié a engagé l’offensive. Le week-end écoulé, il avait prévu d’échanger avec les responsables des jeunes et des femmes du Pdci pour remobiliser “ses troupes” et tuer dans l’œuf , le “coup d’Etat” que certains barons, cadres et militants du Pdci-Rda “manipulés” par ces deux courants mijotent contre lui. Avant sa “rencontre de vérité” avec Mabri Toikeusse, président de l’Udpci, en présence d’Alassane Dramane Ouattara (Rdr) et d’Innocent Kobena Anaky (Mfa), prévue aujourd’hui, le président du Pdci-Rda a voulu éteindre le feu qui couve dans son camp. Didier Depry didierdepri@yahoo.fr
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