Tagro boycotte l’opération de déguerpissement de la ‘’Sorbonne’’

Voulant jouer sa partition à l’occasion des 45ème Assemblée Annuelle de la Banque Africaine de Développement (BAD), le Maire du Plateau, Noël Akossi Benjo, a initié une opération d’assainissement de sa commune. Ainsi, tous les taxi-compteurs et autre ‘’wôrô-wôrô’’, ont été priés de quitter les points chauds de stationnement. L’espace commercial et de libre( ?) échange appelé ‘’La Sorbonne’’, situé au pied de l’immeuble 60 logements, devrait être rasé. Malheureusement, cela n’a pas été le cas hier comme initialement prévu. Par la faute, selon le Maire, des forces de l’ordre qui pourtant, auraient été informées, voire réquisitionnées. En effet, c’était à 7 h que devait commencer l’opération. Les éléments de la police d’habitude, prompts et rigoureux en ce qui concerne le respect du temps, sont arrivés en retard. C’est pourquoi, M. Noël Akossi Benjo n’a pas manqué de dire : « Nous avons attendu en vain les forces de l’ordre ». Une situation qui n’a pas permis aux autorités municipales d’atteindre leur objectif. Cependant, le Maire a dit qu’il ne baissera pas les bras. « Nous allons continuer jusqu’à ce que l’espace soit rasé. Parce que nous avons besoin de l’appui des forces de l’ordre ; il faut que cela soit fait avant l’ouverture officielle des assises de la BAD», a-t-il conclu. Cette curieuse attitude des forces de l’ordre a laissé plus d’un Ivoirien sur sa faim. Parce que lorsqu’il s’est agi de la même opération dans la commune de Cocody, tout s’est déroulé comme sur des rails. Aussi, lorsque le Ministre Mel Théodore a initié le même projet lors de l’opération ville propre, des maisons ont été abattues à Yopougon sans difficulté. On comprend difficilement que le Maire du Plateau éprouve des difficultés pour y arriver à son tour. Est-ce comme le soutiennent certaines langues, une volonté délibérée de sabotage de la part des forces de l’ordre avec à leur tête, leur premier responsable, le Ministre Désiré Tagro? On pourrait être tenté de répondre par l’affirmative. Nous y reviendrons.
JC