Les assises de la Banque africaine de développement (Bad) qui démarrent le lundi 24 mai prochain, ont contraint (!?) les tenants du pouvoir en Côte d'Ivoire, le Front populaire ivoirien (Fpi), inventeur du concept de la refondation, à prendre des mesures impopulaires. Depuis quelques semaines, les transporteurs (taxis communaux…) et autres vendeurs ambulants sont l'objet de traque et de déguerpissement de la part des services du District d'Abidjan que doivent appuyer les mairies de la même circonscription. Au Plateau, les travailleurs peinent à trouver un moyen de transport pour retourner chez eux après une journée de dur labeur. Accentuant ainsi une autre forme de transporteurs celle des personnes qui, par moments se faisaient un peu d'argent pour soutenir les dépenses devenues lourdes du carburant. Le racket des forces de l'ordre s'est renforcé. Des travailleurs et chauffeurs de taxis-compteurs indiquent même que des forces de l'ordre se transforment parfois en coxers et aident transporteurs et voyageurs à trouver, les uns des passagers et les autres des véhicules pour rentrer à la maison. Le hic dans cette volonté "aveugle" de séduction des participants aux Assemblées annuelles de la Bad, le pouvoir Fpi a opté pour "le deux poids deux mesures". Pendant qu'on livre une guerre farouche à certains, on laisse les autres dans une situation de libertinage…insultant. Les animateurs de "la Sorbonne" en plein cœur du Plateau se livrent sans crainte à "leurs activités…". Au grand dam des populations. Et comme si les dirigeants de la Bad étaient dupes, on attend à la veille de ces assises pour jouer aux "certificateurs". En obligeant presque les Ivoiriens à subir cette comédie de très mauvais goût. Mais la Bad et les populations ne se laisseront pas abuser, car ils sont au fait de tout ce qui se passe en Côte d'Ivoire. La décision prise par le pouvoir cause plus de mal aux Ivoiriens qu'elle ne les arrange et constitue une sérieuse injure à leur intelligence.
C.K.
C.K.